Culte à Môtiers, le 25 mars 2023
Lectures bibliques : Psaume 88 (extraits) ; Marc 2,1-12)
Prédication Marie-Christine Conrath
Cette année, notre groupe du MCR médite sur le thème de l’Espérance. Et c’est de la rencontre qui méditait sur « Les passeurs de lumière » que nous avons tiré les éléments de la célébration que nous vivons ici.
Avec cette guérison du paralytique, nous sommes bien au cœur de la vie publique de Jésus, cette période où il enseignait et guérissait. Les guérisons sont toujours là pour nous parler du Père, nous le faire connaître chaque fois un peu plus. Et si ces récits se multiplient dans les évangiles, c’est bien parce que nous sommes lents à croire… ou plutôt parce que la grandeur de Dieu est telle qu’elle est inimaginable. Croyons-nous aux miracles pour nous aujourd’hui ? A quoi aspirons-nous le plus, au pardon de nos péchés vraiment ?
Revenons un peu au texte… ils sont magnifiques ces passeurs de lumière. Voilà 4 personnes qui ne se laissent pas décontenancer. Ils ont foi en Jésus, ils savent qu’il peut guérir leur copain, leur frère, ils y croient au point de grimper sur le toit avec lui, d’ouvrir ce toit et de le faire descendre, j’ai envie de dire « au centre de la cible », tout devant Jésus. Quelle audace ! Jésus le perçoit bien, il voit leur foi et il guérit.
Ouvrir le toit, faire passer la lumière… dans nos situations de vie fermées, ne vaudrait-il pas la peine d’ouvrir nos toits, de regarder vers le ciel, de nous tourner vers Dieu plutôt que de chercher par nous-mêmes la solution ?
Le paralytique est descendu du toit jusqu’au sol, au plus bas. C’est là que Dieu vient nous visiter le plus fortement, au plus bas de nos vies. C’est là qu’il nous sauve !
Tes péchés te sont pardonnés dit Jésus au paralytique… Dieu vient lui donner
son amour total, celui qui le relève de toutes ses entraves intérieures. Il vient le libérer, lui redonner la plénitude de sa vie, l’attester dans sa dignité. Et pour le manifester physiquement, visuellement, il le guérit de sa paralysie physique.
Je ne peux que me dire, pour Dieu, l’essentiel est dans le cœur, dans l’être intérieur, c’est celui-là qu’il relève en premier, comme si la guérison physique était anecdotique.
Alors nous aussi, ne devrions-nous pas chercher l’essentiel dans le plus intime de nous-même ?
Quelle est ma priorité dans la vie… d’être belle, en bonne santé, de réussir
professionnellement, d’avoir une belle famille ?
Ou alors, je place ma priorité dans ma relation à Dieu ! Si je cherchais avec autant de ferveur à réussir ma vie en Dieu peut-être bien que je me découvrirais guérie.
Jésus est ce passeur de lumière qui nous mène à la grâce de Dieu.
A notre tour d’être passeurs de lumière… d’aller relever celles et ceux qui, sur notre route, attentent de retrouver leur dignité, d’être secourus. Je suis cette porteuse de lumière qui peut relever l’autre, lui redonner l’espérance.
Encore un mot sur le pardon des péchés… ce n’est pas la démarche la plus fun à
vivre dans notre société. Mon Église, l’Église catholique, a été particulièrement
« fortiche » pour y mêler un sentiment de culpabilité au travers de la confession. Et ça heureusement, nous n’en voulons pas. Alors attention de ne pas perdre l’essentiel. Le pardon des péchés est avant tout une démarche d’humilité, de reconnaître la grandeur de Dieu et surtout de m’en remettre à lui, pour qu’il agisse en ma vie. Vivre une démarche de réconciliation, reconnaître mes fauxpas et recevoir le pardon c’est donc laisser Dieu reprendre place en moi… mais quel
cadeau ! Quelle guérison !
Le paralytique s’en va, debout, tous les témoins de ce miracle rendent grâce à
Dieu.
Notre psaume de ce jour aussi nous invitait à la louange.
Le monde, la jeunesse particulièrement, a soif d’espérance, a soif de lumière, de justice et de paix. Dieu en est la source.
Amen !