Les coïncidences de nos vies…

 

Ecclésiaste 11,4-5

Celui qui a peur que vienne le vent ou le pluie ne pourra jamais semer, ni moissonner.
Comment un enfant est formé dans le ventre de sa mère et d’où vient le souffle de vie ?
Tu n’en sais rien.
De même tu ne peux pas comprendre comment Dieu agit, lui qui fait tout.
C’est pourquoi, sème tes graines dès le matin et jusqu’au soir, n’arrête pas de travailler.

Esaïe 54,10

Les montagnes peuvent bouger, les collines peuvent changer de place, mais l’amour que j’ai pour toi ne changera jamais. L’alliance que j’ai établie avec toi pour te rendre heureux.se ne bougera jamais. C’est moi, le Seigneur, qui te le dis, moi qui te garde dans ma tendresse.

Jean 1, 16-18

Tous nous avons eu part à la plénitude de Dieu et grâce sur grâce.
Dieu nous a donné la loi par Moïse ; mais le don de la vérité est venu par Jésus Christ.
Personne n’a jamais vu Dieu. Mais le Fils unique, qui est Dieu et qui vit dans l’intimité du Père, lui seul l’a fait connaître.

 

Message

Comment comprendre comment Dieu agit ? Les scientifiques s’ingénient à essayer de saisir comment fonctionne l’univers, la météo, le corps humain, et bien d’autres choses; ils cherchent à expliquer les origines du monde, mais probablement que, toujours, ils percevront les limites de leurs savoirs, face à la grandeur de celui que est non seulement aux origines de toutes choses, mais qui continue de créer et recréer notre monde.

La manière dont un enfant se développe dans le ventre de sa mère, comment son corps se forme, voilà qui est observable. Les scientifiques comprennent beaucoup de choses ; ils sont capables d’en reproduire certaines étapes, pensez à la fécondation in vitro. Toutefois, le développement de l’embryon, puis du fœtus est d’une grande complexité. Chaque organe évolue et acquière son propre fonctionnement, ceci en interaction avec les autres organes du corps. Comment se fait-il que chaque chose prenne place avec une telle justesse restera probablement toujours un mystère.

Accepter de ne pas tout comprendre nous place dans la situation de celui qui ne peut pas tout maîtriser, malgré le désir que nous en aurions. Cela nous ramène à une vision juste de nous-mêmes, de ce que nous sommes.

De même, alors que nous essayons de contrôler nos vies, elles sont faites d’une multitudes de Hasards qui s’imposent à nous et que nous n’avons pas choisis. J’aime bien mettre un H à hasard, car, parfois, je m’émerveille en réalisant que Dieu m’a amenée à rencontrer telle personne, qui m’a ouvert une porte vers telle opportunité et ainsi de suite…

Est-ce que vous aussi vous vivez des coïncidences, comme on les appelle ? Si elles se multiplient, il est normal qu’on réfléchisse à leur sujet et que l’on se demande si ce sont vraiment des coïncidences, dues au hasard, avec un petit h.

Peut-être qu’elles peuvent aussi nous aider à croire qu’il y a quelqu’un qui prend soin de nous, qui est bienveillant.

Notre vie est faite de surprises. On reçoit grâces sur grâces nous dit l’évangile de Jean. Les coïncidences de nos vies, nous pouvons les interpréter comme des événements inattendus pour nous humains, mais connus par Dieu. En d’autres termes, des rencontres surprises que notre Dieu d’amour a prévues de longue date pour notre bien.

Alors que je pensais à ce message dans le train hier, j’ai été surprise d’entendre l’échange entre deux étudiantes qui allaient à Genève prendre l’avion. L’une disait à l’autre :

« J’ai trop de chance, car si cela n’avait pas eu lieu cette semaine, je n’aurais jamais pu vivre ces moments extraordinaires ». Je ne sais pas précisément de quoi elles parlaient, mais les yeux cette personne pétillaient en réalisant la chance inespérée qui se présentait à elle Peut-être avez-vous vécu ce genre de coïncidence ? Comme si les étoiles étaient alignées pour que tout s’arrange pour que vous puissiez vivre quelque chose d’unique, d’inespéré. C’est trop beau !

Mais pour y entrer, il faut un certain lâcher-prise. L’Ecclésiaste le dit ainsi : « Celui qui a peur que vienne le vent ou le pluie ne pourra jamais semer, ni moissonner. » Il parle là de nos peurs : celui qui doit semer son jardin ou son champ, se confronte à une multitude d’imprévus. Attendre d’avoir les conditions les meilleures peut l’amener à ne jamais semer, par peur que le froid revienne, comme ce qui arrive ces jours. Si, comme moi, vous avez commencé à mettre des plantons dans votre jardin, vous ne savez pas si le gel va faire péricliter ce que vous avez planté avec soin. Mais vous avez pris le risque et ça aurait pu marcher !

Il en est de même dans de nombreux domaines de nos vies. Nous avons parfois besoin de faire confiance à la vie, enfin, personnellement je dis « faire confiance à Dieu », que les choses s’arrangeront.

Une amie était bloquée car les circonstances de sa vie l’amenaient à vendre sa maison, et elle craignait de ne pas trouver d’appartement où elle puisse se plaire. Trouver un acheteur pour sa maison prenait du temps et elle ne pouvait pas prendre le risque de payer deux loyers en même temps. Tous les appartements qu’elle visitait lui semblaient horribles en comparaison de sa belle maison et elle ne pouvait vraiment pas s’y projeter. Elle a toutefois décidé de faire confiance à Dieu. Elle a soudain trouvé un acheteur très arrangeant, qui lui permettaient de rester dans sa maison jusqu’à ce qu’elle ait trouvé à se reloger. Et dans les jours qui suivaient, elle a trouvé un magnifique appartement qui semblait fait pour elle. Dieu avait tout prévu pour elle, mais cela lui semblait trop beau pour être vrai. Par cette expérience, elle a découvert l’importance de faire confiance à Dieu et de lui confier son avenir, de ne pas vouloir tout contrôler, mais de s’ouvrir à ses imprévus, ses inattendus.

Un spécialiste a résumé l’évangile de Jean en le présentant comme un apprentissage de la foi. Mais la foi, c’est avant tout une confiance. Donc, la confiance s’apprend, comme un métier. Nous devons nous exercer à faire confiance, surtout dans cette période plus que troublée.

On ne peut pas comprendre comment Dieu agit, mais l’important est de se confier en lui : lui confier notre vie et lui faire confiance que toutes choses concourront au bien de ceux qui l’aiment. Les critères de Dieu ne sont pas toujours les nôtres, les choses ne vont pas toujours comme on aimerait. Son désir est premièrement que nous puissions nous attacher à lui, l’aimer, rechercher sa présence. Ainsi, dans chaque circonstance, même difficile de notre vie, nous pouvons éprouver de la joie, voire du bonheur. Comme le psalmiste, nous pouvons dire à notre âme : « Mon âme, loue le Seigneur », pour encourager notre être intérieur à ne pas s’angoisser face à l’avenir, à ne pas s’inquiéter, mais à faire confiance et à se focaliser sur tout ce qui va bien, pour y voir la main de Dieu.

Comme le dit Esaïe : « Les montagnes peuvent bouger, les collines peuvent changer de place, mais l’amour que j’ai pour toi ne changera jamais. L’alliance que j’ai établie avec toi pour te rendre heureux.se ne bougera jamais. C’est moi, le Seigneur, qui te le dis, moi qui te garde dans ma tendresse. »

Amen