{"id":18371,"date":"2024-10-29T13:16:33","date_gmt":"2024-10-29T12:16:33","guid":{"rendered":"https:\/\/www.eren.ch\/vdt\/?p=18371"},"modified":"2024-10-31T14:58:59","modified_gmt":"2024-10-31T13:58:59","slug":"lettre-du-vieux-bartimee-a-toi-qui-veut-bien-me-lire","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.eren.ch\/vdt\/lettre-du-vieux-bartimee-a-toi-qui-veut-bien-me-lire\/","title":{"rendered":"Lettre du vieux Bartim\u00e9e, \u00e0 toi."},"content":{"rendered":"\n
Pr\u00e9dication du culte du samedi<\/strong> – Guillaume Klauser Pri\u00e8re avant la lecture<\/strong> Marc 10, 46-52<\/strong> (Traduction : Nouvelle Fran\u00e7ais Courant, 2019) Palestine, premier si\u00e8cle<\/em><\/strong><\/p>\n\n\n\n Lettre du vieux Bartim\u00e9e \u00e0 toi qui veut bien me lire<\/strong> Tu viens d\u2019entendre le r\u00e9cit de mon histoire. Oh pas toute mon histoire, mais l\u2019essentiel, le moment qui aura \u00e9t\u00e9 le plus important dans ma vie. En fait, c\u2019est comme si la charni\u00e8re de ma vie a \u00e9t\u00e9 condens\u00e9e en quelques lignes. Je voulais t\u2019en parler directement maintenant par cette lettre, parce que je crois que toi et moi nous ne sommes finalement pas si diff\u00e9rents.<\/p>\n\n\n\n Bien s\u00fbr, j\u2019en ai pass\u00e9 du temps, assis au bord du chemin, sur le c\u00f4t\u00e9. Je n\u2019ai pas cette chance de pouvoir voir le monde comme toi. Alors on me \u00ab parque \u00bb sur le bord de la route, l\u00e0 o\u00f9 je g\u00eane le moins. Mes journ\u00e9es ne sont pas particuli\u00e8rement passionnantes. Je ne bouge pas, je reste l\u00e0, \u00e0 ma place, particuli\u00e8rement honteux de mon \u00e9tat. D\u2019ailleurs, mon nom signifie, dans ma langue \u00ab fils de la honte \u00bb\u2026 ce n\u2019est pas un hasard. Mais je me demande : et toi, que vois-tu du monde ? Qu\u2019as-tu l\u2019impression de saisir de la r\u00e9alit\u00e9 ? Es-tu, toi aussi, sur le bord du chemin ?<\/p>\n\n\n\n Ou te sens-tu pleinement dans le mouvement g\u00e9n\u00e9ral ? On me dit qu\u2019\u00e0 ton \u00e9poque des gens se sentent aussi un peu mis \u00e0 l\u2019\u00e9cart, et qu\u2019il est difficile de comprendre le monde dans lequel tu vis. Comment te sens-tu par rapport \u00e0 \u00e7a ?<\/p>\n\n\n\n \u00catre sur le c\u00f4t\u00e9, cela a aussi du bon. Cela permet d\u2019observer, de prendre du recul sur le flot continu, sur le tourbillon des gens qui s\u2019agitent autour de nous. Cela permet aussi d\u2019\u00eatre attentif \u00e0 ce que d\u2019autres, perdus mais agit\u00e9s, ne per\u00e7oivent pas. Si je n\u2019ai pas le don de la vue, j\u2019ai une bonne ou\u00efe.<\/p>\n\n\n\n Quelqu\u2019un marche, il est accompagn\u00e9. C\u2019est J\u00e9sus de Nazareth, le fils du charpentier. Ce qui se passe \u00e0 ce moment-l\u00e0 est quelque chose de difficile \u00e0 expliquer. Au fond de mon c\u0153ur, je vois. Je sais. Je sais que J\u00e9sus est plus qu\u2019un simple passant. Il est mon essentiel. Alors que les autres, tous ceux qui sont l\u00e0 et s\u2019agitent autour de moi ne comprennent pas, moi, j\u2019ai vu, avec les yeux de mon c\u0153ur : c\u2019est mon Dieu qui marche non loin de moi ! Mon Dieu<\/em>. Un grand mot de seulement 4 lettres qui dit \u00ab ce \u00e0 quoi mon c\u0153ur s\u2019attache vraiment. \u00bb Ne trouves-tu pas \u00e7a \u00e9trange ? Ceux qui le suivaient ils avaient pourtant des yeux qui fonctionnent bien ! Mais c\u2019est moi, l\u2019aveugle, qui a vu ! Mais dis-moi, toi qui me lis, ne peux-tu pas ressentir ce que j\u2019ai ressenti ?<\/p>\n\n\n\n Je souhaite pour toi, du fond de mon c\u0153ur, de voir, voir vraiment. Qu\u2019est-ce qui, dans ta vie, est l\u2019essentiel ? C\u2019est quoi, ton<\/em> essentiel ? Quand ta vie roule, qu\u2019elle avance et que la magie du temps des d\u00e9couvertes, de l\u2019enfance et des exaltations simples est pass\u00e9, qu\u2019est-ce qui te fait encore r\u00eaver, avancer ?<\/p>\n\n\n\n Ne t\u2019en fais pas, je sais que la r\u00e9ponse n\u2019est pas simple. Cela prend du temps pour comprendre ce qu\u2019est l\u2019essentiel dans la vie. Dans l\u2019Evangile, je suis d\u2019ailleurs un pr\u00e9curseur : j\u2019ai reconnu J\u00e9sus comme mon essentiel avant presque tout le monde. Seuls les disciples l\u2019avaient reconnu avant moi. D\u2019autres d\u00e9couvriront sa v\u00e9ritable identit\u00e9 que bien plus tard\u2026 Rien ne presse.<\/p>\n\n\n\n Il est mon essentiel. Alors, du bord du chemin, plus rien n\u2019a vraiment d\u2019importance, si ce n\u2019est rencontrer J\u00e9sus, que Dieu envoie vers moi. Je le trouve debout, arr\u00eat\u00e9 au milieu du chemin. Il a d\u00e9j\u00e0 r\u00e9ussi quelque chose, \u00e0 me faire me lever. En face de lui, l\u00e0 encore, pas de superflu, on est dans l\u2019essentiel. Je me tiens debout et il me demande : \u00ab Que veux-tu que je fasse pour toi ? \u00bb. Mon intuition par rapport \u00e0 lui ne fait que se confirmer. Jamais il ne s\u2019impose. S\u2019il gu\u00e9rit, ce n\u2019est pas au hasard. Pas question de donner n\u2019importe quel m\u00e9dicament au patient.<\/p>\n\n\n\n \u00ab Que veux-tu que je fasse pour toi ? \u2013 Mon ma\u00eetre ! Que je retrouve la vue \u00bb. J\u2019ai compris apr\u00e8s coup que la r\u00e9ponse se situait non pas dans la demande de retrouver la vue, mais de l\u2019avoir appel\u00e9 \u00ab mon ma\u00eetre \u00bb. Le reconna\u00eetre comme mon essentiel, voil\u00e0 ce qui \u00e9tait l\u2019important. \u00ab Va, ta foi t\u2019a sauv\u00e9 \u00bb. J\u00e9sus a su que j\u2019avais vu en lui plus qu\u2019un simple homme, un simple proph\u00e8te ou un charlatan. Il a compris que je savais qu\u2019il \u00e9tait l\u2019amour de Dieu en personne, que Dieu a fait passer pr\u00e8s de moi.<\/p>\n\n\n\n Alors voil\u00e0, je te lance cette question fondamentale qui a \u00e9t\u00e9 la mienne : \u00ab Suis-je pr\u00eat \u2013 et finalement assez humble \u2013 pour admettre que la v\u00e9rit\u00e9 de ma vie ne r\u00e9side pas dans une valeur que je cr\u00e9e ? \u00bb (Fr. Fran\u00e7ois, Le don d\u2019une pr\u00e9sence, <\/em>p. 145)<\/p>\n\n\n\n Car je n\u2019ai rien eu \u00e0 faire : il est simplement pass\u00e9 \u00e0 c\u00f4t\u00e9 de moi. Je l\u2019ai re\u00e7u, car Dieu, on le re\u00e7oit. La v\u00e9rit\u00e9 de ma vie m\u2019est donn\u00e9e \u00ab dans le regard qu\u2019un Autre porte sur moi \u00bb.<\/p>\n\n\n\n J\u2019ai retrouv\u00e9 la vue. Comme un cadeau offert. Comme si J\u00e9sus m\u2019avait dit : \u00ab Tu as eu confiance en moi, tu as vu avec les yeux de ton c\u0153ur, alors vois avec tes propres yeux, maintenant \u00bb. S\u2019engager \u00e0 la suite de J\u00e9sus, tu le vois, n\u2019a rien d\u2019un de quelque chose qui obscurcirait la vue, qui rendrait captif et \u00e0 la merci d\u2019un ma\u00eetre sadique. Marcher avec J\u00e9sus n\u2019a rien d\u2019un choix arbitraire qui emprisonnerait. Devenir disciple du Christ, c\u2019est accepter qu\u2019il me rende de plus en plus humain. Le suivre, c\u2019est bondir dans un \u00e9lan lib\u00e9rateur, car il m\u2019a fait comprendre ma valeur, ma vraie identit\u00e9, mon essentiel, et il m\u2019a fait comprendre que d\u00e9sormais j\u2019ai ma place au milieu du chemin, en route, avec d\u2019autres.<\/p>\n\n\n\n J\u2019ai vu en Christ plus que J\u00e9sus. J\u2019ai vu, j\u2019ai senti en moi cette confiance grandir. Je t\u2019\u00e9cris maintenant depuis une \u00e9tape, sur la route. Je ne suis plus assis au bord du chemin, je suis debout, je marche avec J\u00e9sus. J\u2019ai une place et un r\u00f4le dans l\u2019Eglise naissante. Et je vois d\u00e9sormais le monde en couleur, de mes propres yeux. Amen !<\/p>\n\n\n\n Sources de la pr\u00e9dication<\/sub><\/em><\/strong><\/p>\n\n\n\n Pr\u00e9dication du culte du samedi – Guillaume Klauser26 octobre 2024 – M\u00f4tiers Pri\u00e8re avant la lectureSeigneur Dieu, toi qui es la Vie de notre vie, donne-nous ton Esprit, afin que la Parole que nous allons entendre nous ouvre \u00e0 ton amour. Qu\u2019elle soit pour nous le signe d\u2019un partage, d\u2019un espoir nouveau. Que ta parole … Continuer la lecture de « Lettre du vieux Bartim\u00e9e, \u00e0 toi. »<\/span><\/a><\/p>\n","protected":false},"author":68,"featured_media":0,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"footnotes":""},"categories":[32],"tags":[],"class_list":["post-18371","post","type-post","status-publish","format-standard","hentry","category-predications"],"yoast_head":"\n
26 octobre 2024 – M\u00f4tiers<\/strong><\/p>\n\n\n\n
Seigneur Dieu, toi qui es la Vie de notre vie, donne-nous ton Esprit, afin que la Parole que nous allons entendre nous ouvre \u00e0 ton amour. Qu\u2019elle soit pour nous le signe d\u2019un partage, d\u2019un espoir nouveau. Que ta parole se fasse lumi\u00e8re pour nous \u00e9clairer. Amen !<\/p>\n\n\n\n
Ils arrivent \u00e0 J\u00e9richo. Alors que J\u00e9sus sortait de cette ville avec ses disciples et une foule de gens, un aveugle appel\u00e9 Bartim\u00e9e, le fils de Tim\u00e9e, \u00e9tait assis au bord du chemin et mendiait. Quand il entendit que c’\u00e9tait J\u00e9sus de Nazareth, il se mit \u00e0 crier : \u00ab J\u00e9sus, Fils de David, prends piti\u00e9 de moi ! \u00bb Beaucoup lui faisaient des reproches pour le faire taire, mais il criait de plus belle : \u00ab Fils de David, prends piti\u00e9 de moi ! \u00bb J\u00e9sus s’arr\u00eata et dit : \u00ab Appelez-le. \u00bb Ils appellent donc l’aveugle et lui disent : \u00ab Courage, l\u00e8ve-toi, il t’appelle ! \u00bb Alors il jeta son manteau, se leva d’un bond et vint vers J\u00e9sus. J\u00e9sus lui demanda : \u00ab Que veux-tu que je fasse pour toi ? \u00bb L’aveugle lui r\u00e9pondit : \u00ab Rabbouni, ce qui signifie \u201cma\u00eetre\u201d, fais que je voie de nouveau ! \u00bb Et J\u00e9sus lui dit : \u00ab Va, ta foi t’a sauv\u00e9. \u00bb Aussit\u00f4t, il retrouva la vue, et il suivait J\u00e9sus sur le chemin.<\/p>\n\n\n\n
Salut \u00e0 toi,
Quelques bons si\u00e8cles nous s\u00e9parent, mais je tenais absolument \u00e0 t\u2019\u00e9crire quelques mots. La communication entre nous risque d\u2019\u00eatre un peu difficile, la Poste fait ce qu\u2019elle peut \u00e0 travers les fronti\u00e8res, et nous vivons tout de m\u00eame \u00e0 deux-mille ans d\u2019\u00e9cart…<\/p>\n\n\n\n\n