Une église ou une chapelle dédiée à Saint-Laurent a dû exister dès la fin du XIIe siècle, mais aucun renseignement ne nous est parvenu sur cet édifice. Le chœur voûté d’ogives fut sans doute reconstruit au début du XVIe siècle. La visite épiscopale de 1453 confirme la présence de fonds baptismaux et d’un cimetière et nous apprend que le curé de Saint-Blaise était chargé d’assurer l’office de cette église. En 1736, un marché est passé avec les maîtres maçons Jonas-Pierre Petitpierre, Joseph Perrenoud, David Borrel et Daniel Jeanneret qui s’engagèrent à bâtir une nouvelle tour.
Au printemps 1763, l’état du toit de la nef amena la reconstruction complète de la charpente sur les plans de Jean Dardel. Ce charpentier refit aussi la galerie, le plancher et les bancs. Le mur occidental fut également reconstruit à ce moment-là et doté d’une nouvelle porte, d’une fenêtre supplémentaire et de deux œils-de-bœuf. Ces travaux furent entrepris par les maîtres tailleurs de pierre Abraham Soler et Abraham Perrenoud. A l’intérieur, on peut noter la présence dans le chœur de fragments de vitraux gothiques représentant saint Laurent et saint Guillaume, datant sans doute du premier quart du XVIe siècle. La pierre tombale de Jean Tribolet, mort en 1615, est remarquable par son médaillon de bronze richement décoré. Entre les deux fenêtres de la nef, un inconnu a peint un Décalogue sur des feuilles de papier collées sur du bois. La table de communion circulaire en pierre, datée de 1643, est d’un type unique dans le canton.