Spiritualité

Issue des traditions de la Réforme protestante, la paroisse du Joran se réfère à la Bible comme autorité suprême. Dans la Bible, elle y découvre Jésus-Christ et croit qu’il ouvre pour notre monde un chemin de cohabitation et d’espérance.

Vous trouverez ici la liste des activités pour nourrir votre foi et quelques prières et méditations au bas de la page…

S’arrêter, respirer, contempler, écouter… Quelques paroles de vie pour cheminer.

Pour l’unité des Chrétiens, avec chants de Taizé

Une fois par mois, les chrétiens de toutes confessions du canton de Neuchâtel sont invités à prier ensemble pour l’unité. Dans l’esprit de Taizé, nous nous rassemblons pour prier, chanter et méditer la Parole de Dieu ensemble. La prière est ouverte à tous.

18 février / 17 mars / 21 avril / 26 mai / 16 juin / 15 septembre / 20 octobre / 17 novembre à l’église catholique de Boudry

Eglise St Pierre de Boudry

Groupe PartageS

Des rencontres pour se frotter ensemble aux textes bibliques, pour partager nos ressentis, pour avoir la possibilité de s’exprimer, dans un cadre bienveillant, autour du thème choisi et pour nourrir notre foi.

Le groupe PartageS n’est ni une étude biblique ni une Lectio divina mais un temps de partage biblique ou autour d’un thème choisi.

Le groupe se réunit une fois par mois, le premier mardi du mois. Il est ouvert à toutes et à tous.

A 18h30, accueil et collation partagée.

A 19h30, introduction aux textes, lecture et partage

Contact : Christine Phébade Yana Bekima et Christine Landry

Culte de bénédiction le dimanche 23 juin.

Photo daniel Landry

Déambulation autour du cube des « Je suis » de Jésus.

Lectio divina

Temps de méditation autour de la Parole animé par La Pastorale Oecuménique du Littoral Ouest, une fois par année en septembre.

Quelques prières pour la route…

Confession de foi pascale (auteur inconnu)

Qu’autrefois, Jésus ait été relevé d’entre les morts,

je le crois.

Que demain, plus tard, nous soyons à notre tour relevés de la poussière et des tombeaux, je l’espère et je le crois.

Mais ce qui m’importe, c’est aujourd’hui:

c’est qu’aujourd’hui, dans la vallée d’ossements où se dessèchent et pourrissent des humains sans joie et sans espoir,

des humains piétinés et oubliés,

des humains salis et méprisés,

qu’aujourd’hui soit à l’oeuvre la même force qui autrefois a relevé Jésus d’entre les morts et qui demain nous relèvera de la poussière,

Ce qui m’importe c’est qu’aujourd’hui, dans ta vie et dans la mienne,

la même force soit à l’oeuvre pour tuer la mort,

la mort qui tue l’amour,

la mort qui tue la confiance,

la mort qui tue l’espérance,

et pour nous remettre debout.

Et cela, je le vois et le crois.

Le Vivant nous fait vivre de sa vie dès maintenant:

dès à présent, avec le Ressuscité, nous sommes passés de la mort à la vie.

Dieu est un bonbon (Campagne d’automne Terre nouvelle-DM pour Cuba)

Dieu est comme un bonbon, Wanda Hernández, Cuba.

Dieu est comme un bonbon.

Le plus doux de tous.

Plus doux que le sucre et le miel, plus doux que le pollen, plus doux qu’un gâteau.

Dieu est comme un bonbon.

Le plus grand de tous.

Plus grand que les montagnes, plus grand que le ciel, que les constellations et les rêves.

Dieu est comme un bonbon.

Le plus coloré de tous. Quand je savoure Dieu comme un bonbon, ma langue se colore :

Si je dis une prière : ma langue devient bleue.

Si je le chante avec joie : elle devient jaune.

Si je pardonne à mon petit ami : elle se colore en rouge.

Si j’aide une vieille dame : elle est peinte en brun.

Si je lis la Bible tous les jours : elle devient lilas.

Si je prends soin des animaux et des fleurs : je m’habille de toutes les couleurs !

Dieu est comme un bonbon. Et je veux tout manger !

Une flamme

Dieu de tous les humains,
quand nous avons le simple désir d’accueillir ton amour,
une flamme s’allume peu à peu au tréfonds de notre âme.
Elle peut être toute fragile mais elle brûle toujours.

Frère Roger
« Prier dans le silence du coeur », Taizé, 2005

Père, garde-nous

Père, garde-nous, enveloppés de ta tendresse puissante.
Notre esprit vacillant en a besoin.
Trop de choses l’impressionnent. Rassure-le.
Ne sommes-nous pas à toi ?
dans les passages sombres, comme sur les sentiers lumineux ?
dans l’incompréhensible, comme dans ce qui nous parait clair ?

Pasteur Charles Wagner
« L’ami », éd. Fischbacher, Paris, 1899

Quelques méditations pour s’ancrer…

Méditation sur la tenture de Carême

« Moins, c’est plus ».

Voilà qui pourrait être une contradiction. Elle illustre les liens essentiels qui existent sur notre planète.

Si notre surconsommation aggrave la crise climatique, nous pouvons aussi limiter ses répercussions en optant pour des gestes respectueux du climat. Nos gestes ont une influence sur le monde.

Je vous invite à vous laisser imprégner par la tenture de carême de cette année, créée par Emeka Udemba, nigérian, en observant le diaporama des étapes successives de sa création. SILENCE

« Nous n’avons que ce monde, et si nous ne le traitons pas correctement, il nous explosera en pleine figure. » déclare l’artiste.

Avant cela, il explique : « Dieu a créé ce monde et nous l’a donné pour que nous en prenions soin.

Nous avons le droit de prendre ce dont nous avons besoin pour survivre. Or, aujourd’hui, nous nous servons beaucoup trop. Le résultat, nous le connaissons malheureusement.

 Que pouvons-nous faire pour que le monde ne nous saute pas au visage ?

Cette tenture est un collage de nombreuses coupures de presse déchirées : des nouvelles, des informations et des fake-news.

Couche après couche, l’artiste déchire et colle ces fragments, composant quelque chose de nouveau à partir de ceux-ci.

La tenture aux couleurs intenses raconte la beauté du « miracle bleu », mais aussi de sa destruction.
Les grandes crises de notre époque se renforcent mutuellement et se superposent les unes aux autres. Cela nous met face à des défis particuliers.
De loin, la Terre scintille sur la tenture comme un joyau turquoise. Dans l’espace rouge et chaleureux qui l’entoure, quatre bras se tendent. Leurs mains effleurent ensemble le globe terrestre, avec douceur, en lui laissant de l’espace.

En observant toutes ces paires de mains sur l’image, pouvons-nous dire si elles attrapent le globe terrestre, si elles le retiennent ou si elles le laissent tomber ?

La tenture de carême nous invite à répondre à ces questionnements : suis-je de ceux qui laissent tomber ou de ceux qui se mobilisent pour le protèger ?

Parmi les nombreuses informations contenues dans des coupures de journaux, certaines donnent du courage.

Emeka Udemba les colle comme des pansements colorés et réconfortants sur les plaies de la Création. Nous avons besoin de personnes qui aspirent à ces changements, qui prennent leurs responsabilités. Parce que nous sommes la première génération à voir toute l’ampleur de la crise et la dernière à pouvoir l’arrêter.

Malgré toutes les questions et les incertitudes, laissons-nous gagner par l’espoir de l’artiste : « Je souhaite que cette tenture de Carême puisse être le point de départ d’un voyage au cours duquel nous changerons nos perspectives et repenserons nos modes de vie.
Je suis convaincu que nous pouvons changer notre façon de penser et trouver des solutions. »

Tout cela est entre nos mains !

Bénédiction

Seigneur,
Bénis nos yeux pour qu’ils voient plus loin que la surface.
Bénis nos oreilles pour qu’elles entendent même les nuances les plus discrètes.
Bénis nos nez pour qu’ils perçoivent ce qui est dans l’air.
Bénis nos cœurs pour qu’ils apprécient aussi les talents des autres.
Bénis nos mains pour qu’elles offrent aux autres et racontent ton amour. Bénis nos pieds afin qu’ils nous portent avec stabilité tout au long de notre vie. Bénis nos jambes pour qu’elles aillent là où le monde a besoin de nous.
Bénis-nous ô Dieu…

Un monde en crise

La crise actuelle est sanitaire, politique, sociale, climatique, financière, ce mot répété quotidiennement impacte de manière significative nos vies.

Les Eglises ont-elles un message à délivrer ? Des pistes à explorer pour sortir du chaos, pour développer des ressources d’initiative et d’accompagnement de nos contemporains ? Dans ces temps d’incertitudes, voire de peur, l’Évangile délivre un message d’espérance, un appel à la résilience.

Peut-être avez-vous eu vent de la polémique déclenchée par Emmanuel Macron lors de son discours de rentrée, il annonce la fin de l’abondance et de l’insouciance. (août 2022)

« Ce que nous sommes en train de vivre est de l’ordre d’une grande bascule ou d’un grand bouleversement ».

Désormais, pour le président de la République, le mot d’ordre est la sobriété énergétique

Alors que le mot sobriété est martelé depuis la COP 21 en 2015, que des agro écologistes comme Pierre Rabhi enseignent la sobriété heureuse depuis plus longtemps encore, voilà que des hommes d’état, comme Emmanuel Macron, annoncent que le temps de la sobriété est venu.

Aurait-il tenu les mêmes propos sans la guerre en Ukraine et les pénuries énergétique et alimentaire annoncées ?

Restriction / Pénurie / rationnement / Crise énergétique, alimentaire… Faire des réserves, consommer moins, décroissance, modération.

Oui ça génère de l’anxiété surtout pour les générations plus jeunes qui sont habituées à un certain confort.

Les médias entretiennent la peur. Être atteint d’anxiété, c’est se figer, perdre ses moyens, bloquer nos mécanismes de survie, et conduit à une perte d’espoir, de foi en l’avenir et en nos institutions.

Les années de vaches grasses sont sans doute derrière nous et il faut aborder cette crise des vaches maigres avec sérénité, sagesse et responsabilité.

Voici un homme, Joseph, lui-même en grand difficulté puisqu’il croupit dans une prison de Pharaon depuis plus de 2 ans.

Sérénité : Pharaon lui-même reconnaît que Joseph est rempli de l’Esprit de Dieu. Joseph sait à qui il a confié sa vie

Sagesse : Il a reçu le don de l’intelligence et de la sagesse, ça lui permet de prendre des décisions efficaces (même si elles peuvent surprendre), il donne des conseils avisés

Responsabilité : il assumera ses responsabilités pour gérer la crise que le pays va traverser.

« Adressez-vous à Joseph, il vous dira quoi faire ». On venait de toute l’Egypte puis de tous les pays avoisinants pour acheter du blé. Étrange écho à notre actualité.

Si vous lisez tout le chapitre 47, vous serez sans doute surpris par la méthode utilisée par Joseph. Ce qui est normal à l’époque nous choque aujourd’hui mais ce qu’il faut retenir au final, c’est le dénouement positif de la crise. Joseph a évalué, choisi des pistes, décidé et surmonté la crise. Parce qu’il ne s’est jamais éloigné de la source qu’est l’Esprit de Dieu.

Les Eglises et les chrétiens doivent se poser la question : quel message transmettre à nos contemporains ? Que sommes-mous appeler à faire en tant que paroisse ? 

A rester connecté au père, dans la confiance et la sérénité, demander la sagesse pour prendre les justes décisions. Apporter un message d’espérance. Prendre nos Responsabilités.

Avec Dieu, ce n’est pas l’abondance mais la surabondance comme on le voit dans la multiplication des pains, espérance, confiance, sobriété, respect…

Jean 6, 68 Seigneur à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle.

Christine Phébade Yana Bekima

Recevoir et voir

Lire la Bible: L’œil est la lampe du corps : si ton œil est en bon état, tout ton corps est éclairé ; mais si ton œil est malade, tout ton corps est dans l’obscurité. Si donc la lumière qui est en toi est obscurcie, comme cette obscurité sera grande ! (Matthieu 6,22-23)

S’arrêter & réfléchir : Nous voilà donc embarqués, pèlerins du XXIe siècle, dans une aventure que nous n’avons pas choisie, celle de la préservation des conditions de vie sur Terre. L’écologie n’est pas notion nouvelle, mais elle s’impose aujourd’hui par nécessité, par urgence. Face aux problèmes que pose notre mode de vie, l’une des réponses courantes est de se réfugier dans l’action. Faire, faire vite, faire plus. Bien entendu, nos gestes du quotidien pour la préservation de l’environnement sont fondamentaux, ils ont un impact et sont nécessaires. Mais sommes-nous certains de faire assez ? Avons-nous suffisamment économisé d’eau, d’électricité ? Avons-nous renoncé à prendre la voiture pour tel ou tel trajet faisable en transports publics ? Bien difficile de répondre à ces questions sans qu’instantanément un sentiment de culpabilité naisse en nous, grandisse, voire nous submerge. Essayons de prendre un autre chemin en nous inspirant de ces deux versets de l’Evangile selon Matthieu.

Ce texte biblique, assez mystérieux, nous plonge dans une métaphore courante dans le monde hébraïque. Comme ailleurs dans la Bible, il n’est pas question ici de stigmatiser les personnes non-voyantes, mais bien de nous ouvrir à la véritable signification de ce que c’est que « voir ». Voir, c’est reconnaitre, c’est tenir pour vrai quelque chose au plus profond de son cœur. Tout n’est donc question que de regard. Si nous voyions réellement, si nous reconnaissions comme Création de Dieu notre propre vie, celle des autres et celle du monde qui nous entoure, alors c’est bien notre vue qui permettrait à tout notre corps, à tout notre être, de nous orienter vers un chemin où l’écologie irait de soi. Au lieu de sombrer dans l’abattement qui nous paralyse et nous assombrit ou dans la frénésie qui nous essouffle, prenons donc le temps de (rece)voir ce cadeau immense que nous fait notre Dieu, celui de la vie, en nous et autour de nous. C’est par un émerveillement retrouvé que nous pourrons alors marcher sans crainte avec nos frères et sœurs en humanité sur un chemin qui « voit bien » et préserve la Création. (Guillaume Klauser, past. stagiaire EREN, mars 2022)