Texte reçu le 3 avril de Rosemarie Fragnière-Anker, des Verrières
Au début du confinement, je me suis sentie déprimée, vieille parce que âgée de 65 ans et personne à risque, alors que je me sens en forme, privée de mes petits-enfants dont je m’occupe régulièrement, pas de soupes de carême, pas de vente de roses… un grand vide. Et puis, j’ai décidé de faire de ce confinement un vrai moment d’écoute, de devenir Marie et non Marthe qui s’agite tout le temps pour de « bonnes raisons ». Il y a longtemps que je soupirais en rêvant d’une île déserte !!!! C’est l’occasion de la créer.
Je prends le temps de faire des choses que je remettais à plus tard, j’ai ressorti d’anciennes études bibliques que je médite, je téléphone ou j’écris à des amis. Je prends contact chaque jour avec une personne différente que je sais isolée et je profite de la nature qui annonce le printemps.
Je ne sais pas si je suis efficace mais je sais que je suis totalement à l’écoute de ceux avec qui j’ai contact car je ne suis pas pressée par le temps. Je n’ai aucune influence sur la marche du temps ni sur la foi des personnes que je côtoie. Je ne suis qu’un témoin, un relais mais je crois que « tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu » même si , pour l’instant, je n’y comprends rien et si je n’ai aucune influence sur ce qui se passe.
Alors… ne vous mettez pas la pression, profitez de ce temps hors temps, prenez-le comme un cadeau offert en ce temps de Pâques. Je sais, c’est facile à dire. Je ne suis pas à votre place avec vos responsabilités mais je pense qu’on peut faire confiance à Dieu et prendre du temps pour soi. C’est important de rester en santé et vous avez besoin de l’être pour entourer ceux qui sont dans la souffrance.
En pensées, et en prières avec vous tous.
Bon temps pascal
Bises lointaines
Rosemarie
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