…même en quarantaine, on s’unit

Daniel Wittmer raconte son expérience solidaire durant le semi-confinement du printemps 2020

Photo de couverture du groupe Facebook « solidarité neuchâteloise »

Solidarité Neuchâteloise est une organisation bénévole née au début de notre confinement il y a deux mois désormais.
J’en suis le fondateur, rien que ça. Tout le reste du travail, c’est grâce aux autres.

Ces « autres », c’est une brillante centaine de bénévoles de la région que j’habite et qui se sont proposés par l’intermédiaire de notre organisation pour venir en aide aux neuchâtelois·e·s les plus démuni·e·s dans leur quotidien face à la paralysie quasi générale de notre système par le COVID-19.

Dès les premiers signes de cette tourmente lente et silencieuse dans laquelle nous allions aussitôt être plongés, j’ai souhaité humblement mettre mon temps et mon énergie à disposition et au service d’une solution qui pouvait répondre au mieux aux nécessités diverses et variées d’autrui.

Grâce à ces 100 bénévoles que je citais pus haut et que je remercie si profondément ici, presque autant d’habitants du canton de Neuchâtel a pu se faire livrer des courses, échanger quelques instants au téléphone en guise de soutien moral, faire promener leur animal de compagnie et j’en passe des dépannages et autres services.

Solidarité Neuchâteloise, désormais restreinte à son groupe Facebook – lien – était durant la période de confinement une organisation temporaire, elle n’était véhiculée par aucune ambition de longévité. Alors J’ai le sentiment que ça l’a rendue intense dans sa courte existence. Tout comme les rapports humains échangés, notre « expérience-express » dans le bénévolat fut guidée naturellement par la bienveillance et la réactivité au quotidien. À présent, je déborde de toute cette belle et précieuse énergie dont j’ai su me nourrir aussi.

Au travers de ce mouvement solidaire, il y a eu également un élément essentiel qui m’a touché : nous n’allions pas contre la situation, nous avons fait avec. Avec ce virus, avec les contraintes, avec les restrictions sanitaires, avec le danger et l’insécurité constante finalement. C’est un indicateur de générosité et de courage dont il faut tenir compte pour comprendre le sens de l’action des bénévoles.

Claude Lemesle, français, grand auteur et parolier de musique avait un jour écrit ces quelques vers :

“Il faut vivre d’amour, d’amitié, de défaites 
Donner à perte d’âme, éclater de passion 
Pour que l’on puisse écrire à la fin de la fête 
Quelque chose a changé pendant que nous passions”

J’extrais de cette aventure une satisfaction apaisée car je suis désormais certain que quelque chose a réellement changé pendant que nous passions.
Et que cela ne s’interrompe plus jamais. 

Solidairement,
Daniel Wittmer, 18 mai 2020

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