La pasteure Véronique Tschanz Anderegg est en congé sabbatique de 5 mois du 7 juin au 6 novembre 2023. Elle a choisi de suivre à pied l’itinéraire sur les pas des Huguenots de Poët-Laval (France) à Bad Karlshafen (Allemagne). Nous publions ici les messages qu’elle nous transmet.
« La parabole de la tente »
Hallo !
Désormais dans la Hesse ( il m’a fallu un moment pour comprendre que les gens ne me parlaient pas de manger (Essen), mais bien de la « province » de la Hesse !), je poursuis mon parcours, marchant de colline en colline, dormant dans des salles de paroisse, parfois dans une auberge de jeunesse. Et souvent, j’installe ma tente, qui dans une ferme, qui dans un jardin privé, qui dans un camping. Et ces nuits sous tente m’ont inspirée, après la parabole du chariot, « la parabole de la tente » !
Je dois d’abord vous raconter une histoire touchante à propos de cette tente.
J’ai d’abord acheté une tente 1 place, plus légère et moins encombrante à porter. Je l’ai montée dans mon salon et il faut avouer que cette tente avait la forme d’un sarcophage ! Je ne pouvais pas m’y tenir assise et il n’y avait aucun espace libre pour mettre mon sac ! Je crois que cette tente a épouvanté mon papa ! Et puis est arrivée la solution du chariot qui m’offrait dès lors la possibilité de porter un peu plus de poids. Mon papa m’a alors proposé de redonner la tente sarcophage et de m’offrir la différence de prix pour une tente 2 places. Eh ! bien, chaque fois que je monte ma tente, je bénis mon papa et le remercie !
Le décor étant planté ( ça tombe bien pour une tente !), je vous propose ma « parabole de la tente ».
- Ma tente possède deux toiles : une transparente qui me permet de m’endormir en voyant les étoiles et que j’utilise en cas de chaud et beau temps. Une deuxième toile, plus opaque, permet une meilleure protection contre la pluie. L’autre soir, en regardant ce toit de tente, je me suis dit qu’elle représentait vraiment une protection fragile : une tempête, une agression animale ou humaine n’en feraient qu’une bouchée ! Tiens ! Ça me rappelle ceci : ne pensons pas que Dieu nous épargne les tempêtes et les agressions de la vie.
- Néanmoins, malgré sa fragilité, j’aime me retrouver sous ma tente, le soir venu. Je me sens à l’abri des regards, comme dans un cocon. Tiens ! Un peu comme avec Dieu : Avec lui je peux me retrouver moi-même, me regarder en vérité et honnêteté, à l’abri des jugements des autres.
- Ces jours derniers, la pluie ou les fortes rosées ont rendu l’usage de la tente difficile, astreignant : il faut la démonter, la ranger, puis la ressortir pour la sécher, la remonter le soir… finalement c’est très répétitif. Tiens ! Un peu comme avec Dieu : nos liens avec lui sont toujours à recommencer, notre questionnement sur lui n’est jamais fini.
- Ma tente possède un très grand avantage : elle peut se poser n’importe où. En effet, elle est autoportante : cela signifie qu’il n’y a pas forcément besoin de l’amarrer avec des sardines, on peut la poser sur le goudron et le poids de la personne ainsi que le poids du sac suffisent à la stabiliser. Bref, cette tente va partout. Tiens ! Un peu comme avec Dieu : il a choisi de camper avec nous, au creux de nos angoisses, de nos sérénités, de nos peines, de nos joies, de nos défaites et de nos victoires.
Dieu campe avec nous !
Belle semaine et plein de becs à toutes, tous
Amitiés, Véronique
La tente en mode « il fait beau, je vois les étoiles »!
La tente en mode « avec salle de bain »!
La tente en mode « séchage « !
La tente en mode « autoportante » et pas très confortable!
Et surtout… MERCI à Philou et à Jean-Fred pour les leçons accélérées de montage 👍