Chanter l’histoire de la Réforme – à Môtiers le 14 octobre 2017

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La photo de ©P. Bohrer publiée avec l’article de Réformés

Un spectacle alliant chants et théâtre, dont la première représentation a eu lieu à Neuchâtel, est proposé dans les paroisses de l’EREN jusqu’au mois de novembre.

Le ménestrel (Bertrand Parel) s’avance vers la scène en costume d’époque. Il annonce au public qu’il va leur conter la belle saga de Martin Luther. En réponse à son intervention, le chœur situé à l’arrière du public entonne le psaume « Réjouis-toi, peuple fidèle ». Le ménestrel poursuit son récit et relate la naissance du Réformateur dans une époque où la peur du diable et la question du salut occupaient une place prépondérante. Un Moyen Age dans lequel l’Eglise oscillait entre le meilleur et le pire. Après s’être déplacé́ en direction de la scène principale, le chœur chante un autre psaume qui sert à introduire les récits des jeunes années du personnage. On apprend qu’il a eu une éducation sévère et que son père le destinait à une carrière de juriste. Il avait également quelques problèmes avec l’autorité́. Resté silencieux au milieu de la scène depuis le début de la représentation, Martin Luther (Jean-Pierre Roth) repense à cette époque avec une certaine nostalgie.

La suite du spectacle relate toutes les périodes importantes de la vie du Réformateur, la révélation qui l’a poussé à devenir moine, l’élaboration de ses thèses et son excommunication de l’Eglise catholique. Les textes, écrits par le pasteur Yves Bourquin, sont entrecoupés de chants qui donnent un rythme à la narration.

Pour Paul-André Leibundgut, directeur artistique et initiateur du projet, le but est de remettre au goût du jour les psaumes et les cantiques des Eglises historiques de la Réforme. Le projet a séduit une quarantaine de choristes issus des différentes paroisses de l’EREN. Certains cantiques sont également interprétés par le chœur d’hommes Quatuor Voces dont fait partie Paul-André Leibundgut.

Au fil de la représentation, deux personnages entrent en dialogue avec Luther : sa femme Catherine de Bore (Esther Berger) et son ami le réformateur Mélanchthon (Philippe Küpfer). La première le soutient dans ses réflexions et le réconforte en lui servant une petite bière qu’elle a elle-même brassée. Le deuxième, de par sa nature conciliante, atténue quelque peu les propos parfois exubérants que le Réformateur pouvait tenir.

Nicolas Meyer, de « Réformés », journal réformé romand

A voir et écouter samedi 14 octobre 2017 à 17h30 au temple de Môtiers

Lien vers le programme des autres représentations dans le canton de Neuchâtel

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