
Tout cela, j’y ai réfléchi;
ce que j’ai constaté,
c’est que les justes, les sages et leurs labeurs
sont dans la main de Dieu;
l’amour comme la haine, l’être humain ne les connaît pas;
tout est devant lui.
Tout arrive également à tous:
même sort pour le juste et pour le méchant,
pour le bon,
pour le pur et pour l’impur,
pour celui qui sacrifie et pour celui qui ne sacrifie pas;
il en est du bon comme du pécheur,
de celui qui prête serment comme de celui qui craint le serment. […]
J’ai encore vu sous le soleil
que la course n’appartient pas aux rapides,
ni la guerre aux vaillants,
ni le pain aux sages,
ni la richesse aux intelligents,
ni la faveur à ceux qui savent,
car tous sont à la merci des temps et des circonstances.
L’être humain ne connaît pas plus son temps
que les poissons qui sont pris au filet, pour leur malheur,
ou que les oiseaux qui sont pris au piège;
comme eux, les humains sont attrapés à l’heure néfaste qui s’abat sur eux à l’improviste.
Le livre de l’Ecclésiaste ou Qohéleth 9,1-2.11-12