En 2017 c’est la fête des 500 ans de la Réformation. Elle a chamboulé la vie dans toute l’Europe. Réformation veut dire renouvellement. C’est un appel à toujours rester flexible et redessiner le présent selon ce qui se passe dans le monde. Ce mouvement s’est préparé peu à peu à la fin du Haut Moyen-Âge. Le grand bouleversement se fait en octobre 1517 avec l’affichage des thèses (ou des pensées) de Martin Luther, un moine de Wittenberg, en Allemagne. Le but est de discuter les pratiques de l’Église à l’appui de la Bible. Comme un feu, ses thèses se sont répandues partout et jusqu’en Suisse et en France et bien d’autres pays en Europe.
A Neuchâtel, Guillaume Farel (1489-1565), originaire de Gap en France, a introduit la Réformation en 1529. Tout comme Martin Luther en Allemagne, lui et ses amis ont remis au premier plan la Bible où s’exprime la Parole de Dieu et l’enracinement judéo-chrétien de l’Europe. Dans un grand travail, les Réformateurs la traduisent en français, la langue du peuple, directement à partir de la version originale en hébreu et en grec. Pour eux le livre saint seul compte, pas besoin de recourir à des images ou statues. Ils proposent alors une Réforme de l’Église. Le 4 novembre 1530 un vote serré accepte la foi réformée en tant que seule pratique dans la ville de Neuchâtel. Les personnes qui veulent rester catholiques-romaines et fréquenter la messe doivent quitter la ville ou alors devenir protestants et aller au culte.
Une inscription à l’intérieur de la Collégiale face au monument des comtes rappelle encore aujourd’hui ces événements: Le XXIII d’octobre (1530), fut ostée et abbatue l’idolâtrie de ceans par les bourgeois.
Le protestantisme fait partie de la religion chrétienne qui croit en un seul Dieu. Elle est fondée sur la foi en Jésus-Christ, le Messager [Fils] de Dieu, sa vie et son enseignement, et en l’Esprit Saint, c’est-à-dire la force de Dieu qui permet de croire, d’espérer et d’aimer de jour en jour.