Culte du samedi 13 avril 2024 à Môtiers – Pâques 3
Avec les chants de Taizé
Lecture : Jean 20, 1-10, le tombeau vide
1Le dimanche matin, très tôt, Marie de Magdala part vers la tombe. Il fait encore nuit. Il y avait une grosse pierre à l’entrée et Marie voit qu’on l’a enlevée. 2Alors elle part en courant, elle va trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait. Elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de la tombe, et nous ne savons pas où on l’a mis ! »
3Pierre et l’autre disciple partent, ils vont vers la tombe. 4Ils courent tous les deux ensembles, mais l’autre disciple court plus vite que Pierre et il arrive le premier à la tombe. 5Il se penche et il voit les bandes de tissu posées par terre, mais il n’entre pas. 6Simon-Pierre arrive après lui. Il entre dans la tombe, il regarde les bandes de tissu posées par terre. 7Il regarde aussi le linge qu’on avait mis sur la tête de Jésus.
Ce linge n’est pas posé avec les bandes de tissu, il est enroulé à part, à un autre endroit. 8Alors l’autre disciple, celui qui est arrivé le premier à la tombe, entre, lui aussi. Il voit et il croit. 9En effet, les disciples n’avaient pas encore compris ce que les Livres Saints annonçaient : Jésus doit se relever de la mort.
10Ensuite les deux disciples retournent chez eux.
Prédication
Je me demande si vous avez eu l’occasion d’aller à Glacier 3000 aux Diablerets ? Histoire de constater que comme beaucoup d’autres, vous avez peur du vide !
Marie de Magdala et Simon-Pierre ont aussi peur du vide, du tombeau vide. Le deuil de Jésus est à faire, ils sont et restent nécessairement attachés au passé, et même à ce corps malmené qu’ils cherchent, à sa présence et tout cela est bien légitime.
Et nous, à quoi en sommes-nous dans cette sorte de panique que peut provoquer en nous le vide, le deuil, l’absence, les changements, que ce soit du reste personnellement lors de pertes de toutes sortes, pertes d’un proche, perte de la santé, pertes de repaires habituels, perte de mémoire etc…
Et comment traversons-nous les changements, ceux du monde, de la Suisse, de notre Eglise, voici donc quelques bonnes questions…pensons-y !
Par peur du vide, on risque souvent de remeubler par n’importe quoi,
n’importe comment.
Faire le deuil, et s’en donner les moyens et le temps, supporter et traverser le vide, c’est aussi et souvent en recevoir finalement les fruits.
Il a bien fallu au samedi saint le tombeau vide, pour qu’à l’aube de Pâques, le Christ ait une vie nouvelle et sa résurrection qui le rendent présent à tous.
Alors que dire encore, sinon qu’il nous fasse aujourd’hui encore passer de ce qui fait mourir, de ce qui est mort à sa présence sans mesure et pour davantage de vie, un bonheur redonné, une joie renouvelée…
Jean-Samuel
Christ Ressuscité, comme Jean, Pierre et Marie de Magdala le matin de ta Résurrection, nous te cherchons partout, mais tu nous devances toujours. Même si nous ne percevons rien de ta présence, donne-nous aussi de croire au signe du tombeau vide. Vienne le jour où nous comprendrons que tu étais là et que tu nous envoies porter la bonne nouvelle de ton amour à toute la création. Amen !