« Se laisser toucher en pleine souffrance »

Culte du dimanche 07.02.2021 – Temple de Fleurier – 5ème dimanche du temps ordinaire

Musique : Julie Paik, organiste / Lecture et service : Lucette Bucher / Chants : Anne-Pascale Isler / Célébrant : Eric Bianchi, diacre stagiaire.

Lectures de la Bible :

  • Livre de Job, chapitre 7, vv. 1-4.6-7
  • Évangile de Marc, chapitre 1, vv. 29-39

Chants (psautier Alléluia*) :

  • Chant 47/12, p. 741, « Il faut qu’en Dieu on se confie ».
  • Chant 61/37, p. 940, « O ma joie et mon espérance ».
  • Chant 22/08, p. 264, « Comme un souffle fragile ».
  • Chant 41/16, p. 583, « Nous te célébrons, Dieu de vérité ».

*Alléluia, avec le Christ, dépasser les frontières, Éditions Olivétan & Fondation d’édition des Églises protestantes romandes, Lyon & Lausanne, 2005.

Photo de Inzmam Khan provenant de Pexels

Accueil et prière d’invocation

Soyez tels que vous êtes, car c’est Dieu lui-même qui vous accueille. Il sait les tourments qui vous traversent, les joies qui réjouissent votre cœur, les inquiétudes de vos nuits sans sommeil, les doutes qui sont les vôtres dans la brume des matins et les souffrances qui vous tourmentent. Soyez tels que vous êtes au sein même du Dieu qui vous a enfantés et qui ici même, se trouve à nos côtés et s’y fait présent.

Nous prions :

Seigneur, toi qui m’aimes tel que je suis et non tel que je rêve d’être, aide-moi à vivre avec mes ombres et mes lumières, mes douceurs et mes colères, mes rires et mes larmes, mon passé et mon présent. Donne-moi de m’accueillir comme toi tu m’accueilles, de m’aimer comme toi tu m’aimes. Délivre-moi de la perfection que je veux donner. Ouvre-moi à la sainteté que tu veux m’accorder. Délivre-moi du remords de Judas qui, rentrant en lui-même, n’a pas pu en sortir, épouvanté et désespéré devant l’immensité de son péché. Accorde-moi le repentir de Pierre qui a su rencontrer ton regard, appel silencieux chargé de tendresse. Et si je dois comme lui pleurer, que ce ne soit pas sur mon orgueil humilié mais sur ton amour offensé et blessé. Amen.

« Livre de prières », ouvrage collectif, Éditions Société Luthérienne des Missions & Éditions Olivétan, Neuwiller-les-Saverne et Lyon, 2012, « M’accueillir comme tu m’accueilles », p. 207.

Prière de repentance et annonce de la grâce

Seigneur,

Sous les assauts répétés des vagues marines, même les plus rugueux des cailloux se polissent. Usés par le sel qui pourtant donne du goût, ils risquent de perdre leur caractère personnel, devenant identiques et plats, uniformes et lisses, ternes et sans éclat.

Face à la vie et à ses moments de douleurs, tu nous invites pourtant à rester tels que tu nous as créés : perméables et réceptifs aux embruns extérieurs, demeurant à la fois les mêmes, protégés par la confiance et par l’amour que tu nous donnes.

Alors devant les événements qui parfois nous submergent, pardonne-nous de rejeter sur toi la faute.

Pardonne-nous s’il nous arrive de t’ériger en acteur principal de ce qui nous fait souffrir. Car parfois c’est vrai, nous espérons que tu es pour nous un magicien, plutôt qu’un Dieu qui nous aide à marcher.

Et lorsque la magie n’opère pas, la déception nous fait ignorer ta présence à nos côtés. Ce n’est pas alors ton amour qui est faussé, mais notre conception de toi.

Parfois, nous te reprochons de rester silencieux à ce qui nous arrive. Mais avons-nous seulement fait silence en nous pour t’écouter ?

Et malgré tout, tu restes là à nous parler, par des signes que bien souvent nous ne voyons pas, faute d’être assez attentifs à ta présence dans nos vies.

Car si notre regard n’est pas le même que le tien, tu t’efforces toujours à nous montrer les couleurs que nous connaissons, à parler dans notre langue maternelle.

Et si nous écoutons assez attentivement, nous entendrons tes mots qui parlent d’amour et de pardon donné avant que nous le demandions, de courage et de force.

Oui, nous entendrons les murmures de ta voix.

Les vagues et le sel ne seront alors plus douleurs, mais caresses, et le temps ne sera plus notre ennemi.

Amen.

Prière d’illumination (EERV 21.017)

Nous prions :

Seigneur,
nous te prions de renouveler nos vies,
de les rendre claires et belles
à la lumière de ton Évangile.

Que ta Parole nous atteigne
au plus secret de nous-mêmes.
Que ta joie nous attende
au long des chemins semés d’obstacles
et bordés de merveilles.
Car tu es un Dieu de vie,
et tu prends soin de tes enfants.

Amen.

D’après J.-Y. Quellec, Dieu nous prend en chemin, 1979, p. 20

1ère lecture : Lecture du livre de Job, chapitre 7, vv. 1-4.6-7 Tiré de la Bible en français courant

« 1 La vie est rude pour les hommes sur la terre : ils ont la condition d’un travailleur de force, 2 d’un esclave au soleil, qui voudrait un peu d’ombre, ou d’un pauvre ouvrier, qui attend qu’on le paie. 3 Tel est aussi mon sort : des mois de déception, et des nuits de tourments ; c’est ce que j’ai gagné. 4 Dès que je suis couché, je commence à me dire : « Quand me lèverai-je ? » Le soir n’en finit pas. Je n’en peux plus de m’agiter jusqu’à l’aurore. 5 J’ai le corps recouvert de vermine et de croûtes, et ma peau écorchée n’est que plaies purulentes. 6 Ma vie aura passé plus vite que la navette d’un tisserand, elle touche à sa fin quand le fil de l’espoir est arrivé au bout. 7 O Dieu, ne l’oublie pas, ma vie tient à un souffle, mes yeux ne reverront plus jamais le bonheur. »

2ème lecture : Lecture de l’évangile de Marc, chapitre 1, vv. 29-39 Tiré de la Bible en français courant

« 29 Ils quittèrent la synagogue et allèrent aussitôt à la maison de Simon et d’André, en compagnie de Jacques et Jean. 30 La belle-mère de Simon était au lit, parce qu’elle avait de la fièvre ; dès que Jésus arriva, on lui parla d’elle. 31 Il s’approcha d’elle, lui prit la main et la fit lever. La fièvre la quitta et elle se mit à les servir. 32 Le soir, après le coucher du soleil, les gens transportèrent vers Jésus tous les malades et ceux qui étaient possédés d’un esprit mauvais. 33 Toute la population de la ville était rassemblée devant la porte de la maison. 34 Jésus guérit beaucoup de gens qui souffraient de toutes sortes de maladies et il chassa aussi beaucoup d’esprits mauvais. Il ne laissait pas parler les esprits mauvais, parce qu’ils savaient, eux, qui il était. 35 Très tôt le lendemain, alors qu’il faisait encore nuit noire, Jésus se leva et sortit de la maison. Il s’en alla hors de la ville, dans un endroit isolé ; là, il se mit à prier. 36 Simon et ses compagnons partirent à sa recherche ; 37 quand ils le trouvèrent, ils lui dirent : « Tout le monde te cherche. » 38 Mais Jésus leur dit : « Allons ailleurs, dans les villages voisins. Je dois prêcher là-bas aussi, car c’est pour cela que je suis venu. » 39 Et ainsi, il alla dans toute la Galilée ; il prêchait dans les synagogues de la région et il chassait les esprits mauvais. »

Prédication

Il y a quelques semaines en arrière, j’ai lu dans un journal, le déroulement d’un drame effroyable qui a touché une famille américaine. Le père, la mère, leur fille de 6 ans et leur fils de 4 ans, étaient allés jouer au mini-golf dans un parc de loisirs. Un bel après-midi ensoleillé comme on en a toutes et tous le souvenir, le temps d’un bonheur partagé avec des êtres aimés. Un temps d’insouciance dans une vie imprévisible.

Et puis d’un coup, un éclair dans ce ciel bleu : un automobiliste perd soudainement le contrôle de son véhicule. Il fonce à toute allure dans le parc, et s’en va violemment percuter les deux enfants… Le petit garçon décèdera sur place, sa sœur, quant à elle, s’éteindra à l’hôpital.

Pourquoi eux ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi comme ça ?

Pourquoi ?

« Ce n’est pas juste », me direz-vous. « Ce n’est pas juste », ont peut-être hurlé ces parents restés indemnes, à regarder leurs enfants mourir sous leurs yeux…

Où est la justice ? Et quelle justice d’ailleurs…

Parfois on doute de la justice des hommes, mais celle de Dieu où est-elle dans tout ça ?

Eh bien, ces questions, je peux vous dire que Job se les est aussi posées… Oui, tout lui souriait. Neuf enfants, de nombreuses bêtes, des domestiques… Job était un homme croyant et très respectueux de Dieu. Et d’un coup, tout ou presque lui a été enlevé. Son bétail a été volé, presque tous ses domestiques ont été tués par les voleurs et ses enfants ont péri dans l’effondrement de la maison de l’un d’entre eux, détruite par un ouragan. Il fut même touché ensuite par une sorte de lèpre.

Oui, le personnage de Job est l’exemple même de nos vies lorsqu’elles basculent dans la souffrance… Et dans la conception de rétribution de l’époque, Dieu punissait celles et ceux qui avaient fauté et à l’inverse, Il récompensait les autres.

C’est d’ailleurs ce que les amis de Job tentent de lui faire comprendre tout au long de ce livre. Je pourrais les paraphraser ainsi : « Enfin, ce qui t’arrive c’est quand même bien ta faute, non ?! »  Mais Job était un entêté. Il n’avait rien commis de répréhensible envers Dieu, disait-il.

Moi je trouve que c’était un homme buté vous ne croyez pas ?! Enfin bon, tout le monde sait que lorsqu’il nous arrive tuile sur tuile, il faut se demander ce qu’on a bien pu faire au bon Dieu ! Non ? Non ?…

Et puis après tout, tiens : je suis sûr qu’il ne l’avait pas volé ça Job… Oui, il devait l’avoir bien cherché… D’ailleurs, ce n’était sûrement que Justice…

Eh oui, je ne suis pas toujours si éloigné des amis de Job lorsque spontanément ce genre de phrases me viennent à l’esprit…

Et cette famille américaine, qui osera dire que le drame qui l’a touchée était mérité ? Pas grand monde j’en suis sûr. En tout cas pas moi.

Car comment peut-on imaginer que Dieu nous punit en nous infligeant des souffrances ? Et je me surprends moi-même parfois à dire à quelqu’un : « Ce qui t’arrive est vraiment injuste ». Comme si moi, petit homme que je suis, j’étais habilité à dire que tel mal devrait être « juste » pour une personne, et « injuste » pour une autre. Parce qu’en effet, si je pars du principe qu’un malheur est injuste pour quelqu’un… eh bien fatalement, ça veut dire qu’à l’inverse, un malheur est justifié pour quelqu’un d’autre…

Non, la souffrance n’est juste pour personne. Qu’elle soit physique ou mentale, elle n’est juste pour personne. Mais je n’ai rien à vous apprendre, rien du tout… Je serais bien prétentieux si je disais l’inverse…

Je suis persuadé que toutes et tous pourriez venir ici à ma place pour expliquer en quoi parfois, la vie peut se montrer impitoyable, sans qu’il n’existe la moindre raison, ni la moindre explication. Et c’est là tout le drame de notre impuissance humaine.

L’ensemble du livre de Job ne nous révèle pas le pourquoi de la souffrance. Il nous dit qu’humblement, nous ne savons pas pourquoi elle existe.

Et il nous dit aussi que nous avons le droit de crier notre incompréhension, notre douleur, notre peine au cœur même de Dieu. Et vous savez quoi ? Je suis persuadé, intimement persuadé, que Dieu souffre autant que nous souffrons lorsque nous avons mal.

Interlude d’orgue

Qui n’a jamais voulu prendre sur soi la souffrance de son enfant ? Moi qui ne suis pas le meilleur des chrétiens, il m’est arrivé bien souvent de prier Dieu de me charger du fardeau de la souffrance qui touchait mes enfants ou ma femme et qu’eux, en soient libérés… Alors si moi, petit humain je ressens cela, imaginez comment Dieu Lui-même, doit souffrir de nous voir souffrir…

Maintenant, dans le passage de l’évangile de Marc que nous avons entendu, pour quelle raison Jésus intervient-il pour guérir des gens ? Cette réponse est peut-être le socle sur lequel repose toute la réflexion de nos textes.

Ce qu’il faut d’abord remarquer dans ce récit, c’est qu’en tout premier, les gens souffrent et après seulement, Jésus les guérit. Il n’intervient pas avant la souffrance, mais lorsqu’elle est là…

Oui, Jésus n’a pas empêché la fièvre d’habiter la belle-mère de Simon ; mais il l’en a délivrée. Le texte dit même et c’est très important : « Il s’approcha d’elle, lui prit la main et la fit lever ». Selon les théologiens, le verbe « lever » est le même que celui qui est utilisé pour parler de la résurrection. C’est « se lever, s’éveiller d’entre les morts ».

Et qu’a fait cette femme ensuite, elle qui a été relevée par la main tendre du Christ ? Elle a été en mesure de les servir. Attention, ceci n’est pas un passage misogyne pour dire que le rôle d’une femme en bonne santé est de servir !

Sinon, soyez sûr que je devrai fournir quelques explications complémentaires à la sortie du culte…

Non, sérieusement ; ça veut dire simplement que la femme souffrait, et que Jésus l’a délivrée de ce qui l’éloignait de Dieu ; qu’en faisant ainsi, il l’a relevée d’entre les morts. Car l’éloignement de Dieu, ne serait-ce finalement pas cela la véritable mort ?

Job, j’en suis persuadé, aurait bien aimé aussi que le Christ soit là lorsqu’il a dit : « Quand me lèverai-je ? Le soir n’en finit pas. Je n’en peux plus de m’agiter jusqu’à l’aurore. » (Jb 7,4).

Comme elle est poignante cette phrase ! Peut-être pourrait-elle même avoir cette résonance : « Dieu, quand m’éveilleras-tu à nouveau à la vie ? Je n’en peux plus de cette nuit dans laquelle je me débats en attendant la lumière »

Et si les exemples de guérison sont nombreux dans les évangiles, ils montrent que les demandes émanent toujours des souffrants ou de leurs proches, et que c’est ensuite que Jésus intervient. Il faut oser demander, il faut accepter que Jésus nous touche dans ce qu’il y a de douloureux en nous.

Alors voilà le sens des signes que le Christ pose…

Interlude d’orgue

Des signes d’amour et de compassion, pour nous délivrer de ces maux qui nous éloignent de Dieu…

Des signes de compassion pour nous dire que Dieu lui-même nous rejoints, si tant est que nous l’acceptions, au plus profond de nos souffrances humaines. Et blessures du corps et blessures de l’âme ne se sont pas hiérarchiquement différentes.

Jésus ne fait aucune différence entre une personne tourmentée « par des esprits mauvais » ou une personne atteinte de cécité.

Mais je me demande alors : comment les miracles de Jésus ont-ils été compris par ses contemporains ? N’ont-ils vu en lui qu’un guérisseur, qu’un homme aux actes spectaculaires ? Si tel devait être le cas, je ne leur lancerais pas la pierre. On voit souvent ce que l’on a besoin de voir. Je n’aurais pas fait mieux.

Mais en fait, Jésus guérissait corps et âmes et faisait de ces actes, l’accomplissement de la Bonne nouvelle qu’il venait prêcher, à savoir que le Royaume de Dieu s’était déjà avancé.

Mais le texte de Marc nous confie encore un autre secret. Jésus, « alors qu’il faisait encore noir » dit le texte, « se leva et sortit de la maison. Il s’en alla hors de la ville, dans un endroit isolé ; là il se mit à prier » (Mc 1,35).

Comme je vois bien cet homme qui, après avoir guéri nombre de personnes, se retire pour se recentrer, pour se ressourcer auprès de la Source elle-même : son Père…

Je crois que ce message s’adresse aussi aujourd’hui à tous les proches-aidants. Pour pouvoir aider celles et ceux qui souffrent, celles et ceux dont nous nous faisons proches, il est nécessaire de prendre soin de notre intériorité. Qu’elle soit ou non religieuse, elle est si importante.

Interlude d’orgue

Cette semaine, je nous invite toutes et tous à un cœur à cœur avec Dieu. N’ayons pas peur de lui exposer la nudité de notre âme ; avec nos souffrances et nos douleurs, nos cris de révolte et nos incompréhensions, avec nos fatigues, nos limites et nos lassitudes. Dieu ne peut trahir sa condition divine. Pourquoi trahirions-nous ce qui fait de nous des humains ? Des êtres de sentiments et de vie, d’amour et de passions, créés par Dieu à l’image de Dieu.

Et qu’importe, oui qu’importe que nous pleurions des larmes au-dedans ou au-dehors. Ces larmes de sel qui deviennent des larmes de sang !

Laissons la porte de notre cœur ouverte. Invitons le Christ à y entrer, car déjà, il y attend.

Laissons-le nous toucher, lui qui ne force jamais rien ni personne. Car il n’y a rien de mal à dire : j’ai besoin d’aide, je n’en peux plus. Ce qui nous est impossible… ne l’est pas à Dieu.

Car peut-être recouvrerons-nous la vue sur une situation qui nous échappe. Peut-être nous débarrasserons-nous d’une paralysie qui nous empêche de marcher sur notre chemin de vie. Peut-être pourrons-nous alors prendre soin de notre prochain et accepter de prendre soin de nous-mêmes. Et ce n’est pas facile, vous le savez.

Peut-être alors pourrons nous aussi nous mettre au service du Christ et devenir des signes vivants du Royaume d’amour qui s’est déjà avancé.

Amen.

Prière d’intercession et Notre Père

Prions les uns pour les autres et pour le monde :

Seigneur,

Pour toutes les personnes en proie à la souffrance du corps et de l’esprit, nous te prions. Sois pour elles un guide au milieu de la montagne, un phare allumé dans la brume de leur vie. Apporte-leur l’espoir là où elles en sont privées, car l’espoir Seigneur, voilà qui donne du sens au milieu de l’absurde.

Pour tous nos proches, nos amis, nos parents, pour toutes les personnes que nous portons dans le cœur sans connaître tous les prénoms, nous te prions. Puisses-tu les rejoindre là où leurs pas cheminent et où toi seul Seigneur, sais ce dont ils ont besoin.

Nous portons aussi à toi toutes celles et ceux qui nous ont causé douleur et souffrance, toutes celles et ceux qui ne nous apprécient pas et qui nourrissent à notre égard de la rancœur ou de la haine. Pose sur leur chemin de vie, la clé qui les délivrera du mal qui les emprisonne. Nous te demandons de leur donner amour et force, car ils sont les derniers des malheureux. Soigne les blessures qu’ils s’infligent et inspirent en eux des desseins de paix.

Nous te prions pour notre monde et ses plaies ouvertes : Pour que les enfants, les femmes et les hommes humiliés, blessés, maltraités, retrouvent la dignité que d’autres leur ont ôtée. Donne à notre temps la sagesse pour qu’il guérisse de sa folie, un regard qui jamais ne se détourne des horreurs qui l’accablent.

Nous portons à toi ton Église : Pour qu’elle puisse être un témoin fidèle de ton Évangile, donne-lui le courage dont elle manque parfois. Afin qu’elle puisse faire vivre en vérité l’amour du prochain, donne-lui de toujours s’intéresser plus à ton peuple qu’à elle-même. Enfin, donne-lui toujours de discerner au-delà des temps troublés, la voie dans laquelle elle est appelée à servir.

Enfin, avec les chrétiens de tous temps et de tous lieux, nous disons d’une même voix les mots hérités de ton fils pour te prier :

Notre Père qui es aux cieux,

Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel,

Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour,
Pardonne-nous nos offenses,
Comme nous pardonnons aussi,
A ceux qui nous ont offensés,
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
Mais délivre-nous du mal.

Car c’est à toi qu’appartiennent le règne,
La puissance et la gloire,
Pour les siècles des siècles,

Amen !

Envoi et bénédiction

Je vous invite à vous lever pour recevoir la bénédiction de la part de Dieu.

Allez et portez l’espérance sur les chemins de votre semaine. Portez cet amour brûlant auprès de toutes celles et ceux que vous rencontrerez avec confiance, car le Christ est avec vous !

Soyez un sourire dans la pluie, soyez une humble fleur au milieu d’une plaine gelée et une main tendue pour qui ne l’attendait plus.

Et que dans sa tendresse infinie, notre Dieu vous bénisse et vous guide en tout temps et dans tout événement. Qu’avec sa bienveillance et sa sagesse, il vous inspire tout au long des jours à venir. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.