![\"Que-la-F\u00eate-commence\"](\"https:\/\/www.eren.ch\/wp-content\/uploads\/sites\/25\/2019\/04\/que-la-fc3aate-commence.jpg\")
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Josu\u00e9 5,9-12<\/a> \u00abton fr\u00e8re que voici \u00e9tait mort et il est revenu \u00e0 la vie, il \u00e9tait perdu et le voil\u00e0 retrouv\u00e9!\u00bb<\/p>\n Elle fait car\u00eame, cette parabole. Le jeune fr\u00e8re passe de la mort \u00e0 la vie. Les chr\u00e9tiens sont\u00a0 invit\u00e9s \u00e0 vivre le temps du car\u00eame comme un temps d\u2019\u00e9preuve et de maturation pour grandir dans la foi. Ce c\u00f4t\u00e9 p\u00e9nitentiel qui fait traverser l\u2019ombre de la mort pour marcher vers la r\u00e9surrection, on peut facilement le voir dans le parcours du fils perdu et retrouv\u00e9. Il est ce fils qui \u00e9tait mort et qui est revenu \u00e0 la vie. Et finalement, vous verrez que les deux fils de ce p\u00e8re d\u00e9vor\u00e9 d\u2019amour traversent le m\u00eame parcours.<\/p>\n Nous qui sommes rest\u00e9s bien sages dans la maison de l\u2019\u00c9glise et celles et ceux qui ont fait les quatre-cent coups en rupture avec Dieu ou l\u2019\u00c9glise peuvent conna\u00eetre des trajectoires semblables.<\/p>\n Nos exp\u00e9riences humaines traversent la tenture comme une voie terreuse de bas en haut ou de haut en bas, peu importe. Quoi qu\u2019il en soit, il y a des accros, des cailloux dans les souliers, et des taches rouges du sang de nos blessures et de nos \u00e9checs. C\u2019est l\u00e0 que Dieu vient nous chercher. Comme le p\u00e8re vient chercher le fils prodigue sur le chemin.<\/p>\n \u00ab\u00a0La parabole du fils prodigue\u00a0\u00bb.<\/p>\n Traditionnellement, c\u2019est comme cela qu\u2019on appelle cette parabole. \u00ab\u00a0La parabole du fils prodigue\u00a0\u00bb.<\/p>\n Ce nom fait du tort au p\u00e8re qui est peut-\u00eatre le vrai h\u00e9ros de cette histoire.<\/p>\n Ce nom fait aussi du tort au fils a\u00een\u00e9, le grand fr\u00e8re dont beaucoup de commentateurs et de pr\u00e9dicateurs ne savent pas tr\u00e8s bien quoi faire.<\/p>\n C\u2019est comme s\u2019il ne servait, dans cette histoire, qu\u2019\u00e0 donner la possibilit\u00e9 au p\u00e8re de r\u00e9p\u00e9ter la phrase qui conclut chacune des deux parties du texte\u00a0: \u00ab\u00a0ton fr\u00e8re que voici \u00e9tait mort et il est revenu \u00e0 la vie, il \u00e9tait perdu et le voil\u00e0 retrouv\u00e9\u00a0!\u00a0\u00bb<\/p>\n Moi qui suis l\u2019a\u00een\u00e9 dans ma fratrie, j\u2019aime bien cette id\u00e9e de chercher \u00e0 en savoir un peu plus sur le grand fr\u00e8re.<\/p>\n Le fils a\u00een\u00e9 a lui aussi sa partie de r\u00e9cit et il n\u2019est pas seulement le bon exemple de celui qui est rest\u00e9 sagement \u00e0 la maison pendant que le petit fr\u00e8re d\u00e9pensait la fortune du p\u00e8re n\u2019importe comment.<\/p>\n Il a, ce fils a\u00een\u00e9, des mani\u00e8res qui le rendent tout aussi coupable que son petit fr\u00e8re, pour autant qu\u2019il y ait une culpabilit\u00e9 \u00e0 mettre en \u00e9vidence dans cette histoire. Il a en plus, pour l\u2019enfoncer encore un peu, les mani\u00e8res de celui qui ne reconna\u00eet pas son tort. Dans sa premi\u00e8re r\u00e9action, c\u2019est \u00e9vident. Il se f\u00e2che de la f\u00eate que son p\u00e8re organise. Il se plaint que la f\u00eate soit organis\u00e9e pour quelqu\u2019un qui n\u2019en est pas digne. Quand il parle avec son p\u00e8re, il ne dit pas \u00ab\u00a0mon fr\u00e8re\u00a0\u00bb. Il dit\u00a0: \u00ab\u00a0ton fils\u00a0\u00bb.<\/p>\n Il est invit\u00e9 \u00e0 entrer pour participer \u00e0 la f\u00eate.<\/p>\n Mais la fin de l\u2019histoire est silencieuse \u00e0 ce sujet. Elle ne dit pas ce que va choisir le fils a\u00een\u00e9. A mon sens, ce silence sur ce que va choisir de faire le grand fr\u00e8re, entrer ou rester dehors, c\u2019est une invitation \u00e0 nous identifier \u00e0 lui.<\/p>\n C\u2019est peut-\u00eatre assez difficile, parce que ce grand fr\u00e8re, c\u2019est un grognon. Plus nous y ressemblons, plus c\u2019est difficile de nous identifier \u00e0 lui.<\/p>\n C\u2019est le protestant qui grogne contre le c\u00e9r\u00e9monial catholique ou orthodoxe pour en critiquer le faste qui oublie la vraie signification de la gr\u00e2ce et de la simplicit\u00e9 de Dieu.<\/p>\n C\u2019est le chr\u00e9tien qui grogne parce que ces gens qu\u2019on ne voit jamais dans l\u2019assembl\u00e9e des c\u00e9l\u00e9brations viennent faire baptiser leur enfant. Nous sommes tellement s\u00fbr qu\u2019ils font cela pour ne plus revenir ensuite qu\u2019on ne pense parfois m\u00eame pas \u00e0 les accueillir et les inviter \u00e0 revenir\u00a0! Alors en effet, ils ne reviennent plus.<\/p>\n Quand nous sommes fiers de notre mani\u00e8re de voir et que nous ne pouvons pas concevoir qu\u2019il y a une autre fa\u00e7on de faire\u00a0; quand nous ne pouvons plus imaginer sortir de notre ordinaire et de notre habitude religieuse\u00a0; quand nous mettons plus d\u2019\u00e9nergie \u00e0 conserver les acquis que de vivre, nous ressemblons au grand fr\u00e8re.<\/p>\n Ce fils a\u00een\u00e9, c\u2019est celui qui est rest\u00e9 \u00e0 la maison. Il a profit\u00e9 du confort de son chez soi. Bien s\u00fbr, il travaille avec son p\u00e8re aux champs. Il est peut-\u00eatre en train de prendre le relais de son p\u00e8re dans l\u2019entreprise familiale.<\/p>\n Du coup, la tradition de lecture de la parabole en a, un peu vite, fait l\u2019exemple \u00e0 suivre. C\u2019est celui qui ne se r\u00e9volte pas, qui reste fid\u00e8le, qui soutient son p\u00e8re. Oui, mais.<\/p>\n Il est rest\u00e9 \u00e0 la maison, mais c\u2019est comme s\u2019il \u00e9tait absent, en dehors du coup. Peut-\u00eatre avez-vous d\u00e9j\u00e0 remarqu\u00e9 que dans la parabole, la tr\u00e8s grande majorit\u00e9 de l\u2019action se passe en dehors de la maison. Il n\u2019est fait mention de la maison que pour dire qu\u2019on en sort. La porte de la maison de cette histoire est aussi ouverte que celle de la tenture, qui n\u2019a m\u00eame pas de porte pour la fermer.<\/p>\n Seuls le partage des biens du p\u00e8re, tout au d\u00e9but, et la f\u00eate au retour du fils cadet se passent \u00e0 l\u2019int\u00e9rieur. Tout le reste se passe hors de la maison\u00a0:<\/p>\n Le fils cadet part et dilapide sa fortune \u00e0 l\u2019\u00e9tranger.<\/p>\n Le p\u00e8re attend son fils sur le chemin, \u00e0 l\u2019ext\u00e9rieur de la maison. C\u2019est l\u00e0 qu\u2019il l\u2019accueille et ce de l\u00e0 qu\u2019il organise la f\u00eate.<\/p>\n Pendant ce temps, le fils a\u00een\u00e9 \u00e9tait aux champs et revient \u00e0 la maison.<\/p>\n Entendant les bruits de la f\u00eate, il fait sortir quelqu\u2019un pour se faire expliquer ce qui se passe.<\/p>\n A nouveau, le p\u00e8re sort de la maison pour prier son fils d\u2019entrer.<\/p>\n La discussion entre le p\u00e8re et le fils a\u00een\u00e9 se tient \u00e0 l\u2019ext\u00e9rieur et nous ne savons pas si le fils se joindra ou non \u00e0 la f\u00eate.<\/p>\n <\/p>\n J\u00e9sus ne conclut pas son r\u00e9cit. Il ne le commente pas non plus. Il n\u2019y a pas d\u2019autre explication \u00e0 donner que le regard du p\u00e8re de la parabole sur la situation\u00a0: \u00ab\u00a0Nous devions faire une f\u00eate et nous r\u00e9jouir, car ton fr\u00e8re que voici \u00e9tait mort et il est revenu \u00e0 la vie, il \u00e9tait perdu et le voil\u00e0 retrouv\u00e9\u00a0\u00bb (Lc\u00a015,32)<\/p>\n Nous ne savons pas si le fils a\u00een\u00e9 est entr\u00e9 faire la f\u00eate avec les autres.<\/p>\n Peut-\u00eatre sommes-nous ce fils a\u00een\u00e9.<\/p>\n Allons-nous participer \u00e0 la f\u00eate\u00a0? Pouvons-nous nous r\u00e9jouir du retour \u00e0 la vie du fr\u00e8re mort et maintenant de nouveau vivant, qui \u00e9tait perdu et maintenant retrouv\u00e9\u00a0?<\/p>\n Entrons. La f\u00eate est aussi pour nous.<\/p>\n C\u2019est \u00e0 cette f\u00eate-l\u00e0 que nous sommes invit\u00e9s au moment de la Sainte C\u00e8ne. C\u2019est une f\u00eate o\u00f9 tous sont l\u00e0\u00a0: ceux qui sont partis \u00e0 l\u2019\u00e9tranger loin de la maison du p\u00e8re pour faire leurs exp\u00e9riences et ont peut-\u00eatre tout perdu, ceux qui sont rest\u00e9s l\u00e0, gardiens de la tradition et qui n\u2019ont peut-\u00eatre pas gagn\u00e9 grand-chose, ceux qui se trouvaient juste l\u00e0 et qui ont pr\u00e9par\u00e9 la table, tous ceux que vous pouvez imaginer.<\/p>\n Oui, tous ceux que vous pouvez imaginer qui ont \u00e9t\u00e9 sensibles au moment de l\u2019invitation au fait que le p\u00e8re, pour l\u2019histoire, ou le Christ, pour la Sainte C\u00e8ne, sont int\u00e9ress\u00e9s avant tout \u00e0 \u00e9tablir ou \u00e0 r\u00e9tablir une relation, sont int\u00e9ress\u00e9s avant tout \u00e0 reconna\u00eetre la vie retrouv\u00e9e de celui qui s\u2019approche et se laisse approcher.<\/p>\n Tu t\u2019es peut-\u00eatre senti\u00b7e perdu\u00b7e. Tu t\u2019es peut-\u00eatre senti\u00b7e mort\u00b7e. Tu es vivant\u00b7e maintenant, tu es retrouv\u00e9\u00b7e. Tu es invit\u00e9\u00b7e \u00e0 la table du Seigneur pour partager le repas de son amour.<\/p>\n Amen.<\/p>\n Quel beau bleu ! Le bleu est la couleur de la foi. La foi de J\u00e9sus est immense. J\u00e9sus parle de sa foi.<\/p>\n J\u00e9sus parle de toutes choses avec Dieu. J\u00e9sus \u00e9coute chaque femme, chaque homme. J\u00e9sus se r\u00e9jouit de la vie qui est la sienne. La foi de J\u00e9sus rend mon c\u0153ur vaste comme le ciel.
\nLuc 15,1-3.11-32<\/a><\/p>\nPr\u00e9dication de David Allisson – Lien pour ouvrir le texte de la pr\u00e9dication en format pdf<\/a><\/em><\/h3>\n
L\u2019ampleur de la foi<\/h3>\n
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\nAussi vaste que le ciel, aussi profond que la mer. Cela me r\u00e9jouit le c\u0153ur. Je suis \u00e9merveill\u00e9\u00b7e.<\/p>\n
\nIl dit :
\nj\u2019ai une vie heureuse.<\/p>\n
\nLa foi de J\u00e9sus rend mes pens\u00e9es profondes comme la mer. Je suis \u00e9merveill\u00e9\u00b7e.
\nCela m\u2019emplit de joie.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"