Marche de Pâques, le 31 mars 2024, Noiraigue

Prédication de Véronique Tschanz Anderegg

Lectures : Luc 24, 1; 24, 2-4; 24, 5; 24, 6- 12

Commentaire

Les femmes sont présentées comme étant très dévouées : elles ont accompagné Jésus pendant son ministère, elles ont assisté à sa crucifixion, puis à son ensevelissement, et maintenant elles vont s’occuper d’embaumer le corps. Elles ont préparé avec amour des aromates et des parfums ; elles se lèvent très tôt… oui, on peut dire que ces femmes démontrent un zèle exemplaire envers Jésus.

Marche -> sortie du village

Les femmes arrivent à la tombe et ne trouvent pas leur Seigneur. Elles ne comprennent pas. Elles sont perplexes, mais plus que ça, elles sont frustrées : à quoi vont servir ces aromates et ces parfums coûteux qu’elles ont préparés avec soin ? Leur dévouement au Seigneur Jésus ne leur apporte rien sinon de la perplexité et de l’insatisfaction.

Marche -> cimetière

Commentaire

Les messagers en habits resplendissants demandent aux femmes : « Pourquoi cherchez-vous parmi les morts quelqu’un qui est vivant ?

Ils ne reprochent pas aux femmes leur dévouement, mais l’orientation leur dévotion : en cherchant Jésus dans une tombe, elles servent au mauvais endroit et de façon inadéquate.

Qu’en est-il pour nous ? Est-il possible que nous servions le Seigneur au mauvais endroit et de la mauvaise manière ?

Marche en silence -> début du village

Prière

Marche avec échanges sur la question -> source de Noiraigue

Commentaire

Jésus avait fait connaitre le plan de Dieu à son entourage : « Que le Fils de l’homme soit livré entre les mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et qu’il ressuscite le troisième jour ».

Donc les femmes étaient au courant. Comment se fait-il qu’elles n’aient pas pensé à une résurrection ? Sans doute qu’elles trouvaient ça tellement incroyable qu’elles se sont dit que c’était juste une façon de parler. Et cette incrédulité nous parait normale.

Pierre a une autre réaction. Il comprend tout de suite les implications de l’absence de Jésus au tombeau. Si Jésus est ressuscité, alors Pierre va pouvoir continuer à avoir avec son Seigneur une relation vivante et personnelle.

Et nous ? Nous y croyons comment à cette résurrection… un peu, beaucoup, passionnément, pas du tout ?!

Nous sommes souvent comme ces femmes, pleins de bonnes intentions pour Dieu. Pourtant, nous restons insatisfaits, perplexes, nos mains pleines d’aromates et de parfums inutiles, parce que la résurrection de Jésus n’est pas vraiment, au fond, une réalité dans notre vie.

Mais si nous nous souvenons que la résurrection de Jésus est une réalité concrète, un peu comme cette source … LA source de vie prévue par Dieu et accomplie par lui, alors nous comprendrons que nous ne pouvons pas trouver Jésus en le cherchant parmi les morts, en l’évoquant comme un bon souvenir, en le représentant sur une croix, mais que nous le trouverons seulement à travers une relation personnelle et vivante avec lui, dans tous les gestes du quotidiens, dans tous les lieux que nous aimons, dans tous les regards que nous croisons.

Amen