{"id":1765,"date":"2020-11-13T21:00:08","date_gmt":"2020-11-13T20:00:08","guid":{"rendered":"https:\/\/www.eren.ch\/cote\/?p=1765"},"modified":"2020-11-13T21:08:12","modified_gmt":"2020-11-13T20:08:12","slug":"message-pour-le-dimanche-15-novembre-2020-daniel-roux","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.eren.ch\/cote\/message-pour-le-dimanche-15-novembre-2020-daniel-roux\/","title":{"rendered":"Message pour le dimanche 15 novembre 2020 – Daniel Roux"},"content":{"rendered":"

(Vous pouvez aussi t\u00e9l\u00e9charger ce texte en format PDF en cliquant SUR CE LIEN<\/a>.)<\/em><\/p>\n


\n

Fr\u00e8res et s\u0153urs bien aim\u00e9s,<\/p>\n

Nous voil\u00e0 \u00e0 nouveau emp\u00each\u00e9s de nous r\u00e9unir. Une nouvelle p\u00e9riode de je\u00fbne forc\u00e9, \u00e9preuve ou d\u00e9fi, qui touche \u00e0 nouveau les plus fragiles, mais qui nous touche toutes, tous, plus qu\u2019on pourrait s\u2019y attendre. Nous risquons de souffrir en sourdine, nous risquons de prendre trop soin de nous et pas assez des autres, de nous retrouver sans but \u00e0 nos journ\u00e9es, sans r\u00e9ponses \u00e0 nos questions et en manque d\u2019amour.<\/p>\n

Comme j\u2019attendais de partager avec vous ce texte\u00a0! Je l\u2019ai port\u00e9 pendant des semaines, je l\u2019ai partag\u00e9 dans mon quotidien avec Fran\u00e7oise et lors d\u2019une semaine au monast\u00e8re de Bose avec Denis Perret. Apr\u00e8s ma derni\u00e8re pr\u00e9dication qui portait sur la parabole dite du serviteur impitoyable et que j\u2019avais appel\u00e9e plut\u00f4t la parabole de la d\u00e9mesure du pardon, je m\u2019\u00e9tais dit\u00a0: \u00ab\u00a0Encore une parabole qui parle d\u2019argent\u00a0!\u00a0\u00bb. Oui, un talent, c\u2019\u00e9tait 20 ans de salaire d\u2019un ouvrier, pas loin d\u2019un million de nos francs. Alors, cette g\u00e9n\u00e9rosit\u00e9, encore une fois d\u00e9mesur\u00e9e, m\u2019a amen\u00e9 sur le chemin de la joie. Quelle joie pour moi, de d\u00e9couvrir un message si peu moralisant, si \u00e9loign\u00e9 du devoir \u00e0 accomplir pour m\u00e9riter la r\u00e9compense au paradis\u00a0!<\/p>\n

Vous comprenez mon d\u00e9sir de partager mes d\u00e9couvertes\u00a0? Heureusement, il y a cette possibilit\u00e9 de communiquer et communier autrement. Voici donc un partage en 2 volets. D\u2019abord, une r\u00e9\u00e9criture de la parabole pour essayer de sortir de mes orni\u00e8res. Puis une r\u00e9flexion retra\u00e7ant mes semaines de vie avec ce texte, et la joie que j\u2019ai eue de retrouver le livre de Marie Balmary, psychanalyste et th\u00e9ologienne, Abel ou la travers\u00e9e de l\u2019Eden<\/em>. Je l\u2019avais oubli\u00e9 (enterr\u00e9\u00a0?) et voil\u00e0 que j\u2019y trouvais confirmation de mes intuitions.<\/p>\n

Je vous souhaite bonne lecture et surtout de pouvoir vivre cette b\u00e9n\u00e9diction extraordinaire qui nous est offerte\u2026 pour un peu que nous nous d\u00e9barrassions des \u0153ill\u00e8res h\u00e9rit\u00e9es.<\/p>\n

Peseux, le 15 novembre 2020, Daniel Roux<\/p>\n

\"\"<\/p>\n

\u00c9vangile selon Matthieu 25, 14-30 (\u00ab la parabole des talents \u00bb, traduction TOB)<\/h5>\n

\u00ab En effet, il en va comme d\u2019un homme qui, partant en voyage, appela ses serviteurs et leur confia ses biens. A l\u2019un il remit cinq talents, \u00e0 un autre deux, \u00e0 un autre un seul, \u00e0 chacun selon ses capacit\u00e9s ; puis il partit. Aussit\u00f4t celui qui avait re\u00e7u les cinq talents s\u2019en alla les faire valoir et en gagna cinq autres. De m\u00eame celui des deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n\u2019en avait re\u00e7u qu\u2019un s\u2019en alla creuser un trou dans la terre et y cacha l\u2019argent de son ma\u00eetre. Longtemps apr\u00e8s, arrive le ma\u00eetre de ces serviteurs, et il r\u00e8gle ses comptes avec eux. Celui qui avait re\u00e7u les cinq talents s\u2019avan\u00e7a et en pr\u00e9senta cinq autres, en disant : \u201cMa\u00eetre, tu m\u2019avais confi\u00e9 cinq talents ; voici cinq autres talents que j\u2019ai gagn\u00e9s.\u201d Son ma\u00eetre lui dit : \u201cC\u2019est bien, bon et fid\u00e8le serviteur, tu as \u00e9t\u00e9 fid\u00e8le en peu de choses, sur beaucoup je t\u2019\u00e9tablirai ; viens te r\u00e9jouir avec ton ma\u00eetre.\u201d Celui des deux talents s\u2019avan\u00e7a \u00e0 son tour et dit : \u201cMa\u00eetre, tu m\u2019avais confi\u00e9 deux talents ; voici deux autres talents que j\u2019ai gagn\u00e9s.\u201d Son ma\u00eetre lui dit : \u201cC\u2019est bien, bon et fid\u00e8le serviteur, tu as \u00e9t\u00e9 fid\u00e8le en peu de choses, sur beaucoup je t\u2019\u00e9tablirai ; viens te r\u00e9jouir avec ton ma\u00eetre.\u201d S\u2019avan\u00e7ant \u00e0 son tour, celui qui avait re\u00e7u un seul talent dit : \u201cMa\u00eetre, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes o\u00f9 tu n\u2019as pas sem\u00e9, tu ramasses o\u00f9 tu n\u2019as pas r\u00e9pandu ; par peur, je suis all\u00e9 cacher ton talent dans la terre : le voici, tu as ton bien.\u201d Mais son ma\u00eetre lui r\u00e9pondit : \u201cMauvais serviteur, timor\u00e9 ! Tu savais que je moissonne o\u00f9 je n\u2019ai pas sem\u00e9 et que je ramasse o\u00f9 je n\u2019ai rien r\u00e9pandu. Il te fallait donc placer mon argent chez les banquiers : \u00e0 mon retour, j\u2019aurais recouvr\u00e9 mon bien avec un int\u00e9r\u00eat. Retirez-lui donc son talent et donnez-le \u00e0 celui qui a les dix talents. Car \u00e0 tout homme qui a, l\u2019on donnera et il sera dans la surabondance ; mais \u00e0 celui qui n\u2019a pas, m\u00eame ce qu\u2019il a lui sera retir\u00e9. Quant \u00e0 ce serviteur bon \u00e0 rien, jetez-le dans les t\u00e9n\u00e8bres du dehors : l\u00e0 seront les pleurs et les grincements de dents.\u201d \u00bb<\/p><\/blockquote>\n

Premier volet. La Joie du Seigneur<\/strong> (Bose, le 15 octobre 2020)<\/h5>\n

Et si nous relisions cette parabole dans la lumi\u00e8re de la joie du Seigneur\u00a0?<\/p>\n

Un Seigneur qui part pour un long voyage. Les fronti\u00e8res sont ouvertes. Il a tout pr\u00e9par\u00e9. Le voyage sera si long qu\u2019il a d\u00e9cid\u00e9 de remettre toute sa fortune \u00e0 ses serviteurs, en toute confiance. C\u2019est gr\u00e2ce \u00e0 cette confiance qu\u2019il peut tout laisser derri\u00e8re lui. Il est riche mais rien ne l\u2019attache \u00e0 ses richesses. Ses serviteurs sauront bien g\u00e9rer et faire fructifier cette fortune pour le bien de tous ceux qu\u2019il quitte. Il est dans la joie. Sa joie ne va pas sans la peine. La peine de quitter ceux qu\u2019il aime et estime. Il appelle un premier serviteur. Il sait que c\u2019est un sage administrateur.<\/p>\n