Une gratuité à vivre – culte du 2 août 2020 à Fleurier

Dimanche 2 août 2020, Fleurier 10h

Culte, 18ème dimanche du Temps ordinaire

Culte présidé par Patrick Schlüter

Textes bibliques :

Accueil, salutation

Nous tous qui sommes réunis ce matin pour ce temps de culte, nous cherchons la trace de Dieu dans notre vie,
nous nous mettons à l’écoute de sa Parole dans l’Ecriture, nous essayons de discerner les actes, les paroles, les engagements auxquels nous sommes appelés.

Par le culte, nous voulons vivre ce chemin ensemble devant Dieu.

C’est lui qui accueill ce matin. A cœur de notre monde et de ses difficultés actuelles, louons Dieu pour les élans de vie que nous pouvons voir :

Louange

Loué sois-tu !

Pour le chant et le vol de l’oiseau,

Loué sois-tu !

Pour le clapotis de l’eau,

le murmure du vent, la brume insaisissable,

le bleu du ciel, la mer, le sable, les coquillages,

Loué sois-tu !

Par tous les humains nos frères et sœurs, tes enfants,

qui, de par le monde, protègent,

embellissent ou continuent ta création :

les jardiniers, les semeurs,

les dessinateurs, les peintres, les sculpteurs,

les musiciens, les chanteurs, les photographes,

tous ceux qui, avec respect, cherchent à immortaliser

un instant de ta beauté pour mieux te louer,

Loué sois-tu  !

Prière de repentance

Seigneur,

nous voici devant toi avec toutes les limites de notre foi et de notre amour,

Avec nos élans, mais aussi nos découragements.

Nous voici devant toi avec ce qui nous sépare et de toi et des autres.

Nous voici devant toi dans toute notre faiblesse
et conscients de nos manques.

Tout cela, nous le déposons simplement au pied de ta croix
afin que tu nous accueilles tels que nous sommes.

Amen.

Annonce du pardon

Dans nos dérapages et nos espoirs,
dans nos solitudes ou nos servitudes,
dans nos élans et nos risques
Dieu se fait Présence aimante,
Dieu se fait pardon.

Pour que tout ce qui nous éloigne
de lui soit enlevé.

Dieu nous fait grâce, pour qu’aucune culpabilité,
n’empêche notre relation avec Lui, et avec les autres.

Dieu se fait grâce,
Pour que notre désir s’ouvre plus grand
et s’offre à son service.

Amen  

Prière avant les lectures

Que ta parole, Seigneur,

Trouve le chemin de notre cœur

Comme l’eau que le sol accueille

Pour que germe la graine

Que ta parole, Seigneur,

Illumine notre intelligence

Comme le soleil levant

Éveille la vie en son matin

Que ta parole, Seigneur,

Nous rende disponibles

Et disposés à vivre de toi

À vivre pour toi et pour ceux que tu aimes

Amen

Première lecture : Esaïe 55, 1-3

Ainsi parle le Seigneur :

Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau ! Même si vous n’avez pas d’argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent, sans rien payer. Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas, vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas ? Écoutez-moi bien, et vous mangerez de bonnes choses, vous vous régalerez de viandes savoureuses ! Prêtez l’oreille ! Venez à moi ! Écoutez, et vous vivrez. Je m’engagerai envers vous par une alliance éternelle : ce sont les bienfaits garantis à David.

Deuxième lecture : Romains 8, 35.37-39

Frères, qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la détresse ? l’angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le glaive ? Mais, en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés. J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur.

Troisième lecture : Matthieu 14, 13-21

En ce temps-là, quand Jésus apprit la mort de Jean le Baptiste, il se retira et partit en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les foules l’apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied. En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de compassion envers eux et guérit leurs malades.

Le soir venu, les disciples s’approchèrent et lui dirent : « L’endroit est désert et l’heure est déjà avancée. Renvoie donc la foule : qu’ils aillent dans les villages s’acheter de la nourriture ! » Mais Jésus leur dit : « Ils n’ont pas besoin de s’en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Alors ils lui disent : « Nous n’avons là que cinq pains et deux poissons. » Jésus dit : « Apportez-les-moi. »

Puis, ordonnant à la foule de s’asseoir sur l’herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction ; il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule. Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait douze paniers pleins. Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants. 

Prédication : Une gratuité à vivre

Le manque et l’abondance.

Pour moi, ces 2 mots-clés réunissent les 3 textes que nous avons entendus ce matin.

Aux exilés du peuple d’Israël, le livre du prophète Esaïe annonce le retour au pays. Pour les exilés, les manques sont de toute sortes : repères, relations, sens, racines, conditions de vie. Le prophète annonce l’abondance de l’amour et la gratuité de l’accueil de Dieu. Parmi toutes les vicissitudes de l’histoire, au-delà des infidélités du peuple, c’est Dieu qui est le garant de l’alliance faite avec Israël. Ce qu’il offre est gratuit, nourrit vraiment, contrairement aux idoles et il l’offre en abondance, sans calcul.

600 ans plus tard, l’apôtre Paul prévoit de se rendre à Rome pour visiter une Église qu’il n’a pas fondée. Sa lettre expose sa vision de l’Évangile, la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Dans ce passage que nous lisons souvent, notamment dans des situations de deuil, mais pas seulement, Paul exprime sa conviction que rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ. Aucun manque, aucun danger, aucune circonstance de vie, aucune personne ne peut nous en séparer. La longue liste des manques et menaces de toutes sortes est très concrète pour Paul qui a frôlé la mort à plusieurs reprises. L’abondance de l’amour de Dieu l’a porté et motivé tout au long de son parcours.

Dans l’évangile de Matthieu, une grande foule suit Jésus qui désirait se retirer à l’écart avec ses disciples. Du manque, de sens et de nourriture pour la foule et de tranquillité pour Jésus va naître une abondance de partage, de sens, de communion et de nourriture.

Je reviendrai plus tard à ce récit.

J’aimerais avant, nous interroger un moment sur ce que nous vivons aujourd’hui autour de de ces deux mots-clés : le manque et l’abondance.

Le manque d’abord. Aujourd’hui, les manques sont de toutes sortes. Beaucoup se plaignent de manque de contacts en particulier physiques, notamment les aînés et les personnes seules. Il y a manque de moyens quand on s’interroge sur la facture du coronavirus, manque de solidarité parfois entre les pays occupés par leurs propres problèmes et soucieux de garantir un accès aux soins et au vaccins.

Il y a aussi les manques qui ne sont pas liés à la pandémie : les deuils que nous vivons, deuil de personnes ou de relations qui ont été brisées, les soucis matériels ou les limites physiques. Chacun et chacune nous connaissons les manques qui nous touchent.

Il y a aussi les manques de notre Église : finances, capacité à rejoindre les personnes d’aujourd’hui, œcuménisme en perte de vitesse.

D’un autre côté, aujourd’hui, il y a aussi abondance.

Dans notre monde, il y a de nombreuses ressources, matérielles, savoirs, coopération entre les pays, solidarité.

Dans nos vies aussi, il y a des ressources que nous voyons ou pas, les forces que nous portons en nous, les clins d’œil d’amitié qui encouragent.

Dans notre Église aussi, il y a des ressources, de foi, de compétence, de dialogue.

Le manque et l’abondance. Ces 2 mots nous touchent nous aussi. Cela me pose 2 questions :

  • Qu’est-ce qui me nourrit vraiment ?
  • Comment les ressources sont-elles partagées pour pallier les manques de toutes sortes ?

Les 3 textes du jour nous annoncent l’abondance et la gratuité de l’amour de Dieu pour chacun et chacune personnellement, pour moi et tous les humains de cette terre. Est-ce que cet amour de Dieu me suffit pour vivre ma vie ? Comment est-ce qu’il me met en route vers plus de partage et de solidarité ?

Dans notre réalité humaine, nous vivons des expériences contrastées :

  • L’amour que nous avons reçu de nos proches est gratuit. C’est cela qui nous a construit.
  • D’un autre côté, il est aussi humain de vouloir toujours plus et de nous méfier de ce qui offert gratuitement. 

L’Évangile nous annonce la gratuité et l’abondance de l’amour de Dieu en Jésus-Christ, fondement pour ma vie et mes relations. Où en suis-je avec cet appel ?

Pour cheminer avec cet appel de l’Évangile, je vous propose d’essayer de nous situer dans le récit de la multiplication des pains. Est-ce que nous nous sentons plus proches de la foule qui cherche la présence de Jésus, du groupe des disciples qui essaye de gérer les choses au mieux et comprendre leur maître, ou alors de Jésus qui vit pleinement son humanité en communion avec Dieu et les autres ?

Commençons par la foule. Il faut être motivé pour suivre à pied Jésus qui lui part en barque. Ce qui motive la foule, nous ne le savons pas totalement et c’est doute varié. Il y a des malades à guérir parmi eux, des gens en quête de sens. Probablement beaucoup de détresse au point que Jésus est saisi de compassion.

Cette foule ne semble pas s’être posé la question des moyens de subsistance, en tout cas, les disciples ne le savent pas. Il en faut de la motivation, du désespoir ou de la foi pour se mettre en route comme cette foule à la recherche de Jésus !

Cette foule me fait penser aux personnes qui quittent leur pays et sont prêtes à traverser la méditerranée ou d’autres étendues pour trouver un avenir meilleur. Elle me fait penser aux personnes qui savent s’abandonner et faire simplement confiance. Cela me touche et m’interroge parce que moi, j’aime bien prévoir et planifier. Je peux me reconnaître parfois dans cette foule quand je confie mes manques au Christ.

Il y a ensuite le groupe des disciples. Dans l’évangile de Matthieu, ils sont régulièrement présentés comme manquant de foi. Ici, les disciples sont de bonne volonté avec le sens des réalités. Il faut renvoyer la foule, car c’est déjà tard. Ils savent compter : cinq pains et deux poissons, cela ne suffit pas !

Je les imagine aussi ces disciples, peut-être contrariés par la présence de cette foule, alors qu’ils devaient se retirer à l’écart avec leur maître sans doute pour digérer le décès de Jean-Baptiste. Cette foule tombe mal, mais ils essaient de faire au mieux. J’aime bien ces disciples avec leur sens des réalités. Au moins, ils ne ferment pas les yeux sur la réalité. Ils essaient de s’impliquer et de trouver une solution. L’évangéliste Matthieu quand il raconte cette histoire fait partie des disciples. Lui aussi, il essaie de reconnaître la réalité. Il précise d’ailleurs, par rapport aux autres évangiles, que les femmes et les enfants n’étaient pas comptés dans le nombre des 5000 hommes ! C’est un début de les mentionner, mais aujourd’hui, cela choque nos oreilles !

J’ai plus de facilité à me reconnaître dans le groupe des disciples quand je veux gérer les questions avec bonne volonté, mais parfois en oubliant la dimension de la confiance. J’y reconnais aussi notre Église, pleine de bonne volonté, mais qui aimerait parfois rester dans son monde à l’écart avec le Christ. J’y reconnais l’ouverture réelle de notre Église, mais qui a néanmoins de la peine à accueillir pleinement les personnes différentes et en situation de vie particulière. J’aime chez ces disciples que, malgré toutes leurs limites, ils suivent leur maître et sont rassasiés avec la foule.

Il y a enfin Jésus. Touché par le décès de son cousin Jean-Baptiste, il a envie d’être à l’écart, mais il est touché aux entrailles par cette foule et ressent de la compassion. Il sait aussi coacher ses disciples. En levant les yeux vers le ciel et en prononçant la bénédiction, il fait le lien entre le ciel et la terre. Jésus prend soin de l’humain dans ses besoins matériels et ses besoins spirituels. Il relie les deux parce que l’être humain est une unité. Dans l’évangile de Matthieu, Jésus est le seul à vivre pleinement la réalité de ce qu’il annonce. Il est pleinement cohérent avec son enseignement. Avec lui, le Royaume des cieux est pleinement présent. Nous sommes invités à aller à sa suite.

J’ai souvent de la peine à me reconnaître en Jésus. Parfois, quand je sais accueillir et rejoindre quelqu’un, que j’ai l’impression que mon accompagnement aide à aller vers plus de vie, je me sens à sa suite.

Je reconnais aussi notre Église en Jésus quand elle sait accueillir et accompagner comme par exemple dans la reconnaissance que j’ai entendue récemment pour la présence de l’aumônerie à l’hôpital pendant la période de confinement.

Et vous, où est-ce que vous vous situez dans ce récit ? Comment est-ce qu’il vous met en route ?

Où que nous en soyons, qui que nous soyons, nous avons notre place dans le cœur de Dieu. L’appel et l’amour gratuit de Dieu sont pour nous et rien, ni personne ne pourra nous en séparer.

« Ainsi parle le Seigneur : Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau ! Même si vous n’avez pas d’argent, venez. (…) Écoutez, et vous vivrez. »

Amen.

Confession de foi (tiré de Alain Houziaux, mon silence te parlera, pp. 31-33)

Dieu des choses impossibles

Ô notre Dieu, tu es le Dieu des choses impossibles, c’est pourquoi nous venons vers toi.

Dieu de Moïse, on nous a dit et nous avons cru que, dans les anciens temps, tu avais su ouvrir la mer infranchissable pour ton peuple en marche.

C’est impossible, Seigneur. Mais, puisqu’il en a été ainsi, viens, aujourd’hui encore, rendre possible l’impossible.

Devant nous aussi, il y a la mer infranchissable, celle des peurs, des mauvaises volontés, des ignorances de toutes sortes.

Nous t’en prions, Dieu des choses impossibles, viens ouvrir la lassitude où nous nous épuisons. Et conduis-nous enfin vers une terre où coulent le lait et le miel pour tous et pour chacun. C’est impossible, Seigneur, c’est pourquoi nous venons vers toi.

Ô toi, le Dieu de la vie, on nous a dit et nous avons cru que, dans les anciens temps, tu savais faire tomber le pain du ciel pour les affamés et jaillir l’eau du rocher pour les assoiffés. C’est impossible, Seigneur.

Écoute-nous. Aujourd’hui, nous aussi, nous foulons un désert sans issue ; nous avons faim d’un pain qui rassasie vraiment ; nous avons soif d’une eau qui rafraîchisse nos lèvres des mots que nous n’aurions pas dû dire.

Nous t’en prions, Dieu des choses impossibles, donne-nous la paix du cœur. Donne-nous la réconciliation avec nous-mêmes. C’est impossible, c’est pourquoi nous venons vers toi.

O toi, le Dieu de jouvence, on nous a dit, et nous avons cru que, dans les anciens temps, tu savais rendre fécondes les entrailles des femmes stériles et redonner aux vieillards la vie d’un sang rénové́. C’est impossible, Seigneur. 

Écoute-nous. Aujourd’hui, l’indifférence nous guette, nos cœurs deviennent de pierre et nous en venons à prendre plaisir à notre solitude. 

Nous t’en prions, Dieu des choses impossibles, rends-nous de nouveau vulnérables et fragiles, pour que nous sachions compatir et pardonner. C’est impossible, Seigneur, c’est pourquoi nous venons vers toi. 

Ô toi, Le Dieu de résurrection, on nous a dit, et nous avons cru que, dans les anciens temps, tu avais su, en Jésus-Christ, faire de la mort une porte ouverte sur la vie.

C’est impossible, Seigneur. Mais, puisque Jésus-Christ nous a appris à te dire que c’est à toi qu’appartiennent le règne et la puissance, nous venons encore vers toi.

Nous t’en prions, que ton règne vienne enfin et qu’enfin ta volonté se fasse sur cette terre. Et garde dans ton éternité un peu de notre vie.

Que ta bénédiction vienne sur nous, comme notre espérance monte vers toi seul.

Amen

Prière universelle

O Christ, toi qui voulais te retirer à l’écart, tu as accueilli et tu as nourri la foule. Ce matin, nous déposons devant toutes les faims et soifs de notre monde et les nôtres :f aim et soif de nourriture, mais aussi de sécurité, de dignité, de relations.

Toi qui as eu compassion de la foule, nous te confions notre monde, la situation de pandémie, les crises et les détresses, celles dont nous entendons parler et celles que nous ignorons. Nous te confions les familles en deuil, les personnes qui viennent chercher refuge, aussi dans notre pays.

En ce lendemain de fête nationale, nous te confions nos dirigeants qui doivent prendre des décisions difficiles.

C’est finalement nous-mêmes que nous remettons entre tes mains. Que ton accueil et ta compassion inspirent et portent nos vies.

O Christ, souviens-toi de nous quand tu viendras dans ton règne, apprends-nous toi-même à prier :

Notre Père qui es aux cieux,

Que ton nom soit sanctifié,

Que ton règne vienne,

Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.

Pardonne-nous nos offenses, 

comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.

Et ne nous laisse pas entrer en tentation,

mais délivre-nous du mal,

car c’est à toi qu’appartiennent

le règne, la puissance et la gloire,

pour les siècles des siècles.

Amen.

Bénédiction

Seigneur;

Comme le soleil nous éclaire de ses rayons,

mets ta lumière dans nos vies.

Comme la musique éveille nos sens,

Que ta présence habite notre quotidien.

Comme l’eau abreuve la terre, mets ton amour dans nos cœurs.

Et renouvelle notre regard sur le monde et sur les autres, chaque jour de cette semaine.

Amen.