Message de la journée de rentrée du catéchisme, le 30 octobre 2021

Chanson de Francis Cabrel « Assis sur le rebord du monde »
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1) Si j’ai bien toute ma mémoire, disait Dieu dans un coin du ciel, J’avais commencé une histoire Sur une planète nouvelle, toute bleue, Bleue, pour ne pas qu’on la confonde. Je vais aller m’asseoir sur le rebord du monde voir ce que les hommes en ont fait
2) J’y avais mis des gens de passage, J’avais mélangé les couleurs, Je leur avais appris le partage. Ils avaient répété par cœur « Toujours!» tous dans la même rondeJe vais aller m’asseoir sur le rebord du monde voir ce que les hommes en ont fait
3) Je me souviens d’avoir dit aux hommes pour chaque fille une colline de fleurs. Puis j’ai planté des arbres à pommes où tout le monde a mordu de bon cœur. Et partout, partout des rivières profondesJe vais aller m’asseoir sur le rebord du monde voir ce que les hommes en ont fait
4) Soudain toute la ville s’arrête. Il paraît que les fleuves ont grossi. Les enfants s’approchent, s’inquiètentEt demandent «Pourquoi tous ces bruits?». Sans doute, Dieu et sa barbe blonde, Dieu qui s’est assis sur le rebord du monde et qui pleure de le voir tel qu’il est.Et qui pleure de le voir tel qu’il est.
Lecture biblique : Exode 3, 1-6 et Matthieu 16, 13-17
Message
Il était une fois, un jeune garçon qui voulait rencontrer Dieu.
Il savait que le chemin était long pour se rendre où Dieu habitait; alors, il a mis dans son sac à dos des biscuits et et six canettes de soda. Il était prêt pour sa recherche.
Après avoir parcouru environ trois coins de rue, il a rencontré un vieil homme. Celui -ci était assis dans un parc et observait des pigeons.
Le garçon s’est assis à côté de lui et il a ouvert son sac à dos. Il allait prendre une canette quand il s’est aperçu que le vieil homme paraissait avoir faim; alors, il lui a offert un biscuit.
Le vieil homme l’accepta avec cœur et lui sourit. Son sourire était tellement extraordinaire que le jeune garçon voulait le revoir. Alors il lui tendu une canette de soda.
Encore une fois, le vieil homme lui a souri. Le jeune garçon était enchanté ! Ils sont restés, assis là, tout l’après-midi, mangeant et souriant, mais ne prononçant jamais un mot.
La journée s’achevait et le jeune garçon a réalisé qu’il était fatigué. Il s’est levé pour partir mais après avoir fait quelques pas, il s’est retourné et a couru jusqu’au vieil homme pour lui donner une grosse bise sur la joue.
Le vieil homme lui a souri de son plus grand sourire.
Un peu plus tard, quand le jeune garçon a ouvert la porte de sa maison, sa mère a été surprise par l’expression de joie sur son visage.
Elle lui a demandé : « Qu’as-tu fait aujourd’hui qui te rend si heureux?
Le garçon lui a répondu : « J’ai mangé avec Dieu. Et tu sais quoi? Il a le plus beau sourire du monde, comme je n’en n’ai jamais vu ! »
Pendant ce temps, le vieil homme, lui aussi radiant de joie, est retourné chez lui. Son fils était surpris de voir son visage aussi serein et lui a demandé: « Papa, qu’as-tu fait aujourd’hui qui te rend si heureux? »
Le vieil homme a répondu : »J’ai mangé des biscuits avec Dieu. Et tu sais quoi ? Il est beaucoup plus jeune que je ne pensais. »
J’aime bien cette histoire toute simple ! Elle nous dit plusieurs choses sur Dieu et sur nous.
- Elle casse pas mal de clichés sur Dieu : il n’est pas le Dieu de l’Ancien Testament, décrit dans le récit du buisson ardent, celui que l’on ne peut regarder en face tellement il est redoutable et lointain
- Cette histoire nous renvoie l’image d’un Dieu proche, simple, humain. Ce Dieu précisément qui s’est incarné dans un homme, Jésus, mais qui conserve néanmoins sa nature divine. Pierre a bien perçu cette double identité, lui qui dit de lui : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ».
- Cette histoire, elle dit que chacun-E de nous est habité par une parcelle de Dieu, une étincelle, une lumière. Dès lors, la rencontre avec Dieu n’est peut-être pas aussi compliquée que cela… Un sourire, un geste, un partage humain qui donnent à la rencontre une sensation de joie, de paix, de moment privilégié et unique. Même si la rencontre n’est pas acquise une fois pour toutes, car elle reste un voyage, un cheminement.
- Et cette histoire, elle nous dit que Dieu a des rêves pour nous. Et en cela, je rejoins Francis Cabrel : oui, Dieu a des rêves pour le monde : il rêve que nous soyons partie prenante pour vivre, donner et recevoir la tolérance, la joie, l’espoir.
Oui, peut-être que Dieu pleure parfois sur notre monde, sur nos égoïsmes, nos incohérences, nos violences. Mais Dieu garde son amour et sa confiance en nous, envers et contre tout.
Vous, catéchumènes, vous entamez une nouvelle étape dans votre voyage de découvreurs de Dieu.
Bien sûr, vous aviez déjà des images, des idées sur Dieu, car ces dernières naissent de notre enfance, de nos expériences, des influences diverses. Et aujourd’hui, vous nous avez parlé de : « Dieu lumière, Dieu femme, Dieu créateur du monde, Dieu comme début et fin de la vie, Dieu de couleur, Dieu mystère, Dieu bizarre, Dieu dans la fleur de l’âge » !
Durant cette nouvelle étape, je souhaite que vous fassiez des rencontres étonnantes, des découvertes bouleversantes, des expériences marquantes.
Je souhaite également que vos parents, la paroisse, l’Eglise soient à vos côtés dans ce voyage. Que Dieu vous bénisse ! Amen
Prière
Seigneur, Nous te prions pour ces 14 nouveaux catéchumènes voyageurs, partis à ta recherche.
Qu’ils puissent te croiser au coin d’un parc, dans leur famille, dans l’amitié, dans ton Eglise, au creux des bosses et des joies de leur vie.
Qu’ils puissent rêver et construire avec toi un monde plus juste, plus solidaire.
Qu’ils puissent rester libres dans leurs choix, confiants en l’avenir et pleins d’enthousiasme pour le présent.
Merci, Seigneur, de nous les confier. Que nous ayons la sagesse, la patience et l’amour nécessaires pour cheminer à leur côté. Amen