La foi, l’espérance et l’amour

Prédication du 7 septembre 2024

Culte à Môtiers à 17h30

Esaïe 35, 4-7a

Dites aux gens qui s’affolent :« Soyez forts, ne craignez pas.
Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu.
Il vient lui-même et va vous sauver. »
    Alors se dessilleront les yeux des aveugles, et s’ouvriront les oreilles des sourds.
    Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie ; 
    car l’eau jaillira dans le désert, des torrents dans le pays aride.
    La terre brûlante se changera en lac, la région de la soif, en eaux jaillissantes.

Tout chrétien normalement constitué connaît par cœur cette phrase de Saint Paul :

« Maintenant ces 3 choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour, et la plus grande des 3 c’est l’amour ! »

Un très cher ami, pasteur célèbre à Romainmôtier disait comme une boutade que le plus grand dogme protestant c’est ceci : « maintenant ces 3 choses demeurent, la foi, l’espérance et l’amour et la plus grande des 3, c’est le statu quo !!!!!»   Bref !

Faut-il encore dire et redire que la vengeance et la revanche de Dieu, c’est sa bonté, son désir d’aimer davantage, sa bienveillance à toutes épreuves. Vous savez tout cela !

Faut-il dire et encore redire les conséquences pratiques de l’accueil de Dieu envers tous ?

Même si Dieu ne se laisse pas prendre en otage par un peuple, une seule et meilleure Église, un parti politique, une religion, une seule manière de croire et de penser, et que toujours, il garde sa liberté d’aimer largement… il est nécessaire de se souvenir encore et encore de ses projets pour les humains et pour cette terre sur laquelle nous sommes.

Il y a donc des aveugles mis au jour, des malentendants qui entendent tout !

Il y a des boiteux en marche pour bondir, et des sans voix qui la retrouvent.

Et puis même de l’eau là où elle manque, ou va manquer, des acidités arrosées, des sols abreuvés en grand.

Et si nous reprenions un instant notre texte de St Paul ?

La foi, l’espérance et l’amour, avec cette question que ce soit face à moi-même, aux autres, à notre monde déchiré actuel, à la planète terre que nous habitons… et bien cette grande question est celle de l’espérance, un espoir à trouver ou retrouver.

Seigneur, malgré ou avec ce qui ici, au loin, en moi est contraire, tendu, arbitraire, donne-moi, redonne le cadeau de l’espérance !     Ainsi soit-il…   

Jean-Samuel Bucher, septembre 2024