Jusqu’au milieu du XIXe siècle, Chaumont est davantage un lieu de villégiature que d’habitation. Cependant, au fil des ans s’est formé un noyau soudé de résidents permanents. Par ce projet réunissant lieu de culte, salle de classe, réfectoire et logement pour le régent, les Chaumonniers marquent leur identité propre en s’affichant comme une authentique communauté. La chapelle fait partie du bâtiment de l’école, édifié par Léo Châtelain en 1873. Numa Droz, qui devait devenir Conseiller fédéral, y enseigna quelques mois. La chapelle est inaugurée en 1876.
D’emblée est soulignée la vocation œcuménique de ce lieu de culte, et cette ouverture d’esprit fait répondre l’altitude du lieu à l’élévation de la pensée de ses habitants. Encore aujourd’hui, un culte œcuménique avec la participation de l’Église anglicane a lieu chaque année. La sobriété de la construction est animée à l’extérieur par le recours à des matériaux comme la brique qui amènent une touche de polychromie aux structures architecturales. La chapelle est ornée de vitraux confectionnés par les enfants de l’école en 1984-85.
La Chapelle de Chaumont est propriété de la commune de Neuchâtel qui se charge d’en assumer l’entretien et la réparation et la tient à disposition de l’Église en vertu du concordat entre l’État de Neuchâtel et l’EREN.
Source principale: Jean-Pierre Jelmini, « Chaumont ou Les délicieux environs de Neuchâtel », in Hôtel Chaumont & Golf, Chaumont : Hôtel Chaumont & Golf, 1998, p. 9-23.