Dimanche 28 janvier 2018 à Couvet – culte présidé par Séverine Schlüter (pasteure) et François Piazza (jeune accompagnant)
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Prière
Seigneur,
Nous ne te connaissons pas bien,
Mais Jésus nous a montré ton visage.
Parfois, nous ne te connaissons pas du tout,
Et peut-être que nous aimerions voir ce visage.
Parfois, nous ne te trouvons pas,
Mais nous te cherchons toujours ;
Ou nous avons peut-être même arrêté de te chercher.
Parfois, nous voulons partager nos pensées, nos joies,
Nos peines, nos révoltes ou nos découvertes avec toi.
Nous sommes enthousiasmes à te rencontrer.
Dans toutes ces situations,…
Tu nous as promis d’être là,
et nous nous rassemblons pour toi.
Fais-nous écouter ta voix.
Fais-nous goûter la joie
et le risque de ta présence.
Amen.
Lecture biblique : Marc 1, 21-28
Message
Les catéchumènes ont abordé jeudi un texte du Deutéronome, qui invitait à faire le choix de la vie, mais aussi à faire confiance que Dieu nous aide aussi à trouver ce chemin.
Parmi les challenges qui nous sont proposés, la foi est aussi un défi.
Mais cette confiance est-elle si évidente ? La foi n’est-elle pas aussi un risque à prendre ?
Même si, dans l’histoire de l’évangile de Marc, il n’y a pas de montée d’adrénaline comme avant un saut en parachute, un examen ou une finale sportive, elle comporte toute de même plusieurs situations à risque.
Nous sommes à la synagogue, lieu de célébration et de prière pour les juifs, un peu comme cette église pour nous.
Dans l’assemblée, un homme “tourmenté par un esprit mauvais” a eu l’audace de venir, s’exposant ainsi aux critique et aux moqueries de son entourage.
“Tourmenté par un esprit mauvais”, c’était la manière de l’époque de décrire quelqu’un en crise, en détresse, ou atteint dans sa santé mentale. D’ailleurs il s’en prend à Jésus, et commence à créer du désordre.
Jésus aussi va se risquer. Il s’expose tout d’abord en prenant la parole devant tout le monde, pour commenter le texte du jour, et enseigner les valeurs qui l’habitent. Chez les juifs, n’importe quel homme de l’assistance pouvait se lever et se prêter à l’exercice… c’est donc un choix de sa part de témoigner ainsi devant tous.
Face à l’homme en crise, il ose encore aller plus loin : il le libère de ce qui le tourmente, et l’homme repart libéré de son mal.
La première réaction des gens présents est de l’admiration devant l’autorité de Jésus. De l’étonnement aussi ; peut-être même que l’on peut sentir en filigrane de la méfiance…
Dans d’autres textes similaires de l’évangile, d’ailleurs, ces adversaires sont clairement représentés.
Dans la loi, il n’est pas permis de travailler le jour du sabbat, même les actes de guérison sont interdits ! Jésus ne vient-il pas d’enfreindre cette règle ?
Et puis, surtout, ils se demandent d’où lui vient ce pouvoir, qui n’est pas pour eux normal, et même suspect.
Pour qui se prend-il, au fond ?
Deux clans se dessinent : ceux qui vont décider de suivre Jésus et de lui faire confiance d’u côté, et de l’autre ceux qui vont privilégier la méfiance et traquer ses faux-pas…
Notre texte d’aujourd’hui ne donne pas d’indications sur ce qu’il faut en penser ou non… c’est à chacun et chacune de se faire son idée, de se situer…
La confiance, cela peut aussi dépendre de son vécu. Quand on a l’habitude que tout aille bien, que cela marche comme on veut, c’est évidemment plus facile !
A l’image d’un bouton que l’on presse pour avoir de la lumière ou d’un robinet que l’on tourne… si une fois une panne survient – c’est bien sûr très embêtant, mais cela ne remet pas en cause notre confiance que cela marchera une fois la panne réparée.
C’est aussi comme quand on apprend à faire du vélo à deux roues en étant petit… si on a des expériences qui nous ont donné confiance en la personne qui lâche le vélo, cela nous donne aussi confiance qu’il ne nous laissera pas tomber en cas de problème !
La confiance se construit, et faire des expériences positives aide à la confiance… seulement pour cela il faut oser se lancer, pour se faire son bagage de confiance.
Avec la foi, c’est la même chose…
Nous serons invités tout à l’heure à oser un pas… nous le ferons après la musique qui va suivre.
Gospel “Somebody’s knocking at your door”
Ce chant dit “Quelqu’un frappe à ta porte… pourquoi ne répons-tu pas ? Jésus frappe à ta porte… ne l’entends-tu pas ? Il t’appelle, ne pourras-tu pas lui faire confiance ?”
C’est à nous maintenant qu’est posée la question. Prendrons-nous ce risque ? Un texte nous y invite :
Texte : Risquer Dieu ! (Brochure « Risquer Dieu » Editions Ouverture 1984)
On dit de certains qu’ils ont le goût du risque, mais il y a risque et risque.
On risque au jeu,
on risque sa chance,
on risque un accident,
on risque sa santé.
Il y a aussi le risque de perdre un emploi.
Le risque du chômage.
Et d’autres risques encore :
le risque de l’eau,
le risque du feu,
le risque du vol.
Contre cela, il y a des assurances qui font une « pub » monstre en vous promettant de vous assurer contre tous risques.
Mais il y a aussi le risque de croire.
Croire, c’est comme aimer, c’est risquer.
C’est se risquer,
se risquer à tout… se risquer à Dieu.
Et là, il n’y a pas d’assurance tous risques contre Dieu !
Mais si risquer Dieu c’était risquer sa vie comme on risque une merveilleuse aventure ?
Ça vaut le coup.
Ce serait dommage de ne pas se risquer à Dieu, et de rester dans son coin, avec son petit train-train, ses petites habitudes !…
Il faut être fou pour se risquer à Dieu !
Geste symbolique
à une corde est tendue au milieu du temple. A cinq points situés le long de la corde, sont inscrits les phrases suivantes :
- non, pas pour l’instant
- j’ai eu de mauvaises expériences, et il m’est difficile de faire confiance
- je suis prêt à faire un pas dans cette direction
- oui, j’y suis prêt mais j’ai quand même peur
- oui, j’ai envie de m’y risquer
Les membres de l’assemblée de positionnent le long de la corde en répondant à la question : où j’en suis dans ma vie, suis-je prêt à prendre le risque d’une relation avec Dieu ?
Prière
Dieu frappe à ta porte… mais peut-être n’es-tu pas disponible à cette rencontre en ce moment, ou à la recherche d’autre chose… reçois cette confiance qu’qu’ à chaque moment de ta vie, il sera là pour renouveler son appel.
Dieu frappe à ta porte… mais peut-être crains-tu de t’ouvrir à sa présence parce que la vie t’a blessé, et que tu restes sur tes gardes… reçois cette confiance qu’il attendra que tu sois prêt, le temps qu’il faudra.
Dieu frappe à ta porte… peut-être es-tu prêt à tenter l’expérience, en te gardant le droit de reprendre tes distances au besoin… reçois cette confiance qu’il respectera le rythme qui est le tien.
Dieu frappe à ta porte… peut-être es-tu partagé : à la fois réjouis à la perspective de cette rencontre, et dans la crainte de ce qui t’attends… reçois cette confiance que sa présence sera pour toi une force pour avancer dans ta vie.
Dieu frappe à ta porte… peut-être es-tu simplement enthousiaste à l’idée de cette aventure… reçois cette confiance que cette relation contribuera à te faire grandir et évoluer.
De même, Dieu d’amour et d’amitié, nous te remettons toutes les personnes en recherche, autour de nous, dans nos foyers, nos lieux de travail ou nos écoles, dans nos villes et villages, dans notre pays et dans le monde.
Nous sommes tous en quête d’un sens à notre vie.
Toi qui te fais connaître à nous dans les événements qui jalonnent notre chemin,
Donne-nous le courage de prendre des risques
pour tracer une route dans le désert
quand nous ne voyons plus comment avancer.
Donne-nous le courage de croire que tu es là
et que tu nous précèdes quand nous n’osons faire un pas.
Donne-nous le courage de croire que nous te trouverons là pour nous soutenir dans ce que nous oserons faire,
Dans nos choix,
quand nous serons prêts à prendre des risques
dans nos projets, nos relations et nos rêves à construire.
Amen.