Souvenez-vous\u00a0!<\/p>\n
Il y a un peu plus d\u2019une ann\u00e9e, notre \u00c9glise prenait part aux manifestations Gr\u00e8ve des femmes<\/em> pour faire avancer l\u2019\u00e9galit\u00e9 salariale, pour de meilleures conditions de travail et la reconnaissance du travail non r\u00e9mun\u00e9r\u00e9 dans notre pays.<\/p>\n Un combat qui ne date pas d\u2019hier et qui est loin d\u2019\u00eatre unique au monde.<\/p>\n Un combat en faveur des femmes pour qu\u2019elles soient reconnues comme des partenaires \u00e0 part \u00e9gale, et non pas comme une marchandise dont on se sert \u00e0 sa guise et que l\u2019on trimbale de droite et de gauche en fonction du sens des vents.<\/p>\n Il existe maints mouvements \u00e0 travers le monde qui prennent la d\u00e9fense des femmes. J\u2019aimerais aujourd\u2019hui mettre en avant la campagne \u0153cum\u00e9nique mondiale Thursdays in black \u2013 Jeudis en noir<\/em> \u2013 qui a pour vocation de d\u00e9noncer, de lutter et de r\u00e9sister aux violences faites aux femmes.<\/p>\n Une campagne qui a maintenant plus de 30 ans et qui est n\u00e9e pendant la D\u00e9cennie \u0153cum\u00e9nique des \u00c9glises solidaires des femmes de 1988 \u00e0 1998 proclam\u00e9e par le Conseil \u0153cum\u00e9nique des \u00c9glises.<\/p>\n Durant cette d\u00e9cennie, les r\u00e9cits de viols comme arme de guerre, d\u2019abus et d\u2019injustices entre les sexes sont rendus plus visibles. Mais pas seulement. En contrepartie, sont rendus plus visibles aussi les actions entreprises par les femmes pour r\u00e9sister \u00e0 ces violences. On parle alors de r\u00e9sistance et de r\u00e9silience.<\/p>\n Deviennent source d\u2019inspiration des mouvements comme les M\u00e8res de la place de Mai qui tous les jeudis se rassemblaient sur la dite place \u00e0 Buenos Aires pour manifester contre la disparition de leurs enfants durant la dictature ; la communaut\u00e9 des Femmes en noir d\u2019Isra\u00ebl et de Palestine qui manifestent contre la guerre et la violence ; les femmes au Rwanda et en Bosnie qui protestaient contre l\u2019appel au viol comme arme de guerre lors des g\u00e9nocides dans leurs pays r\u00e9ciproques ; et encore le mouvement des Black Sash en Afrique du Sud qui luttait contre l\u2019apartheid et la violence envers les personnes de couleur noire.<\/p>\n Un important sujet qui fait mal et qui effraye, et qu’on imagine souvent se d\u00e9rouler loin de chez soi. Or, la violence faite aux femmes se d\u00e9roule sous toutes les latitudes et dans de nombreux contextes. Les violences domestiques en sont bien s\u00fbr, ainsi que le harc\u00e8lement au travail ou ailleurs. Mais je vois aussi souvent une forme de maltraitance dans nos relations hommes-femmes ordinaires ou \u00ab saines \u00bb qui, sous couvert de galanterie ou de s\u00e9duction, cachent un irrespect manifeste pour l’un comme pour l’autre des partenaires dans des discours mensongers ou r\u00e9ducteurs.<\/p>\n Il s\u2019agit de porter des v\u00eatements noirs tous les jeudis, ainsi qu\u2019un badge pour montrer que l\u2019on fait partie de ce mouvement mondial.<\/p>\n Le noir a souvent \u00e9t\u00e9 utilis\u00e9 avec des connotations racistes n\u00e9gatives, mais dans le cadre de cette campagne, le noir repr\u00e9sente la couleur de la r\u00e9sistance et de la r\u00e9silience.<\/p>\n Si vous souhaitez en savoir plus, je vous invite \u00e0 consulter le site du Conseil \u0153cum\u00e9nique des \u00c9glises en cliquant\u00a0 ici<\/a><\/p>\nThursdays in black<\/h5>\n
Les sources d’inspiration<\/h5>\n
Thursdays in black est une campagne simple mais profonde.<\/h5>\n