{"id":3406,"date":"2022-03-06T06:00:38","date_gmt":"2022-03-06T05:00:38","guid":{"rendered":"https:\/\/www.eren.ch\/barc\/?p=3406"},"modified":"2022-03-10T17:02:02","modified_gmt":"2022-03-10T16:02:02","slug":"dans-les-tenebres-lesperance","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.eren.ch\/barc\/2022\/03\/06\/dans-les-tenebres-lesperance\/","title":{"rendered":"Dans les t\u00e9n\u00e8bres, l’esp\u00e9rance"},"content":{"rendered":"

Culte du 1er dimanche de car\u00eame, c\u00e9l\u00e9br\u00e9 au temple de B\u00f4le.<\/em><\/p>\n

Car\u00eame: un temps particulier dans l\u2019ann\u00e9e liturgique puisqu\u2019il signifie cheminement sur les pas du Christ, mais aussi cheminement int\u00e9rieur et bouleversant qui occasionne certaines prises de conscience et remises en question. Mais nous ne sommes pas seuls sur ce chemin.
\nC\u2019est le Seigneur lui-m\u00eame qui vous accueille et vous salue.<\/p>\n

Lectures bibliques: Job 14, 7-10; Jean 12, 20-26; 1 Corinthiens 1, 18-25
\n<\/strong><\/h6>\n

Depuis quelques jours nous sommes entr\u00e9s dans le temps du car\u00eame, et bien que nous n\u2019en soyons qu\u2019au d\u00e9but, nous savons pertinemment o\u00f9 ce chemin nous m\u00e8ne. Il nous conduit au pied de la croix du Christ, mais pas seulement. Sur ce chemin, et au vu de la situation actuelle de notre monde, c\u2019est aussi \u00e0 notre propre vie que nous pensons. A notre propre devenir, car aussi d\u00e9sagr\u00e9able soit cette pens\u00e9e, c\u2019est in\u00e9vitablement, fatalement, vers notre propre mort que nous marchons. L\u2019in\u00e9luctable vu de face, sans artifice quelconque.<\/p>\n

\u00ab\u00a0Or il reste toujours de l’espoir pour un arbre:
\nsi on le coupe, il peut se mettre \u00e0 repousser,
\nil ne manquera pas de produire un bourgeon.
\nM\u00eame si sa racine vieillit dans la terre,
\net si sa souche para\u00eet morte dans le sol,
\nl’odeur de l’eau suffit pour qu’il reprenne vie
\net pousse des rameaux comme s’il \u00e9tait jeune.
\nQuand l’homme meurt, par contre, il est priv\u00e9 de force.
\nQue devient-il, une fois qu’il a expir\u00e9?\u00bb<\/p>\n

Voici ce qu\u2019Olivier nous a lu, ce sont les dires de Job, ce juste souffrant par excellence, dont les disputes avec Dieu sont c\u00e9l\u00e8bres \u00e0 plus d\u2019un titre\u00a0: ils font partie des textes les plus impressionnants de la Bible.<\/p>\n

Les paroles de J\u00e9sus dans l\u2019\u00c9vangile de Jean, quant \u00e0 elles, sont presque en contradiction avec celles de Job : \u00ab Oui, je vous le d\u00e9clare, c’est la v\u00e9rit\u00e9: un grain de bl\u00e9 reste un seul grain s’il ne tombe pas en terre et ne meurt pas. Mais s’il meurt, il produit beaucoup de grains. Celui qui aime sa vie la perdra, mais celui qui refuse de s’y attacher dans ce monde la gardera pour la vie \u00e9ternelle \u00bb.<\/p>\n

Job<\/strong>, dans sa r\u00e9flexion, fait une opposition entre la plante et l\u2019\u00eatre humain\u00a0: L\u2019homme n\u2019est pas comme l\u2019arbre, il n\u2019y a pas d\u2019espoir pour lui. L\u2019arbre peut reprendre vie, mais l\u2019homme, quant \u00e0 lui meurt, priv\u00e9 de force. La question qui reste est de savoir ce qu\u2019il devient ensuite.<\/p>\n

J\u00e9sus dans une m\u00eame r\u00e9flexion affirme que l\u2019homme est comme le grain de bl\u00e9 qui doit mourir pour porter des fruits.<\/p>\n

\u00c9videmment, je ne vais pas vous dire qui a tort ou qui a raison ! Qui suis-je pour me permettre de trancher !<\/p>\n

Non, ce qui m\u2019int\u00e9resse en premier lieu, c\u2019est de savoir d\u2019o\u00f9 vient une telle diff\u00e9rence dans la fa\u00e7on de regarder la m\u00eame chose, \u00e0 savoir\u00a0: la mort.<\/p>\n

Peut-\u00eatre que nous comprendrons plus ais\u00e9ment la position de Job si je retrace rapidement la pens\u00e9e du juda\u00efsme de son \u00e9poque. Nous sommes alors en 400 avant J.-C. environ. Et \u00e0 ce moment-l\u00e0, le peuple h\u00e9breu ne conna\u00eet pas l\u2019id\u00e9e de la r\u00e9surrection. C\u2019est un concept qui est totalement absent de sa pens\u00e9e. Pour lui, la mort est vraiment la fin de tout. Elle conduit au sh\u00e9ol, autrement dit, le n\u00e9ant\u00a0: une place sans confort, o\u00f9 tous, justes et criminels, rois et esclaves, pieux et impies se retrouvent apr\u00e8s leur mort pour y demeurer dans le silence et redevenir poussi\u00e8re.<\/p>\n

2400 ans environ plus tard, nous voici nous, confront\u00e9s \u00e0 ces deux textes. Et malgr\u00e9 nos 2000 ans d\u2019h\u00e9ritage chr\u00e9tien, nous nous sentons plus proches des paroles de Job que de celles de J\u00e9sus. Nous comprenons fort bien ce que sous-entend Job. Il est homme comme nous sommes hommes, confront\u00e9s \u00e0 une r\u00e9alit\u00e9 au caract\u00e8re absolu, d\u00e9finitif. Oppos\u00e9es aux paroles de J\u00e9sus qui paraissent plus \u00e9nigmatiques, il est \u00e9vident qu\u2019elles font plus le poids. Mais pourquoi\u00a0? Qu\u2019est-ce qui nous rend si proche de Job\u00a0?<\/p>\n

Ce qui motive les paroles de Job, de par son histoire, son exp\u00e9rience de vie, c\u2019est un sentiment que nous connaissons tous parce qu\u2019il existe depuis le d\u00e9but de l\u2019humanit\u00e9\u00a0: c\u2019est le d\u00e9sespoir.<\/p>\n

Job a tout\u00a0 perdu: Ses richesses, ses enfants, sa sant\u00e9, ses amis, et tout cela sans aucune raison apparente. C\u2019est le drame de la vie de Job. Cela \u00e9tant dit, il faut ajouter qu\u2019\u00e0 aucun moment la mort n\u2019est une alternative\u00a0: jamais dans le livre de Job, il n\u2019y a l\u2019id\u00e9e de mettre fin \u00e0 son sort. La mort n\u2019est que l\u2019irr\u00e9vocable confirmation d\u2019une r\u00e9alit\u00e9 o\u00f9 tout lien a cess\u00e9 d\u2019exister. Or, jusqu\u2019au bout Job entretiendra le lien avec son Dieu m\u00eame si c\u2019est un lien empreint de col\u00e8re et de r\u00e9volte.<\/p>\n

Et encore une fois, cette mani\u00e8re de voir la mort comme ultime rupture, comme absurdit\u00e9, nous est habituelle. La guerre actuelle en Ukraine, mais toute guerre quelle qu\u2019elle soit, se fait l\u2019\u00e9cho de ce sentiment d\u2019absurdit\u00e9 extr\u00eame. Ou encore, nous avons tous en m\u00e9moire des exemples de ces d\u00e9parts incompr\u00e9hensibles, inacceptables qui nous laisse le go\u00fbt amer du non sens.. Alors surgissent les pourquoi\u00a0? Pourquoi lui, pourquoi elle, pourquoi comme \u00e7a, pourquoi si t\u00f4t alors que toute une vie aurait d\u00fb s\u2019ouvrir devant eux\u00a0? Pourquoi de telles violences, de tels actes de terreur\u00a0?<\/p>\n

Vous vous en doutez, je n\u2019ai pas de r\u00e9ponse \u00e0 ces questions, et je crois qu\u2019il est impossible d\u2019en donner qui soient vraiment justes. Mais le fait qu\u2019il existe, dans la Bible, des livres comme Job o\u00f9 se dit le d\u00e9sespoir de l\u2019homme face \u00e0 ces \u00e9v\u00e9nements absurdes me permet d\u2019accepter plus facilement ma propre incompr\u00e9hension, ma propre incapacit\u00e9 \u00e0 trouver des r\u00e9ponses.<\/p>\n

 <\/p>\n

Et puis il y a J\u00e9sus<\/strong> et ses paroles aussi myst\u00e9rieuses soient-elles. \u00ab Un grain de bl\u00e9 reste un seul grain s’il ne tombe pas en terre et ne meurt pas. Mais s’il meurt, il produit beaucoup de grains. Celui qui aime sa vie la perdra, mais celui qui refuse de s’y attacher dans ce monde la gardera pour la vie \u00e9ternelle. \u00bb<\/p>\n

J\u00e9sus laisse entrevoir une nouveaut\u00e9. La mort peut avoir un sens. Il parle d\u2019espoir\u00a0: le grain doit mourir pour porter des fruits. Et cette mort ne serait qu\u2019une transformation.<\/p>\n

Mais il y a plus\u00a0encore\u00a0: le grain qui refuse de tomber en terre et de mourir reste un seul grain, il ne porte pas de fruits. Il reste seul. Etonnamment, ici, la solitude, l\u2019absence de lien, la non-relation est li\u00e9 au refus de mourir autrement dit, li\u00e9 \u00e0 la vie, tandis qu\u2019avec Job, mais aussi dans nos fors int\u00e9rieurs, souvenez-vous, c\u2019est la mort qui met fin \u00e0 toute relation et non pas la vie.<\/p>\n

Difficile \u00e0 avaler, difficile \u00e0 croire que la mort pourrait avoir un sens.<\/p>\n

A plus forte raison si nous pensons \u00e0 toutes ces morts ignobles sous les canons humains, sous la torture qui prend tant de formes diverses et vari\u00e9es.<\/p>\n

Et nous voil\u00e0 plongeant notre regard au plus profond des t\u00e9n\u00e8bres de l\u2019existence humaine…<\/p>\n

Et l\u00e0, au plus profond des t\u00e9n\u00e8bres<\/strong>, si nous regardons plus intens\u00e9ment, il y a quelque chose, comme un rai de lumi\u00e8re<\/strong>. A tout exemple de barbarie humaine, il y avait et il y a sans doute encore des hommes et des femmes qui ont os\u00e9 dire non. Qui se sont oppos\u00e9s, qui ont protest\u00e9, et qui, souvent, l\u2019ont pay\u00e9 de leur vie. Leur r\u00e9sistance ne rendait pas moins affreux les crimes commis, mais leur exemple nous rend possible l\u2019espoir que cette horreur, ces cruaut\u00e9s ne sont pas tout. En Allemagne nazie, il y avait, parmi d\u2019autres, le pasteur Dietrich Bonhoeffer mort pour avoir r\u00e9sist\u00e9 contre les puissances de son temps.<\/p>\n

Aujourd\u2019hui, des formes nouvelles et vari\u00e9es de r\u00e9sistance sociale voient le jour en Am\u00e9rique latine pour faire face aux abus des firmes multinationales, et dans leurs rangs on compte des hommes et des femmes port\u00e9s disparus. Demain, nous nous souviendrons de tous ceux qui aujourd\u2019hui r\u00e9sistent au pouvoir russe, de tous ceux qui au nom de la libert\u00e9 et de la d\u00e9mocratie tombent sous les balles ennemies.<\/p>\n

Sans leur exemple, la r\u00e9alit\u00e9 d\u00e9j\u00e0 affreuse serait encore moins supportable. Leur mort a un sens. C\u2019est le sens du martyre certes\u00a0: mais dire non, rester humain au milieu de l\u2019inhumanit\u00e9 et rendre ainsi t\u00e9moignage d\u2019une esp\u00e9rance malgr\u00e9 une r\u00e9alit\u00e9 d\u00e9sesp\u00e9rante est un signe d\u2019espoir pour tous.<\/p>\n

Par sa mort sur une croix, une mort absurde et violente, paradoxalement Dieu dit non \u00e0 toute forme de violence et d\u2019oppression. Du fait qu\u2019il ait souffert lui-m\u00eame, Dieu se met aux c\u00f4t\u00e9s de ceux et de celles qui souffrent. Il porte nos souffrances et nos douleurs. La mort de J\u00e9sus m\u00eame peut alors prendre sens pour nous.<\/p>\n

Mais l\u00e0, \u00e0 vrai dire, nous n\u2019avons pas encore quitt\u00e9 la perspective de Job\u00a0: la mort peut avoir un sens, m\u00eame si l\u2019on fait abstraction d\u2019un \u00e9ventuel au-del\u00e0.<\/p>\n

Mais ce que dit J\u00e9sus avec son grain de bl\u00e9 va plus loin. Ici, la mort n\u2019est pas une fin, mais une \u00e9tape n\u00e9cessaire sur le chemin d\u2019une transformation tout autant n\u00e9cessaire. Bien s\u00fbr, c\u2019est la perspective de P\u00e2ques qui se fait entendre dans la parole du grain de bl\u00e9. Pas encore comme r\u00e9alit\u00e9 visible, pas dans le triomphe, pas dans la gloire, mais comme un germe d\u2019esp\u00e9rance cach\u00e9. Certains disent \u00ab\u00a0pas de P\u00e2ques sans vendredi saint\u00a0\u00bb pour protester contre ce qu\u2019on appelle une \u00ab\u00a0th\u00e9ologie de la gloire\u00a0\u00bb. Ils ont bien raison, mais voyez-vous, le contraire est vrai aussi\u00a0: pas de vendredi Saint, pas de Car\u00eame sans d\u00e9j\u00e0 une toute petite trace de P\u00e2ques.<\/p>\n

La r\u00e9surrection fait partie de notre esp\u00e9rance, pas de notre exp\u00e9rience \u2013 tout du moins pas encore.<\/p>\n

Mais dans les limites de notre condition humaine, il y a du comparable. Combien de citations de grands sages de tout bord et de tout horizon invitent \u00e0 laisser derri\u00e8re soi le pass\u00e9 pour s\u2019ouvrir \u00e0 la nouveaut\u00e9 qui peut surgir du lendemain ? Notre \u00c9glise elle-m\u00eame nous invite constamment dans sa pratique \u00e0 nous ouvrir \u00e0 une r\u00e9formation constante, nous invitant donc \u00e0 laisser derri\u00e8re nous ce qui a \u00e9t\u00e9 et bien \u00e9t\u00e9 pour laisser \u00e9merger un renouveau possible et n\u00e9cessaire. Sans cesse la vie nous appelle \u00e0 nous ouvrir sur un devenir encore inconnu mais prometteur d\u00e8s lors que nous savons nous d\u00e9lester des poids du pass\u00e9.<\/p>\n

Faut-il alors que meure ce qui est pour que naisse ce qui n\u2019est pas encore\u00a0?<\/p>\n

Et l\u2019on retrouve dans cette question non seulement notre grain qui doit mourir, mais tous nos moments de changement, de transition, de transformation.<\/p>\n

Des enfants qui grandissent et quittent la maison parentale, des changements professionnels, le d\u00e9but de la retraite, un d\u00e9m\u00e9nagement, une s\u00e9paration, la mort d\u2019une personne aim\u00e9e \u2013 et finalement notre propre mort. Combien de fois entendons-nous dire qu\u2019il \u00ab\u00a0faut faire le deuil\u00a0\u00bb de quelque chose\u00a0? C\u2019est devenu une expression tr\u00e8s \u00e0 la mode aujourd\u2019hui, qui se dit facilement, si facilement que nous avons tendance \u00e0 oublier que vivre un deuil est beaucoup moins \u00e9vident que de parler du deuil. Car entre l\u2019\u00e9tat ancien, confortable parce que bien connu et la nouvelle vie qui devient possible, entre le \u00ab\u00a0ne plus\u00a0\u00bb et le \u00ab\u00a0pas encore\u00a0\u00bb, il y a toujours un moment douloureux et angoissant d\u2019obscurit\u00e9 et de vide. Le grain de bl\u00e9 tombe dans le noir, et le noir reste noir. Est-ce qu\u2019il sait qu\u2019il est en train de se transformer, que les t\u00e9n\u00e8bres ne sont pas tout\u00a0? Le germe de l\u2019esp\u00e9rance est si fragile, si peu visible dans tout ce noir \u2013 pourtant, il est l\u00e0.<\/p>\n

Dans sa souffrance, J\u00e9sus accompagne toutes celles et ceux qui souffrent. Dans sa mort qui porte en elle d\u00e9j\u00e0 le germe de la r\u00e9surrection, il nous encourage \u00e0 vivre sans crainte les deuils, petits et grands, qui jonchent notre vie humaine, avant que nous puissions vivre notre derni\u00e8re transformation pour \u00eatre enfin avec Lui. La croix, signe d\u2019impuissance compl\u00e8te, peut ainsi devenir plus forte que les hommes, car elle se dresse contre l\u2019angoisse et le d\u00e9sespoir, contre tout ce qui s\u00e9pare l\u2019homme de Dieu. Elle devient lien entre le Ciel et la terre, arbre de vie, elle porte des roses, elle porte du fruit en abondance.<\/p>\n

Amen.<\/p>\n

Pri\u00e8re d\u2019intercession<\/strong><\/h6>\n

Dieu de vie
\nToi qui as r\u00e9concili\u00e9 le monde et l\u2019humanit\u00e9 par ton fils,
\nAie piti\u00e9 de tes cr\u00e9atures, qui continuent \u00e0 r\u00e9pandre la guerre et la mort.
\nUne fois de plus des populations civiles sont prises en otage et victimes directes des soifs de pouvoir de quelques-uns,
\nAie piti\u00e9 de nous.<\/p>\n

Prot\u00e8ge ton peuple partout o\u00f9 il se trouve, fais se lever la voix de ton \u00c9glise ici et l\u00e0-bas pour que cessent cette folie et cet aveuglement.
\nDonne-nous \u00e0 tous le pouvoir et le courage de ne pas succomber \u00e0 la haine, l\u2019injustice et la violence. Pr\u00e9serve-nous des jugements superficiels, rends-nous solidaires des victimes.
\nDonne-nous la force de vivre dans la v\u00e9rit\u00e9 de ta paix,<\/p>\n

Nous te prions pour les peuples de Russie et d\u2019Ukraine,
\npour leurs dirigeants, pour les fid\u00e8les et les responsables de leurs \u00c9glises et de leurs communaut\u00e9s religieuses. Renforce leur solidarit\u00e9 et leur g\u00e9n\u00e9rosit\u00e9.
\nNous te prions pour nos gouvernements en Europe et dans le monde, afin qu\u2019ils mettent tout en \u0153uvre pour arr\u00eater cette agression.
\nRenforce entre les chr\u00e9tiens les liens de la paix et du respect.
\nProt\u00e8ge-les des pr\u00e9jug\u00e9s, de la manipulation et de l\u2019instrumentalisation.
\nDonne leur ta paix.
\nDieu, nous t\u2019en prions, prot\u00e8ge ton peuple en Ukraine et en Russie.<\/p>\n

Au nom du Christ,
\nAmen<\/p>\n