L’âne de la fête des Rameaux

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29 mars 2015 – 10h à La Côte-aux-FéesExtraits du culte avec les familles célébré par S. Schlüter

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Introduction

Cette année avec le culte de l’enfance, nous avons pour thème «Les animaux dans la Bible». Vous pourrez découvrir plus loin l’histoire de l’âne des Rameaux, raconté avec l’aide des enfants.

Mais d’abord, réjouissons-nous ensemble !

Prière de louange

Nous aussi, accueillons notre Seigneur comme la foule l’a acclamé alors qu’il entrait à Jérusalem : Portes, ouvrez-vous largement ! Ouvrez-vous, portes anciennes !
Hosanna, laissez entrer le roi glorieux !
Qui est ce roi glorieux ?

C’est le Seigneur, notre Sauveur : Il vient. Il bouscule nos habitudes, il balaie nos idées fausses, il pardonne notre péché, il nous parle de l’amour de Dieu.

Portes, ouvrez-vous largement ! Ouvrez-vous, portes anciennes !
Hosanna, laissez entrer le roi glorieux !
Qui est ce roi glorieux ?
C’est le Seigneur, le Messie : Il vient. Il est juste et victorieux, humble et monté sur un âne. Semblable au soleil levant, il a fait briller sur nous la lumière pour nous éclairer et diriger nos pas sur le chemin de la paix.

Portes, ouvrez-vous largement ! Ouvrez-vous, portes anciennes !
Hosanna, laissez entrer le roi glorieux !
Qui est ce roi glorieux ?
C’est le Seigneur, le Fils de Dieu. Il est venu dans l’humilité pour dénoncer notre orgueil, il a vécu dans la pauvreté pour nous enseigner la vraie richesse, il a proclamé parmi nous la bonne nouvelle de l’amour de Dieu.

Portes, ouvrez-vous largement ! Ouvrez-vous, portes anciennes !
Hosanna, laissez entrer le roi glorieux !
Qui est ce roi glorieux ?
C’est le Seigneur de l’univers, le roi de paix, c’est Jésus-Christ ! C’est lui ce roi glorieux ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !

Lecture : Matthieu 21, 1-3

Quand ils approchèrent de Jérusalem et arrivèrent près du village de Bethfagé, sur le mont des Oliviers, Jésus envoya en avant deux des disciples : « Allez au village qui est là devant vous, leur dit-il. Vous y trouverez tout de suite une ânesse attachée et son ânon avec elle. Détachez-les et amenez-les-moi. Si l’on vous dit quelque chose, répondez : “Le Seigneur en a besoin.” Et aussitôt on les laissera partir. »

Voici la suite de cette histoire…telle que la raconte l’âne des Rameaux…

L’histoire de l’âne qui rêvait d’être un cheval

(D’après : « Het hoogste woord, bijbel voor kinderen » – Publié par Ottilie BENNOMA sur pointkt.org)

Je suis l’âne de l’histoire. Je suis là, debout, attaché. J’attends parmi les autres ânes qu’on vienne nous chercher. Je vois arriver deux hommes sur le chemin et je me dis : ça y est, des hommes. Les hommes : des animaux bizarres. Moi, je suis un âne, et pour rien au monde je voudrais être un homme. Peut être un cheval, un cheval oui, un beau cheval gris qui parade dans les défilés, un cheval de chevalier, ou de roi ; mais pas un homme.

Avec les hommes, on ne sait jamais où on en est. Avec moi : toujours. Si je ne veux pas faire une chose, je ne le fais pas. Je ne veux pas avancer, je m’arrête. Ils ont beau me pousser, si je ne veux pas, je n’y vais pas. Je plante mes sabots dans le sable et je ne cède pas un centimètre.

Ça y est, ils arrivent. Il y en a un qui commence à me détacher… Quand ils me disent « viens », ce n’est jamais pour un truc bien. Ça veut dire qu’on va me mettre des fardeaux lourds sur le dos. Ou qu’on va m’atteler devant un chariot. Ou même qu’on me met une personne sur le dos. Alors moi, je remercie pour l’honneur et je dis : je suis trop jeune, soi : je ne veux personne sur mon dos ou encore : cet homme-là, ce n’est pas mon maître.

Mon maître je le vois arriver, c’est le propriétaire. Avec sa femme, il arrive en courant et il fait des grands gestes de bras, il crie : « Hé, mon âne, que voulez-vous avec mon âne ? » Un des deux se retourne et lui dit : « Mon maître en a besoin ». « Et alors ? » crie la femme de mon maître. Ils tiennent bon, ils les regardent fixement, et mon maître, il laisse faire.

Ça, c’est typiquement humain. Ça change toujours d’avis. Des vraies girouettes. Il râle encore un peu en marmonnant entre ses dents : « Ces pèlerins qui vont en ville et qui nous veulent de ces trucs, un âne, et quoi encore…… » Mais il laisse faire, et les deux hommes finissent de me détacher.
C’est compter sans moi ! Moi, je ne veux pas y aller, et je n’irai pas.

Je plante mes sabots dans le sable et fort sera celui qui réussira à me bouger de là. Un des deux me regarde et me dit : « Allez, viens, le cheval ! »

Vous voyez, ça, c’est plus fort que moi. Ça me fait fondre qu’on me prenne pour un cheval. C’est ce que j’ai rêvé d’être toute ma vie : un cheval. Mon cœur se gonfle dans ma poitrine, je me vois déjà en cheval, haut, fier sur mes pattes, pardon sur mes jambes. Le plus beau cheval du pays, avec un roi sur le dos, et les gens qui s’arrêtent et qui crient : « Vive le roi ! ». Je cligne un peu des yeux, et il me dit encore une fois : « Allez, viens, le cheval ! ». Et je me laisse amener.

C’est comme un rêve. Ils ont mis leurs habits sur moi, un beau manteau rouge. Il s’assoit dessus, cet homme qu’ils appellent leur maître, ou leur Seigneur.
Moi, je sais ce qu’il est. C’est un roi, un vrai. Je le sais, je le sens à travers le manteau quand il s’assoit sur mon dos. Je le porte, on y va, on traverse les dernières montagnes, et les gens commencent à crier sur notre passage. « Béni notre roi, il vient au nom du Seigneur ».

Chant de l’assemblée : “Roi des rois”

C’est moi qui avais raison, qui avais tout compris ! Tout le monde jette maintenant des manteaux sur la route, et je ne heurte plus mes sabots aux pierres. À mes pieds, il y a un tapis ; un tapis de manteaux, de tuniques, de tissus. Certains on coupé des branches. Ils applaudissent « Hosanna, hosanna ! ». Et lui, le roi, il est sur mon dos, je suis son cheval.

Tout le monde n’est pas content. Il y en a qui se mettent en travers, qui trouvent qu’il doit arrêter tout ça, qu’il faut que les gens arrêtent de l’acclamer comme roi.

J’ai peur, tout à l’heure ils vont encore dire qu’il ne faut plus m’appeler un cheval. Nous descendons la dernière montagne, le mont des oliviers. Nous entrons dans la ville, par la grande porte, et nous arrivons devant le temple.

Là, tout se gâte. Pourquoi les hommes doivent-ils toujours tout gâter ? On était bien, on aurait pu faire quelques rondes d’honneur dans la ville, avec tous ces gens qui nous applaudissaient. Mais non, il a fallu qu’il arrête. On aurait dit qu’il pleurait, qu’il était en colère. Je n’ai compris pourquoi, tout était si beau. Pourquoi il est descendu devant le temple ? Pourquoi il n’a pas voulu rester assis sur mon dos pour saluer tous ces gens, comme il le faut pour un roi ? Pourquoi il ne veut pas être ce roi, beau, fort, grand, puissant, devant qui tout le monde s’incline ? Non, il a fallu qu’il descende. Il est entré comme une furie dans le temple…

Maintenant, j’entends des cris, des tables renversées, des pièces qui roulent par terre, des marchands furieux, des colombes qui s’envolent. De la casse. Je l’entends crier : « Vous avez fait de ma maison une caverne de brigands ! ».
Je ne comprends pas pourquoi il s’énerve comme ça. C’est encore typiquement un homme, c’est toujours pareil. Tout va bien, et hop, ça change d’avis.
Et moi ? Qui me regarde encore ? Moi, le plus beau cheval du pays ? Personne. Et voilà, c’est typique des hommes. On ne sait jamais avec eux ; un moment ils sont super enthousiastes, et le moment suivant, ils ne te voient plus.

J’ai bien peur qu’un jour, pour mon roi, ça fasse pareil…

Message

Je ne sais pas si l’âne de l’histoire le savait, mais le peuple d’Israël à l’époque de Jésus était dans une grande attente, Cela faisait des années, des dizaines et des dizaines d’années que l’on attendait le Messie, un envoyé de Dieu, qui devait venir délivrer le peuple.

Quand Jésus est arrivé, qu’il est allé vers les gens, qu’il a fait ses guérisons, qu’il les as libéré de toutes sortes de mal, et quand ils ont entendu sa manière de parler de Dieu, de paix, de justice… il se sont dit : “C’est peut-être lui que l’on attend !”. C’est pour ça que ce jour là, quand ils ont su que Jésus allait venir à Jérusalem, ils se sont précipités.

Le prophète Zacharie avait annoncé ainsi la venue du Messie :

« Dites à la population de Sion : Regarde, ton roi vient à toi,
plein de douceur, monté sur une ânesse, et sur un ânon, le petit d’une ânesse. »

En voyant Jésus arriver ainsi, la foule ne pouvait que penser à ces paroles de Zacharie. En étalant leur manteaux et en agitant des branches, ils montrent à Jésus un accueil digne d’un roi.
Un peu comme si chez nous, nous déroulions le tapis rouge et que nous agitions des drapeaux…

Mais voilà notre âne tout étonné à la fin de l’histoire. Pourquoi Jésus ne profite-t-il pas un peu plus de cet accueil qu’on lui fait ? Pourquoi ne pas continuer un peu de se promener en ville, de se faire acclamer ?

C’est que l’âne ne connaît pas encore bien Jésus. Jésus, c’est quelqu’un en effet qui parle du Royaume de Dieu. Mais dans ce Royaume, l’important ce n’est pas la richesse, ou le pouvoir, ou la gloire… dans ce Royaume, ce qui est important c’est que chacun ait une place, que chacun ait de quoi vivre, que chacun se sache aimé par Dieu. C’est pour cela que depuis plusieurs années, Jésus parcours le pays pour aller à la rencontre des gens.

Il a rendu la vue à des aveugle, fait marcher des boiteux, remis des hommes et des femmes dans le droit chemin, réhabilité des gens qu’on rejetait, dit l’amour de Dieu pour tous.

C’est pour cela qu’il est si en colère quand il entre dans le temple : il voit là des tables entières de marchants, qui vendent leurs animaux pour les cérémonies au temple et s’en mettent plein les poches… Dans la maison de Dieu, Dieu doit avoir la première place, ainsi que les humains qui y viennent. Pour lui, ce n’est pas un lieu pour faire du commerce !

Ça n’a pas plus à tout le monde ! Certaines personnes ont commencé à chuchoter contre lui… mais beaucoup d’autres se réjouissaient de tout ce que Jésus accomplissait autour de lui.

Notre âne, lui, il le savait bien : Jésus, ce n’était pas n’importe qui, il l’avait bien senti !

Et puis, grâce à lui, il n’avait pas été qu’un pauvre petit âne sans importance… on lui avait donné sa place ! Il s’était même senti l’âme d’un cheval…
… c’est un peu l’effet que faisait Jésus à beaucoup : il savait voir au fond des cœurs, et donner de l’importance à tout le monde…

C’est ainsi qu’il a choisi d’être roi, c’est ainsi qu’il aimerait que l’on vive le Royaume de Dieu. Si même un âne a compris cela, cela devrait être à notre portée aussi !
Amen.

Prière d’intercession, par les enfants

Seigneur,
Comme la foule nous crions à toi : viens Seigneur, dans nos vies ! Nous te prions pour ceux qui ont besoin d’aide.

– pour ceux qui se sentent exclus et isolés : qu’ils trouvent leur place parmi des autres. Que ta paix règne en eux.

– pour ceux qui voient plus facilement le mal que le bien, pour qu’ils découvrent l’espérance et la confiance. Que ta paix règne en eux.

– pour ceux qui sont en deuil : qu’ils aient des personnes avec qui partager leur tristesse et qu’ils retrouvent goût à la vie. Que ta paix règne en eux.

– pour ceux qui oublient : qu’ils gardent au moins l’essentiel : aimer et se sentir aimé. Que ta paix règne en eux.

– pour ceux qui ne se soucient de rien : qu’ils se rendent compte de leur responsabilité vis-à-vis des autres. Que ta paix règne en eux.

– pour ceux à qui l’avenir fait peur : qu’ils soient assurés de ta tendresse et de ta bienveillance pour eux. Que ta paix règne en eux.

Amen.

Envoi (texte de Benoît Marchon)

« Le Royaume de Dieu n’a pas de frontière.
Il ne figure pas sur une carte du monde.
Il ne demande ni trône, ni couronne.
Il attend simplement devant notre porte.
Quand nous l’accueillons, son amour brille en nous comme un trésor.
Si tous les hommes l’accueillaient, la terre serait plus belle que tous les trésors des rois.»

Bénédiction

Durant notre culte,
nous avons fait mémoire de Jésus, de sa vie et de sa parole.

Il nous envoie maintenant comme disciples, pour prendre soin les uns des autres,
pour vivre l’Evangile,
pour habiter l’espérance.

Que le Seigneur vous remplisse de sa paix, de sa joie et de son amour, qu’il vous bénisse et vous garde aujourd’hui et toujours, sur le chemin où vous marchez.
Amen.