23 décembre
En un jour comme celui-ci, on parle beaucoup de naissance. Cela fait penser à la nôtre.
Le savant bâlois, professeur Portmann, explique que pour naître à égalité d’équipement et de débrouillardise avec les autes êtres vivants, on devrait passer non pas 9 mois mais 2 ans dans le sein maternel. La Nature, toutefois, a pris pour l’homme un risque fou: celui de l’arracher prématurément à ce sein maternel pour lui assurer, en le livrant aux soins et à l’amour de ses parents, un développement infiniment plus rapide et plus riche.
Entre ses parents, la première année de la vie d’un enfant est moins la première année de sa vie que la seconde année de sa naissance.
La Nature, sur la tête des père et mère, prend des risques. Et la Nature, c’est Dieu.
Et c’est Dieu qui prend des risques en nous donnant nos enfants.
Et Dieu prend encore des risques en nous donnant le sien, son Fils. Là aussi, Il compte sur nous, Il joue son espérance sur nous.
Ce Dieu qui, au lieu d’imposer sa force, confie à l’homme son espérance, ce ne peut être que le vrai Dieu.
Philippe Zeissig, « Une minute pour chaque jour », vol. 1, éd. Ouverture, 1988, p. 26-27