Extrait du culte de René Perret célébré au temple des Verrières, le 12 juillet 2015:
« Les vitrines… une vitrine, c’est fait pour que nous puissions voir ce qu’on veut nous montrer.
Or, il arrive que la vitrine, justement, nous empêche de voir : le jeu de la lumière, les reflets du verre font obstacle. Qui n’a jamais collé son nez et les deux mains à une vitrine pour tenter d’apercevoir, malgré tout, quelque chose ?
Eh bien, nos paroles sont parfois vitrine. Quand elles devraient montrer ce qu’il y a en nous, ce qu’on pense, ce qu’on croit, elles le font souvent avec de telles reflets qu’elles dissimulent plus qu’elles ne montrent.
Mais c’est quand on parle de Dieu que cet « effet de vitrine » est le plus redoutable : les mots qui devraient montrer Dieu le cachent ou le déforment. … » (cf P. Zeissig, extrait du 7 juillet, Une minute pour chaque jour)
C’est vrai que dans cette magnifique église, les vitres, ou vitraux du chœur font un effet contraire, surtout par beau temps le dimanche matin : elles laissent passer une telle lumière que vous distinguez mal celui ou celle qui est au lutrin. Il y a tellement plus lumineux que lui ou elle en ce moment !
D’où notre effort de placer le lutrin devant une surface sombre, qui fera mieux apparaître celui ou celle qui prononce une parole pour Dieu ou venant de Dieu.
Notre effort, notre concentration, c’est aussi de discerner dans ces paroles parlées, chantées, comme dans la musique et le silence, de quelle lumière Dieu vient illuminer notre être et notre vie.