Aimer comme Jésus aimait

Cultes des 26-27 février 2022, avec baptême de Néva

Lecture biblique : Esaie 50, 4-10 + Matthieu 5, 13-16

Message

Il était une fois 3 amis. Ils étaient toujours ensemble : à l’école, après l’école, pendant les vacances. Ces 3 amis s’appelaient Zacharie, Saïda et Mathia.

Zacharie, c’était le plus bavard des 3 : toujours en train de parler. Il avait des réponses à toutes les questions et des questions à tous les adultes !      

Saïda, c’était la plus téméraire : c’est elle qui grimpait aux arbres pour repêcher les ballons perdus, c’est encore elle qui se bagarrait avec les grands du collège. Saïda, elle n’avait peur de rien !

Mathia, c’était le plus timide. Il ne parlait pas beaucoup et souvent, on le surprenait à rêver. C’était lui qui écrivait des poèmes pour l’anniversaire de la maîtresse.

Ces 3 amis étaient fort différents, mais ils s’entendaient bien.

Un jour, Zacharie, Saïda et Mathia s’étaient retrouvés après l’école dans une cabane qu’ils avaient construite. C’était leur refuge, l’endroit où ils venaient jouer et manger les 4h00.

Mais aujourd’hui, ils n’avaient envie ni de jouer, ni de manger. Car Zacharie, Saïda et Mathia étaient tristes.

Zacharie avait demandé à ses parents pourquoi les hommes ne respectaient pas la belle planète bleue.

Mais les parents de Zacharie n’avaient pas de réponse à cette question.

Zacharie avait alors dit à son papa : « Tu sais, tout peut changer, il suffit d’un peu de courage, plus de solidarité et d’amour » … Ce à quoi le papa de Zacharie avait répondu : « tu me fatigues avec tes questions, va te coucher ! »

Saïda était aussi très triste car elle avait demandé à sa marraine pourquoi les gens ne tenaient pas leurs promesses et nous blessaient avec leurs mots.

Mais la marraine de Saïda n’avait pas de réponse à cette question.

Saïda avait alors dit à sa marraine « Tu sais tout peut bouger, il suffit de donner un peu plus d’amitié et d’amour » … Ce à quoi la marraine de Saïda avait répondu : « tu as fini de préparer tes affaires pour partir à Europa Park ? »

Quant à Mathia il était également triste, car il avait demandé à la pasteure pourquoi il y avait des pauvres dans le monde. Mais la pasteure de Mathia n’avait pas de réponse à cette question.

Mathia avait alors dit à la pasteure : « Tu sais tout peut changer, il suffit de partager avec plus d’égalité et d’amour » … Ce à quoi la pasteure de Mathia avait répondu. « Arrête de rêver et va donc ranger ta chaise et ton cahier ! ».

Voilà pourquoi les 3 amis étaient très tristes. Leur entourage n’avait pas de réponses à leurs peurs et à leurs tristesses ! Et ils n’avaient aucune solution à proposer.

Alors si même leurs proches étaient résignés, qui pourraient aider Zacharie, Saïda et Mathia à avoir le courage de tenter quelque chose, d’avoir confiance en la Vie et à espérer ?

Qu’est-ce qu’ils pouvaient bien faire pour changer le monde ?

Après un très très long silence, Zacharie prit timidement la parole : « Je me demande si…, il me semble que… peut-être que l’histoire de mon arrière, arrière, arrière, arrière, arrière, arrière, grand-père pourrait nous aider » …

« Raconte-la toujours, on verra bien », lui dit Saïda.

Et Zacharie raconta son histoire à ses amis :

« Mon arrière, arrière, arrière, arrière, arrière, arrière, grand-père s’appelait Esaïe. C’était un homme bizarre, qui prétendait que Dieu lui parlait. Et après, il allait tout redire au peuple d’Isarël. Un jour, quelque chose de spécial s’est passé pour Esaïe. Je ne sais pas quoi, mais Esaie a pris son bâton, et il est parti sur la place de la ville. Il a dit au peuple que Dieu lui avait parlé, et que sa Parole l’avait réveillé. Cette Parole, il avait pour mission de la transmettre au peuple, coûte que coûte. Rien n’allait l’arrêter !

« Et alors, ton arrière- grand-père, il l’a vraiment fait ? » a questionné Mathia

« Oui, mon ancêtre Esaïe a témoigné, a parlé sans relâche. Tous les matins, il a tenu bon, malgré les pierres qu’on lui a lancées, malgré les insultes, les moqueries, les crachats, il a continué de dire la Parole de Dieu et sa promesse de délivrer le peuple.

« Ça c’est trop fort ! Il n’avait pas peur ? » a interrogé Saïda

« Probablement, mais il avait compris que Dieu était avec lui et qu’il allait l’aider et le protéger. Esaïe avait confiance en Dieu ».

« Et ça a changé quelque chose ? »

« Oui, ça a fait bouger des choses, le peuple a pu rentrer de l’exil, mais il a vite oublié et il a recommencé à oublier Dieu ».

« Trop dommage… Mais alors, ton arrière, arrière, arrière, arrière, arrière, arrière, grand-père, il a fait tout ça pour rien ? »

« Non. Bien plus tard, un autre homme a pris le relais d’Esaïe. Il a lui aussi, sans relâche, proclamer la bonne nouvelle de l’amour de Dieu. Sa résistance l’a mené à la mort ».

« C’est horrible, alors rien n’a changé, il n’y a plus d’espoir ! »

Un long silence a plané dans la cabane. Chacun cherchait une réponse. Comment faire pour changer le monde ?

Puis Mathia a timidement pris la parole : « Je crois que cet homme s’appelait Jésus. Il a dit et fait des choses révolutionnaires. Beaucoup de gens ont cru à ce qu’il disait. Encore maintenant, beaucoup lui font confiance. Par exemple, il a dit : « Vous devez être le sel de la terre et la lumière du monde… sans sel la nourriture elle n’a pas de goût, elle est fade. Sans lumière, on ne peut pas vivre ».

Un autre silence a régné dans la cabane. Les 3 amis réfléchissaient à ces paroles.

Et tout à coup, Saïda a crié : « Mais oui, la voilà, la mission de nos parents, de nos parrain-marraine, de notre pasteure : ils doivent être des encourageurs, des transmetteurs d’espoir et des guides face à la résignation. Ils doivent être notre lumière et la lumière du monde » !

Zacharie a dit : « Mais c’est vrai, c’est ça. C’est génial ! Bravo Saïda !  Par-contre, nous qu’est-ce qu’on peut faire ? Cette histoire, c’est de nouveau une histoire de grands et d’adultes ! »

Mathia est alors sorti de sa timidité habituelle et avec enthousiasme, il a répondu : « Non, cela n’est pas seulement une histoire d’adultes. Nous aussi, nous pouvons être le sel et la lumière du monde. Nous aussi, nous pouvons être des signes d’espérance pour nos amis, pour nos familles, pour nos maîtresses. Moi, je le vois l’amour de Dieu : par exemple dans le baptême de ma petite sœur, dans la nature, dans la fête, dans notre amitié, dans les gens qui m’aident. Nous devons dire ça autour de nous » !

Une agitation nouvelle s’était emparée de la cabane, comme si un nouvel élan était né… Et tout à coup, Zacharie a dit : « Et si nous allions cueillir des fleurs pour le concierge du collège » ?

Lecture de 1 Jean 4, 9-16…

Amen

Ecoute de la Chanson portugaise « Ama como Jesus amou ». https://www.youtube.com/watch?v=RPTaaqFW_Jg

Traduction :

Aimer comme Jésus aimait

Un jour une enfant m’a arrêté
Elle m’a regardé dans les yeux en souriant
Stylo et papier dans sa main
Devoir d’école à accomplir
Et elle a demandé au milieu d’un sourire
Qu’est-ce qui est nécessaire pour être heureux ?

Aimer comme Jésus aimait

Rêver comme Jésus rêvait
Penser comme Jésus pensait
Vivre comme Jésus vivait
Sentir ce que Jésus sentait
Sourire comme Jésus souriait
Et arrivé à la fin de la journée
Je sais que je m’endormirais beaucoup plus heureux

Après que j’ai terminé elle m’a regardé
Et a dit que c’était beau ce que j’avais dit
Elle m’a demandé de répéter, s’il vous plaît
Et de ne pas dire tout d’une seul fois
Et elle m’a demandé de nouveau dans un sourire

Qu’est-ce qui est nécessaire pour être heureux?

Aimer comme Jésus aimait
Rêver comme Jésus rêvait
Penser comme Jésus pensait
Vivre comme Jésus vivait
Sentir ce que Jésus sentait
Sourire comme Jésus souriait
Et arrivé à la fin de la journée
Je sais que je m’endormirais beaucoup plus heureux

Après que j’ai terminé de répéter
Ses yeux non plus quitter le papier
J’ai touché son petit visage et en souriant
Je lui ai demandé d’être fidèle en le transmettant
Et elle m’a donné un long baiser
Et près de moi elle disait comme ça

Aimer comme Jésus aimait
Rêver comme Jésus rêvait
Penser comme Jésus pensait
Vivre comme Jésus vivait
Sentir ce que Jésus sentait
Sourire comme Jésus souriait
Et arrivé à la fin de la journée
Je sais que je m’endormirais beaucoup plus heureux