Quelqu’un pour vous aider à aimer – culte des 20 et 21 mai 2017

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Culte du 20 mai 2017 – Môtiers 17h30 et du 21 mai 2017 – Couvet 10h

Culte musical et chanté du temps de Pâques – 6e dimanche Lien pour accéder au fichier pdf des textes du culte des 20-21 mai 2017

Môtiers : orgue, Fabienne Pantillon ; flûte et orgue, Véronique Karakash ; flûte, Lisette Paillard
Couvet : orgue, Jean-Samuel Bucher
David Allisson, prédication

Accueil – salutations

Louons Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ !
Dans sa grande bonté, il nous a fait naître à une vie nouvelle en relevant Jésus-Christ d’entre les morts.
Nous avons ainsi une espérance vivante, en attendant les biens que Dieu réserve aux siens. Ce sont des biens qui ne peuvent ni disparaître, ni être salis, ni perdre leur éclat.
[1 Pierre 1,3-4]

Bonjour et bienvenue !

C’est dans la joie de la résurrection que nous sommes réunis pour rendre un culte à Dieu.

Nous sommes aussi dans l’attente de la pleine réalisation de sa promesse qui est pourtant déjà là dans nos vie : le Seigneur met sa vie en nous, il nous a aimé le premier. Aimons à notre tour. Musique

Louange

Louons le Seigneur. [Petit livre de célébrations, OPEC Olivétan, 2017, p.123s]

Le ciel est ici, la terre l’est aussi, et l’espace entre les deux est étroit.

La distance peut séparer, mais la promesse de Dieu unit ceux et celles que le temps limite, ceux et celles que l’éternité bénit.

Que le ciel se réjouisse,

Terre entière, chante ta joie au Seigneur,

Alléluia, alléluia ! [2x]

Le ciel est ici, la terre l’est aussi ;

L’Eglise de là-haut et l’Eglise d’ici-bas ne sont qu’une.

Pierre est ici, et Paul l’est aussi, comme Marthe et toutes les Maries, comme François, Christian et nous autres.

Luther et Farel, Thérèse et Luther King, toutes ces personnes au service du Seigneur ; les saints d’il y a longtemps et ceux et celles qui nous ont quittés il y a peu. Seule la vue nous empêche de les voir ; tous sont avec nous, juste de l’autre côté.

Que le ciel se réjouisse,

Terre entière, chante ta joie au Seigneur,

Alléluia, alléluia ! [1x]

Le ciel est ici, la terre est ici ; Dieu qui les créa est présent, lui aussi.

L’Agneau, en gloire sur le trône, est assis à nos côtés ; l’Esprit de Dieu, comme une colombe, s’installe parmi nous.

Dieu respire le souffle de nos prières et prépare une table pour notre bonheur.

Que le ciel se réjouisse,

Terre entière, chante ta joie au Seigneur,

Alléluia, alléluia ! [1x]

Honneur et bénédiction, gloire et puissance soient à notre Dieu, aujourd’hui et toujours.

Amen.

Lecture de la Bible

1 Pierre 3,14b-18

Jean 14,15-21

Prédication

David Allisson

Avez-vous vu comme on nous promet du vent, ces jours ? C’est un des enjeux de la votation fédérale de ce week-end où l’énergie éolienne prend une bonne place.

Et ici, dans l’Evangile de Jean, Jésus promet l’Esprit de vérité pour venir en aide aux disciples à qui il dit au revoir. Jean 20,22 dira que Jésus souffle sur ses disciples pour leur transmettre l’Esprit. Et aujourd’hui c’est la promesse de ce souffle, de cet Esprit. C’est magnifique d’en avoir un avant goût par le souffle des flûtes et des tuyaux de l’orgue dans ce culte !

Jésus a eu un impact important dans son ministère en Galilée et à Jérusalem. Des gens se sont intéressés à ce qu’il disait. Des gens se sont intéressés à Dieu. Mais voilà que Jésus se retire. Il laisse l’œuvre en plan et que ses disciples se débrouillent !

Et ils ont travaillé. Ils ont fait de leur mieux, les disciples. Ils se sont serrés les coudes. Ils ont répété autour d’eux ce qu’ils avaient entendu. Ils ont raconté ce qu’ils avaient vécu.

Ils ont appris ce que la première lettre de Pierre demande : « Soyez toujours prêts à rendre compte de l’espérance qui est en vous » [1 Pierre 3,15]

De fil en aiguille, l’Evangile s’est répandu de par le monde, des communautés ont été créées en divers endroits, puis ces communautés ont grandi, ont formé d’autres communautés. Puis elles se sont organisées en Eglises qui ont elles-mêmes grandi, se sont multipliées, se sont divisées – on en sait quelque chose cette année avec les commémoration du 500e de la Réforme – , ces Eglises se sont aussi parfois réconciliées.

Bref, après une histoire compliquée, l’EREN est née, bien organisée avec ses communautés locales, son Synode cantonal et ses différents organes de direction et de décision.

Si Jésus était resté pour organiser son Eglise, cela se serait peut-être passé encore mieux. Mais voilà, Jésus a fait ses adieux et il a laissé les siens prendre leurs responsabilités.

Les chapitres 14 à 17 de l’Evangile selon Jean forment ce qu’on appelle les « discours d’adieu ». Jésus annonce son départ, parce qu’il va auprès du Père qui l’avait envoyé. Comme s’il se rendait bien compte que son absence allait compliquer beaucoup la relation entre les disciples et Dieu, il annonce et promet la venue d’un assistant. Cet assistant doit assurer la durée et la force de cette relation entre Dieu toujours présent et les humains toujours prêts à oublier cette présence. L’Evangile de Jean donne deux noms à cet assistant : d’une part « Esprit de vérité », et d’autre part « paraclètos ». Paraclètos est difficile à traduire, alors les Bibles en français disent parfois « Paraclet ». Et comme nous ne comprenons pas tellement ce qu’est le Paraclet, il disparaît de certaines traductions.

Dans le contexte de ce passage de l’Evangile de Jean, le Paraclet est bien cet assistant qui assure la suite de la mission du Christ dans le monde. Le Christ est la révélation complète de Dieu. L’Evangile de Jean présente Jésus comme chemin, vérité et vie [Jean 14,6]. Il est celui qui indique Dieu et qui accompagne vers Dieu ceux qui veulent Le rencontrer. Tout cela, Jésus l’a fait alors qu’il était avec ses disciples. Maintenant qu’il les quitte, cette présence et cet accompagnement doivent continuer. Dans ce sens-là, le Paraclet qui prend le relais est effectivement semblable à l’Esprit de Dieu ou à l’Esprit du Christ.

Ce terme de Paraclet n’est pas utilisé dans le Nouveau Testament ailleurs que dans l’Evangile de Jean. Mais on le trouve hors de la Bible. C’est un mot du langage juridique. C’est le « défenseur d’une cause », celui qui vient en aide à quelqu’un, son assistant, son avocat (DEB p. 963).

Le Paraclet vient auprès des croyants pour leur remettre en mémoire les paroles et les actions du Christ. C’est une mémoire vive, parce qu’il ne s’agit pas de se souvenir de Jésus comme s’il en allait simplement d’informations. Non, c’est un souvenir actif, qui permet aux humains de recevoir ces paroles et de les sentir agir en eux comme s’ils les entendaient pour la première fois. Cela leur permet d’être mis en mouvement et d’entrer en action. C’est une nouvelle actuelle qu’ils entendent. Ils doivent se situer. Ils peuvent répondre de leur espérance, comme le demande l’épître de Pierre.

Cela implique pour les croyants une exigence toute concrète. Cette exigence est simple à dire, mais difficile à réaliser : il s’agit de l’exigence de l’amour mutuel. Cette exigence est dite dans les premier et dernier versets du passage que nous avons entendu. Les voici : « Si vous m’aimez, vous obéirez à mes commandements » [Jean 14,15] et « Celui qui retient mes commandements et leur obéit, voilà celui qui m’aime. (…) » [Jean 14,21].

La présence du Christ se manifeste dans l’amour que nous avons les uns pour les autres. Cet amour rend possible la vie en communauté. Cet amour qui vient du Christ relève et fait vivre.

Nous ne sommes pas seuls pour aimer. Le Christ lui-même l’affirme et le promet : « Je demanderai au Père de vous donner quelqu’un d’autre pour vous aider, l’Esprit de vérité, afin qu’il soit toujours avec vous. » [Jean 14,16]

Si bientôt deux mille ans plus tard, une Eglise du Christ vit toujours, c’est bien parce que cette promesse s’est réalisée et qu’elle se réalise encore tous les jours. Nous en vivons toujours aujourd’hui, nous avons besoin de cet Esprit de Dieu, de ce Paraclet, de ce souffle de vie.

Rendons-nous disponibles à l’Esprit de Dieu qui mettra en nous et dans notre monde la présence de Dieu dont nous avons besoin pour élargir notre esprit et notre horizon. Nous ne sommes pas orphelins depuis que le Christ a rejoint le Père. L’Esprit est le révélateur de ce qui nous est donné en Jésus. Cet Esprit met en nous l’amour de Dieu et des autres qui fera construire non seulement une communauté dans notre paroisse et notre Vallon, mais aussi construira un monde où il fait bon vivre !

Animés par l’Esprit, nous entrons dans un cercle d’amour dont nous vivons et que nous faisons vivre. L’amour réciproque du Père et du Fils nous englobe, nous fait découvrir comment nous sommes aimés et nous pousse à aimer à notre tour.

Jésus promet que l’Esprit, le Paraclet restera avec les chrétiens pour toujours. Ces mots appellent un souffle qui va faire tourner nos éoliennes spirituelles pour produire l’énergie de l’amour pour notre monde.

Le monde a quelque chose à gagner : c’est la Bonne Nouvelle de l’Evangile du Christ. Cette Bonne Nouvelle n’est pas uniquement une affaire de pasteur ou d’EREN. Elle est pour chacune et pour chacun. Et chacun est appelé à la transmettre.

De même que vous savez raconter comment vous êtes allé faire vos courses, ou ce que vous avez compris d’un film que vous avez vu, vous pouvez dire ce que vous avez compris de l’Evangile et ce qu’il vous apporte.

L’Esprit de Dieu, le Paraclet, nous fait vivre. Son énergie nous permet de contribuer à le faire souffler dans notre entourage.

Amen.

 

Intercession [Petit livre de célébrations, OPEC Olivétan, 2017, p.59s]

Seigneur, nous te remercions pour toute la lumière, la grâce et la vie que nous avons vues et dont nous avons fait l’expérience dans l’Eglise qui nous a nourris.

Mais nous te prions aussi : libère-nous de l’étroitesse d’esprit et de l’autosatisfaction.

Ouvre nos yeux pour que nous reconnaissions l’œuvre de ton Esprit parmi d’autres personnes et sous d’autres formes.

Et si, sur certains points, nous devions quand même cheminer sur des voies séparées, rappelle-nous le but commun vers lequel nous sommes en chemin.

Rassemble-nous, Seigneur, ou disperse-nous, selon ta volonté.

Mais inclus-nous dans la construction d’une seule Eglise : une Eglise aux portes ouvertes et aux larges fenêtres, une Eglise qui prenne le monde au sérieux, prête à travailler, prête à souffrir, prête même à verser son sang.

Dieu, nous te prions pour les participants au camp à Champ-du-Moulin : catéchumènes et accompagnants.

Nous prions pour PHEA, les personnes qui font des visites et les visités.

Prends soin des Eglises et communautés chrétiennes du Vallon.

Seigneur, notre Dieu, toi qui nous écoutes ici, tu reçois aussi les prières de nos sœurs et de nos frères en Afrique, en Asie, dans le Pacifique dans les Amériques et en Europe.

Nous sommes tous un, en prière.

Qu’ainsi, unis, nous accomplissions comme il faut notre devoir de témoignage et d’amour en Eglise et à travers le monde.

Accueille nos prières avec bienveillance, même si, parfois, elles sont maladroites. Elles te sont offertes au nom de Jésus.

Amen.

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Lien vers l’éditeur du « petit livre de célébrations »