Lecture biblique pour le Culte du souvenir, à Môtiers le 24 novembre 1918
Lecture du livre de Job – lien pour trouver ce texte en pdf
Livre de Job – extraits de 3,20-26 ; 13,20-25 ; 19,25-27 ; 27,1-6
Après avoir tout perdu : ses biens, ses enfants et sa santé, Job prend la parole et dit :
« Pourquoi donner la lumière du jour au malheureux ? Pourquoi donner la vie à ceux qui sont découragés et déçus ? Ils attendent la mort, mais elle ne vient pas. Ils la cherchent plus qu’un trésor. Je suis un homme qui ne sait où il va, et Dieu m’a enfermé comme derrière une clôture. Si j’ai peur d’une chose, elle m’arrive. Ce qui m’effraie tombe sur moi. Je ne suis plus ni calme, ni tranquille. Je ne peux me reposer : je suis rempli d’inquiétude.
Mon Dieu, donne-moi seulement deux choses, et je ne me cacherai pas loin de toi : D’abord, retire ta main qui pèse sur moi, arrête de me faire peur ! Ensuite, prends la parole et je répondrai, ou bien je parlerai et tu répondras. Combien de fautes, combien de péchés est-ce que j’ai commis ? Fais-moi connaître mes révoltes et mes péchés. Tu me caches ton visage et tu me prends pour ton ennemi. Pourquoi donc ? Tu cours derrière qui ? Derrière une feuille chassée par le vent ! Qui poursuis-tu ? Un brin de paille tout sec !
Moi, je le sais : mon défenseur est vivant, et à la fin, il se dressera sur la terre. Après que ma peau sera détruite, moi-même en personne, je verrai Dieu. Oui, je le verrai moi-même de mes yeux, c’est moi qui le verrai et non un autre. Que ce moment arrive vite ! Je brûle d’impatience.
Par le Dieu vivant qui ne veut pas me faire justice, je le jure : tant que le souffle de Dieu sera dans mes narines, je ne dirai rien de faux, ma bouche n’exprimera aucun mensonge. Jusqu’à ma mort, je dirai toujours que je suis innocent. J’affirme avec force que ma conduite est juste, et je ne dirai jamais le contraire. Ma vie ne me fait pas honte, ma conscience ne me reproche rien.