L’histoire de St Nicolas Le personnage de saint Nicolas est inspiré de Nicolas de Myre appelé également Nicolas de Bari (Italie). C’est l’un des saints les plus populaires en Grèce et dans l’Eglise latine. Après sa mort, saint Nicolas a alimenté une multitude de légendes qui reflètent sa personnalité généreuse. Saint Nicolas est né à Patara, dans le Sud-Ouest de l’Asie Mineure (Turquie actuelle), entre 250 et 270 après J-C. Sa vie et ses actes sont entourés de légendes. On dit que, le jour de sa naissance, il se tenait déjà debout dans le bain! Devenu grand, il évitait les divertissements et préférait fréquenter les églises. Plus tard, Nicolas fit un pèlerinage en Egypte et en Palestine. A son retour, son oncle, l’évêque de Myre (Sud de la Turquie actuelle) mourut. Une petite voix recommanda aux évêques, assemblés pour désigner un successeur, d’élire celui qui entrerait le premier dans l’église et se nommerait Nicolas. Nicolas de Myre fut arrêté et emprisonné par l’empereur romain Dioclétien, grand persécuteur des chrétiens à cette époque, puis fut contraint à vivre un certain temps en exil. En 313, l’empereur Constantin rétablit la liberté religieuse. Nicolas fit un pèlerinage à Rome vers la fin de sa vie. Il mourut le 6 décembre, vers 345, victime des persécutions sous l’Empire romain. C’est pour cette raison que l’on célèbre la Saint-Nicolas le 6 décembre. Il fut enterré dans la ville portuaire de Myre, en Asie Mineure. Europe, dès le VIe siècle, le culte de saint Nicolas se répand grâce aux commerçants et aux pèlerins se rendant en Terre Sainte. L’image de saint Nicolas – évêque, patron et protecteur – se diffuse au Nord des Alpes, du Nord de la France en direction de l’Est, pour finalement s’enraciner au XIIe siècle en Allemagne et en Europe centrale. Au XVe siècle, ce culte est répandu dans l’Europe entière. Nicolas fut ainsi, au cours de l’histoire, le saint patron des Russes, des Grecs, des Lorrains… et de la ville de Fribourg. |
Quelques façons de fêter la St Nicolas dans le monde:
Autrefois, le jour de la Saint-Nicolas, la coutume voulait qu’un jeune garçon soit intronisé évêque, pour la période allant du 6 au 28 décembre, jour de la fête des Saints-Innocents. Abolie en Angleterre au XVe siècle, cette pratique fut réintroduite à l’époque moderne dans certaines régions, où un enfant de chœur est autorisé à porter la chape, la mitre et les autres attributs de l’évêque. Cette tradition, abandonnée à Fribourg au XVIIIe siècle, fut relancée en 1906.
Aux Pays-Bas, en Suisse et dans quelques régions d’Autriche et d’Allemagne, le saint est traditionnellement représenté sous les traits d’un évêque qui écoute les enfants réciter leur catéchisme, avant de leur donner des pommes et des noix pour les récompenser. Il est parfois assisté d’un serviteur à l’aspect inquiétant, le « Père Fouettard ».
En Belgique et dans l’Est de la France, pour le jour de la Saint-Nicolas, on distribue aux enfants de grands pains d’épices dont la forme rappelle le saint Evêque, des figurines en massepain, des chocolats, des fruits, des friandises.
Aux Pays-Bas, on fête la Saint-Nicolas de manière particulièrement solennelle. Une légende dit que le saint arrive d’Espagne en bateau pour distribuer des cadeaux aux enfants; la pâtisserie qu’on fabrique pour la circonstance s’appelle « Nicolaasgoed » ou « Klasfuss »
Dans le Nord de la France, une vieille coutume veut que les garçons organisent une grande farandole et bombardent les filles de farine à la sortie des écoles. Il paraît que se faire blanchir porte chance toute l’année. Cette coutume est ce qui reste d’une légende qui raconte que saint Nicolas multiplia la farine pour préserver une région de la famine.
La veille de la Saint-Nicolas, les enfants placent leurs souliers devant la cheminée avant d’aller se coucher. Ils déposent à côté de leurs chaussures, une carotte, des sucres pour l’âne de saint Nicolas et un verre de vin pour réchauffer le grand saint.