{"id":9710,"date":"2020-06-21T17:25:00","date_gmt":"2020-06-21T16:25:00","guid":{"rendered":"https:\/\/paroissereformeevaldetravers.wordpress.com\/?p=9710"},"modified":"2020-06-21T17:25:00","modified_gmt":"2020-06-21T16:25:00","slug":"rendez-vous-compte-culte-du-dimanche-des-refugies-21-juin-2020","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.eren.ch\/vdt\/rendez-vous-compte-culte-du-dimanche-des-refugies-21-juin-2020\/","title":{"rendered":"Rendez-vous compte! Culte du dimanche des r\u00e9fugi\u00e9s – 21 juin 2020"},"content":{"rendered":"\n
\"\"<\/figure>\n\n\n\n

Culte du dimanche 21 juin 2020 \u00e0 Fleurier<\/h4>\n\n\n\n

C\u00e9l\u00e9brants: Claire-Lise Vouga, Florian Stirnemann. David Allisson, pasteur.
Musiciennes: Fabienne Pantillon, orgue. Lisette Paillard, fl\u00fbte.
T\u00e9l\u00e9charger les textes du cultes en fichier pdf gr\u00e2ce \u00e0 ce lien<\/a>.
Merci \u00e0 l’EPER pour la mise \u00e0 disposition de ce culte cl\u00e9 en main.
Texte complet \u00e0 consulter gr\u00e2ce \u00e0 ce lien<\/a>.<\/p>\n\n\n\n

Accueil<\/h4>\n\n\n\n

Que le souffle du Christ nous rejoigne en ce dimanche des r\u00e9fugi\u00e9s : la paix soit avec vous.
Bienvenue en ce dimanche o\u00f9 nous sommes accueillis dans la pr\u00e9sence de Dieu comme les r\u00e9fugi\u00e9s aimeraient \u00eatre accueillis dans leur exil.
Soyons attentifs au souffle du Seigneur. Prions.<\/p>\n\n\n\n

Invocation<\/h4>\n\n\n\n

Dieu notre P\u00e8re,
Devant Toi nous venons ensemble,
A toi nous nous adressons,
Toi qui \u00e9coute les chants et les cris de tous tes enfants dispers\u00e9s sur la terre.
Chants de louange ou cris de d\u00e9tresse,
Hymnes de joie ou lamentations de deuil,
Tu nous entends et tu descends pour nous conduire au chemin de la paix. Tu es b\u00e9ni, Seigneur. Viens!
Amen<\/p>\n\n\n\n

Psaume 31 (30) (extraits)<\/h4>\n\n\n\n

Pri\u00e8re de repentance<\/h4>\n\n\n\n

Seigneur,
Toi qui connais le c\u0153ur de chacune et chacun et l\u2019\u00e9tat de notre monde nous crions \u00e0 toi !
Plus nous sommes dans l\u2019angoisse et l\u2019incertitude, plus nous nous sentons fragiles, plus nous avons besoin de Toi pour garder confiance.
Plus nous savons l\u2019\u00eatre humain bafou\u00e9, m\u00e9pris\u00e9, malmen\u00e9, plus nous avons besoin de toi pour que notre foi ne soit pas boulevers\u00e9e.
Plus nous d\u00e9couvrons la violence des hommes, plus nous d\u00e9couvrons la b\u00eatise des violents et la brute qui veille dans le puissant, plus nous avons besoin de Toi pour croire encore que tu as des projets de vie et de bonheur pour notre humanit\u00e9.
Plus nous avons conscience de l\u2019ampleur de la t\u00e2che et du peu que nous pouvons, plus nous savons qu\u2019il faudra toujours recommencer, plus nous avons besoin de Toi.<\/p>\n\n\n\n

Seigneur,
Toi qui as connu la d\u00e9tresse de ton peuple, Toi qui sais les \u00e9pines, les clous, les coups et le m\u00e9pris, et la douleur de l\u2019amour refus\u00e9, viens \u00e0 notre secours pour garder foi et espoir.
Amen<\/p>\n\n\n\n

Paroles de gr\u00e2ce <\/h4>\n\n\n\n

\u00ab Moi, je sais les projets que j\u2019ai form\u00e9s pour vous \u2013 Parole du Seigneur. Projets de vie, et non de malheur. Je veux vous donner un avenir, un esp\u00e9rance ! \u00bb
Recevons de notre Dieu le pardon, le courage et l\u2019esp\u00e9rance ! Amen <\/p>\n\n\n\n

Lecture de la Bible<\/h4>\n\n\n\n

Luc 10,25-37
Exode 2,23-3,10
Exode 4,10-17<\/p>\n\n\n\n

M\u00e9ditation <\/h4>\n\n\n\n

Il ne suffit pas de voir. Encore faut-il se rendre compte, pour r\u00e9agir \u00e0 la d\u00e9tresse d\u2019un autre et se mettre en mouvement. <\/p>\n\n\n\n

Dieu lui-m\u00eame s\u2019est rendu compte. Vous rendez-vous compte ? Dieu lui-m\u00eame !<\/p>\n\n\n\n

Dieu se rendit compte\u2026<\/p>\n\n\n\n

Nous avons toutes et tous vu des images de r\u00e9fugi\u00e9s. De bateaux en d\u00e9tresse. De camps bond\u00e9s. De longues colonnes de marcheurs face aux barbel\u00e9s. Que faire ?<\/p>\n\n\n\n

Voir et faire. Entendre et agir. Les deux textes que nous avons entendus d\u00e9crivent ce mouvement qui permet de sauver des vies.<\/p>\n\n\n\n

Mais avant de r\u00e9fl\u00e9chir au \u00ab que faire \u00bb, arr\u00eatons-nous un instant sur : \u00ab se rendre compte \u00bb.<\/p>\n\n\n\n

Avant le Samaritain qui semble s\u2019\u00eatre rendu compte de la situation du bless\u00e9, le pr\u00eatre et le l\u00e9vite n\u2019ont pas pu. Ils sont pass\u00e9 \u00e0 bonne distance, comme s\u2019ils ne se rendaient pas compte.<\/p>\n\n\n\n

Nous avons toutes et tous vu des images de r\u00e9fugi\u00e9s. Parmi d\u2019autres images de personnes en d\u00e9tresse et en souffrance. Les appels ne manquent pas.<\/p>\n\n\n\n

Que faut-il pour que nous nous rendions compte, nous aussi ?<\/p>\n\n\n\n

Que faut-il pour que nous percevions, derri\u00e8re chaque image, chaque nouvelle, un visage de femme, d\u2019homme, d\u2019enfant qui appelle \u00e0 l\u2019aide, qui cherche \u00e0 sauver sa vie ? Ceci peut-\u00eatre justement. Une certaine contemplation. Un certain questionnement.<\/p>\n\n\n\n

Qui sont-ils ? Comment se retrouvent-ils dans cette situation ? <\/p>\n\n\n\n

On me parle d\u2019un garagiste syrien qui a vu son affaire engloutie, ses biens pill\u00e9s dans la guerre, avant de se sentir lui-m\u00eame en danger d\u2019\u00eatre enr\u00f4l\u00e9 de force dans l\u2019arm\u00e9e. Alors il a fui. [\u2026]<\/p>\n\n\n\n

J\u2019ai re\u00e7u le r\u00e9cit d\u2019une m\u00e8re de famille qui entendait siffler les bombes au-dessus de sa maison. A chaque fois elle priait, en se disant : \u00ab ce sera peut-\u00eatre mon tour ? Ah non, je suis encore en vie\u2026 \u00bb Et elle a fini par prendre la route, pour fuir cette angoisse. [\u2026]<\/p>\n\n\n\n

Et ce jeune homme afghan. D\u00e8s son enfance il a \u00e9t\u00e9 emmen\u00e9 par ses parents en exil dans deux pays du Moyen-Orient, \u00e0 la recherche d\u2019une <\/p>\n\n\n\n

vie en s\u00e9curit\u00e9 physique et \u00e9conomique. Difficile \u00e0 trouver. Devenu jeune homme, confront\u00e9 \u00e0 une absence totale de perspectives, il prend la route de l\u2019Europe. Il lui aura fallu plus de 7 ans entre le moment o\u00f9 il d\u00e9barque en Italie et celui o\u00f9 il re\u00e7oit une autorisation de s\u00e9jour en Suisse. Il est arriv\u00e9 \u00e0 23 ans, il en a 30 aujourd\u2019hui. Il voulait venir en Suisse parce que son fr\u00e8re y vit. Mais les accords de Dublin avaient d\u00e9cid\u00e9, comme \u00e7a \u2013 sans le conna\u00eetre, sans reconna\u00eetre l\u2019importance du lien familial \u2013 qu\u2019il devrait faire sa vie en Italie. Il y a \u00e9t\u00e9 renvoy\u00e9, deux fois, a d\u00fb survivre dans la rue, conna\u00eetre la faim et l\u2019ins\u00e9curit\u00e9. Il n\u2019a pas tenu le coup. Il a sombr\u00e9 dans une profonde d\u00e9prime. Il se sent comme un homme fini \u00e0 qui on a vol\u00e9 les meilleures ann\u00e9es de sa jeunesse. Il voulait travailler, construire sa vie et sa famille. Il n\u2019a pu que se battre contre les moulins \u00e0 vent de r\u00e8glements administratifs\u2026 des r\u00e8glements qui ne se rendent plus compte. Qui perdent de vue, trop souvent, le visage humain, les liens familiaux, la d\u00e9tresse et les besoins vitaux de celles et ceux dont ils ont pourtant pris la responsabilit\u00e9. Et qui font des d\u00e9g\u00e2ts. <\/p>\n\n\n\n

Voil\u00e0 ce que provoque la guerre, la dictature, l\u2019errance ou la pauvret\u00e9.<\/p>\n\n\n\n

Des vies comme toute vie, comme la mienne, comme la v\u00f4tre, se trouvent soudain chamboul\u00e9es.<\/p>\n\n\n\n

Tout doit changer et il faut partir, errer, chercher, recommencer, pour sauver au moins son existence. <\/p>\n\n\n\n

Nous avons un rep\u00e8re pour nous rendre compte. Le coronavirus a bouscul\u00e9 certains de nos rep\u00e8re du jour au lendemain. C\u2019est peu de choses par rapport \u00e0 la situation de beaucoup de r\u00e9fugi\u00e9s. Mais c\u2019est une occasion de nous rendre compte.<\/p>\n\n\n\n

Ce que nous avons v\u00e9cu, toutes et tous \u00e0 l\u2019\u00e9chelle du monde, peut enraciner plus profond\u00e9ment la conscience d\u2019une solidarit\u00e9 les uns avec les autres, d\u2019humains \u00e0 humains, par-del\u00e0 les fronti\u00e8res. Mais d\u2019un autre c\u00f4t\u00e9, cette crise a recentr\u00e9 chaque pays sur lui-m\u00eame, ferm\u00e9 les fronti\u00e8res et mobilis\u00e9 tout l\u2019espace m\u00e9diatique, de pens\u00e9e, de r\u00e9flexion, toutes les forces de chaque peuple pour lui-m\u00eame, et c\u2019est bien normal. Pourtant le monde ne s\u2019est pas arr\u00eat\u00e9 de tourner. On a esp\u00e9r\u00e9 au d\u00e9but que l\u2019ampleur de la crise sanitaire permettrait une tr\u00eave dans les conflits\u2026 mais non. Et le monde en ressortira un peu plus pauvre qu\u2019avant. <\/p>\n\n\n\n

Ce ne sera donc pas si simple de rester enracin\u00e9s dans ce dont nous avons pu nous rendre compte de mani\u00e8re in\u00e9dite, comme fragilit\u00e9, comme difficult\u00e9 de vivre du jour au lendemain un basculement qui chamboule tout, et comme solidarit\u00e9 \u00e0 l\u2019\u00e9chelle du monde. Pour que cette crise devienne le terreau d\u2019une solidarit\u00e9 plus grande, plus simple, plus \u00e9vidente, il faudra le choisir, il faudra s\u2019y tenir et s\u2019y engager. Nous avons toutes et tous explor\u00e9 des choses nouvelles pendant ce temps diff\u00e9rent, d\u2019un commerce plus local \u00e0 des solidarit\u00e9s nouvelles, des proximit\u00e9s autrement dans la distance. Des tr\u00e9sors pr\u00e9cieux d\u2019humanit\u00e9 ont \u00e9merg\u00e9, qui nous permettent de la traverser.<\/p>\n\n\n\n

Nous sommes les prochains les uns des autres et nous sommes les prochains de ces enfants, de ces femmes et de ces hommes qui ont besoin d\u2019un refuge.<\/p>\n\n\n\n

Nous voil\u00e0 invit\u00e9s \u00e0 nous en rendre compte.<\/p>\n\n\n\n

Nous mettrons-nous en route? <\/h4>\n\n\n\n

Mo\u00ef<\/em>s<\/em>e, lui, pr\u00e9f\u00e8rerait malgr\u00e9 tout rester derri\u00e8re son troupeau. Apr\u00e8s une longue n\u00e9gociation avec Dieu, Mo\u00ef<\/em>s<\/em>e essaye encore un 4e<\/sup>, et un 5e<\/sup>argument \u2013 pour ne pas \u00ea<\/em>t<\/em>re celui qui est envoy\u00e9. <\/em><\/em><\/p>\n\n\n\n

Livre de l\u2019Exode, chapitre 4 <\/h4>\n\n\n\n

M\u00e9ditation (suite) <\/h4>\n\n\n\n

Pas moi, Seigneur, pas moi\u2026 je ne peux pas, je ne peux rien, c\u2019est trop, c\u2019est pas mon affaire ! J\u2019ai peur.<\/p>\n\n\n\n

Nous n\u2019avons pas \u00e0 nous en vouloir de ressentir un sentiment d\u2019impuissance, de crainte en nous rendant compte des situations si douloureuses, compliqu\u00e9es, de certains r\u00e9fugi\u00e9s et migrants. Dans le texte on voit que Dieu prend le temps de discuter avec Mo\u00efse, de se r\u00e9v\u00e9ler, d\u2019essayer de le rassurer, de l\u2019encourager, lui donner des assurances \u00e0 pr\u00e9senter au peuple d\u2019Isra\u00ebl comme au Pharaon. <\/p>\n\n\n\n

On voit aussi que Dieu ne l\u00e2che pas le morceau : c\u2019est sur toi que je compte. Vas-y. Maintenant !<\/p>\n\n\n\n

Alors, \u00e0 c\u00f4t\u00e9 de notre sentiment de crainte, d\u2019impuissance, d\u2019\u00eatre d\u00e9pass\u00e9s par ces r\u00e9alit\u00e9s tragiques, nous pouvons essayer de tenir cet \u00e9lan qui nous dit : \u00ab On ne peut pas laisser \u00e7a comme \u00e7a ! Il faut faire quelque chose ! \u00bb. Le m\u00eame que celui de Dieu qui se rend compte\u2026 et passe \u00e0 l\u2019action. <\/p>\n\n\n\n

Et nous pouvons beaucoup : engagements concrets, rencontres, participation \u00e0 des prises de paroles et prises de position, soutien financier \u00e0 des projets. Mais aussi simplement ne pas oublier, prier. Ne jamais oublier ce dont nous nous sommes rendus compte.<\/p>\n\n\n\n

Ne faisons pas taire la voix qui nous a fait prendre conscience de la souffrance d\u2019autrui. La compassion, se rendre compte et agir, est le c\u0153ur m\u00eame et le moteur de notre foi chr\u00e9tienne. <\/p>\n\n\n\n

Cela ne r\u00e9soudra pas notre sentiment d\u2019impuissance. Il y a trop pour nous. Aucun de nous ne sauvera le monde et surtout pas \u00e0 lui tout seul. Mais ensemble, par notre engagement, nous faisons vivre davantage de justice, de paix et d\u2019amiti\u00e9 dans le monde. N\u2019ayons pas peur et engageons-nous, que la solidarit\u00e9 grandisse dans notre monde. NOUS en avons besoin. <\/p>\n\n\n\n

Mon modeste t\u00e9moignage – Florian Stirnemann<\/h4>\n\n\n\n

Alors que j\u2019avais encore une activit\u00e9 professionnelle j\u2019ai eu l\u2019occasion d\u2019accueillir des r\u00e9fugi\u00e9s dans les ateliers de l\u2019institution dont j\u2019avais la responsabilit\u00e9. Ces r\u00e9fugi\u00e9s \u00e0 qui nous donnions du travail dans les jardins ou \u00e0 la ferme m\u2019ont toujours \u00e9tonn\u00e9. En effet ils avaient une soif de travail hors du commun. <\/p>\n\n\n\n

A cette \u00e9poque j\u2019\u00e9tais responsable d\u2019atelier pour personnes ayant des probl\u00e8mes d\u2019addictions. Les r\u00e9fugi\u00e9s qui \u00e9taient au centre de Perreux se d\u00e9marquaient par leur motivation au travail, ce qui me changeait beaucoup de mon quotidien ! Qu\u2019ils soient Somaliens, Ethiopiens ou Tch\u00e9tch\u00e8nes, tous \u00e9taient heureux de pouvoir vivre une activit\u00e9 professionnelle.Ce qui m\u2019\u00e9tonnait toujours, c\u2019est que le soir en nous quittant pour retourner au centre, ils venaient vers moi et me disaient MERCI !<\/p>\n\n\n\n

Intervention de Claire-Lise Vouga<\/h4>\n\n\n\n

Depuis plusieurs ann\u00e9es, je suis engag\u00e9e au sein de Requ\u2019eren ici au Val de Travers.<\/p>\n\n\n\n

Tout d\u2019abord nous avons accueilli les requ\u00e9rants du centre de Couvet pour un accueil caf\u00e9 \u00e0 la Cure de Couvet. Puis le centre a ferm\u00e9 et les personnes que nous avions l\u2019habitude de rencontrer \u00e0 la cure ont d\u00e9m\u00e9nag\u00e9 mais nous avons constat\u00e9 que chacun d\u2019entre nous avait gard\u00e9 des liens privil\u00e9gi\u00e9s avec certains.<\/p>\n\n\n\n

Changement de cap, maintenant, nous nous tournons plut\u00f4t vers le parrainage.<\/p>\n\n\n\n

Depuis plusieurs ann\u00e9es donc j\u2019ai l\u2019occasion de rencontrer des personnes qui ont quitt\u00e9 leur pays et qui se retrouvent chez nous souvent par le plus grand des hasards. Les voil\u00e0 au Val-de-Travers dans le petit canton de Neuch\u00e2tel. Nous, nous vivons bien dans ce petit coin de pays et eux\u2026 ils survivent, avant de r\u00e9apprendre \u00e0 vivre.<\/p>\n\n\n\n

Pendant ces trois derniers mois de confinement suite \u00e0 la pand\u00e9mie de covid 19 nous avons quelque peu perdu nos rep\u00e8res nous aussi. Nous avons perdu certaines certitudes. Nous avons eu peur. Nous ignorions de quoi demain serait fait. Ainsi nous nous sommes pos\u00e9s des questions qu\u2019avant nous pr\u00e9f\u00e9rions ignorer.<\/p>\n\n\n\n

Ces questions que les requ\u00e9rants se posent : et demain ? Comment se portent mes parents, mes enfants ? Oui on les a eu au t\u00e9l\u00e9phone, mais j\u2019aimerais tellement les serrer dans mes bras ! C\u2019est pas possible ici c\u2019est tout juste si on veut de moi, alors mes enfants non ils ne sont pas les bienvenus. Les lois suisses je ne comprends pas. Berne a dit non !<\/p>\n\n\n\n

Dans le cadre de la formation offerte par Requ\u2019eren, l\u2019hiver pass\u00e9 nous avons eu l\u2019occasion de suivre un cours sur les traumatismes. Ce qui m\u2019a frapp\u00e9, dans de ce cours, c\u2019est que lors des traumatismes importants, notre zone de confort se r\u00e9duit consid\u00e9rablement. La personne qui subit un fort traumatisme est comme \u00e9clat\u00e9e. Elle perd ses rep\u00e8res, ne trouve plus le chemin qui la ram\u00e8ne vers la vie.<\/p>\n\n\n\n

Et moi, quand je c\u00f4toie un tel malheur, je me sens impuissante. Moi qui suis vivante. O\u00f9 est-il ce fil qui peut nous unir pour reprendre contact avec la vie. Au secours Seigneur ! Aide-moi !<\/p>\n\n\n\n

Dois-je parler, me taire, pleurer, donner la main\u2026<\/p>\n\n\n\n

Sans pouvoir m\u2019appuyer sur Dieu je ne saurais que faire.<\/p>\n\n\n\n

J\u2019ai aussi besoin qu\u2019Il change mon regard, pour recevoir le visage de l\u2019autre, sa culture , ses habitudes, et alors, les diff\u00e9rences m\u2019enrichissent.<\/p>\n\n\n\n

Nous n\u2019avons pas besoin de se ressembler pour s\u2019assembler.<\/p>\n\n\n\n

Merci \u00e0 vous les gens d\u2019ailleurs pour tout ce que vous m\u2019apportez. Merci pour vos diff\u00e9rences, votre foi, vos rires au milieu de vos temp\u00eates. Merci pour vos cultures pleines de couleurs. Merci pour le piment que vous donnez \u00e0 ma vie.<\/p>\n\n\n\n

Intercession<\/h4>\n\n\n\n

Dieu notre P\u00e8re,<\/p>\n\n\n\n

Les cris du monde viennent \u00e0 nos oreilles et nous les portons devant Toi ! <\/p>\n\n\n\n

Cris des exil\u00e9s qui cherchent refuge, sur la route et dans des camps de longues ann\u00e9es parfois avant de trouver une terre d\u2019asile. Seigneur, rends-nous et rends nos politiques accueillants \u00e0 ces cris, nous t\u2019en prions <\/p>\n\n\n\n

Cris de familles endeuill\u00e9es, qui ont perdu l\u2019un des leurs. Que ce soit dans la maladie, ou sur la route de l\u2019exil, cette m\u00eame douleur du manque de l\u2019\u00eatre aim\u00e9 hurle… O Dieu, dessine pour chacune et chacun des chemins de r\u00e9confort <\/p>\n\n\n\n

Cris de toutes celles et ceux qui se retrouvent dans le ch\u00f4mage, la pr\u00e9carit\u00e9\u0301 \u00e9conomique, la faim, suite \u00e0 la crise sanitaire ou de longue date d\u00e9j\u00e0… Seigneur, fais grandir en nous et en notre monde la flamme de la solidarit\u00e9, avec courage et clairvoyance, nous t\u2019en prions. <\/p>\n\n\n\n

Amen<\/p>\n\n\n\n

Annonces Voir. Se rendre compte. Se mettre en mouvement. Actions possibles en ce dimanche des r\u00e9fugi\u00e9s :<\/h4>\n\n\n\n