La vie avec Dieu

Culte à Môtiers – samedi 12 octobre à 17h30

Lecture : Marc 10, 17-22

En ce temps-là, Jésus se mettait en route
quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda :

« Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? »

    Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ?

Personne n’est bon, sinon Dieu seul.

Tu connais les commandements :
Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère,
ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage,
ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère. »

    L’homme répondit :« Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse. »
    Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima.

Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as
et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. »

    Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste,
car il avait de grands biens.

Je me demande si c’est encore un truc actuel d’être préoccupé par la vie éternelle, ou la vie avec Dieu pour toujours…et donc la vie qui suit celle-ci … !

Il me semble pourtant que cet homme qui se remue et court pour parler avec Jésus a de quoi nous interpeller.

Il dit : « bon maître que dois-je faire pour recevoir la vie avec Dieu pour toujours » ?

Vous avez sans doute remarqué que Jésus donne 2 réponses…la première c’est les commandements, la deuxième c’est la question des richesses.

Et bien commençons, ce n’est pas original, par la première réponse :

Je suis sûr que vous connaissez très bien ces commandements :

Il est dit : « ne tue personne », en passant, j’aimerais dire que je suis frappé de l’apparente légèreté avec laquelle notre époque accueille, accepte le suicide assisté, et la quasi absence totale d’accompagnement pour ceux qui restent…

Bon, il est vrai que l’on peut aussi se tuer au travail, dans des relations empoisonnées, ou même flinguer sa santé en n’en prenant pas soin…mais bref… !

Il est dit : ne commet pas d’adultères, il vaut mieux sans doute garder le silence sur ce thème…et reconnaître tout de même que notre temps est bien souvent fâché avec l’amour, le pardon, et encore plus avec la fidélité.

Il est dit : ne vole pas. Croyez-vous que cela ne concerne que les non suisses qui font sauter les bancomats… ?

Il est dit encore : « ne témoigne pas faussement contre quelqu’un »

On critique la télé, les journaux et Arcinfo de nous rabâcher que des horreurs, du chenit, des critiques, bon et nous, savons-nous toujours renoncer au croustillant d’une rumeur, à la mal façon des autres divulguée et répandue, savons-nous toujours dire et penser du bien, ne pas maudire, mal dire mais bénir ?

Il est dit aussi : « ne fais pas de mal aux autres », cherchons-nous et en priorité toujours à faire le bien ou alors nous ne préférons rien faire ce qui à mon avis équivaut souvent à mal faire. ? C’est à dire rien !

Il est dit enfin : « honore ton père et ta mère » et même si les relations ont été difficiles ou le sont encore, ce n’est « au Nord » :

 N O R D, en Alaska, au Groenland, au Pôle Sud ton père et ta mère, curieusement il n’est pas dit non plus : aime ton père et ta mère, mais honore et donc respecte…vous voyez la nuance ?

A mon avis, si nous cherchons toujours plus et mieux à vivre tout cela, si nous sommes en route et que nous acceptons de l’être toute notre vie, il y a, j’en suis convaincu sur et pour chacun de nous ce regard d’amour du Christ…pensons-y !

Venons-en à la deuxième réponse du Christ à notre joggeur spirituel de l’Evangile : cette réponse concerne donc les richesses et la relation que ns pouvons avoir avec….

On pourrait toujours et encore dire quelque chose à propos des richesses matérielles, et des gentils pauvres et des vilains riches…mais je vous propose de passer plutôt au deuxième degré, et à un autre niveau… !

Il me semble que mes richesses, vos richesses ,c’est aussi ce que je sais, que vous savez, mon expérience de vie et la vôtre, vos et mes formations, vos et mes dons, vos et mes talents….peut-être alors que la bonne question, c’est celle qui consiste à se demander si de tout cela, j’en fais un pouvoir, une gloire égoïste, une propriété privée, une chasse gardée ou alors est-ce que tout cela je veux bien l’offrir aux autres, à ceux qui m’entourent dans ma famille, mes amis et connaissances, dans mon Eglise, dans la société… ?

Faut-il redire pour conclure, que la vie en Dieu qui jamais ne se termine, commence ici et maintenant, quand j’obéis à ce que Dieu demande, quand j’ouvre mes richesses et les donne à ceux qui en ont besoin…et qui en manquent peut-être…

C’est ce que le Christ a fait avant nous et pour nous !           

Amen        Jean-Samuel Bucher