Ah! Nos énergies!

Célébration œcuménique dans le cadre de la campagne de carême menée par l’EPER, Action de Carême, et Être partenaires. Cette année l’accent est mis sur les énergies renouvelables. Célébration préparée en collaboration avec des laïcs réformés et catholiques.

Seigneur,

Aux premières lueurs du Commencement, avec le sourire de la tendresse,
Tu as remis le monde entre nos mains. Comme un champ à cultiver !
Comme un cadeau à partager !
Et vois, Seigneur : avec la surabondance des dons que Tu as déposés en nous, nous l’avons façonné, le monde !

Il n’est pas parfait.
Comment le serait-il puisque nous-mêmes, entremêlés de terre et de ciel, hésitons chaque jour entre l’ombre et la lumière ?

Le voici, Seigneur : déchiqueté par les violences et fracturé par les haines, souillé par les déchets et disloqué par les guerres, racorni par l’égoïsme et dominé par la jalousie !

Le voici, Seigneur : la fraternité se lève comme une moisson, la solidarité prépare les tables du partage, la justice et la vérité, patiemment, établissent l’égalité des droits, les esprits se mettent à la paix et les cœurs entreprennent la réconciliation !

Vois, Seigneur, c’est notre monde, la quotidienne demeure de nos amours, de nos vies et de nos rêves courant éperdument vers l’infini !
Comment nous serait-il possible de ne pas l’aimer avec passion ?

Vois, Seigneur, et viens avec Ton Esprit !
Qu’il souffle en nous sa puissance créatrice !
Qu’il éveille inlassablement notre courage et nous inspire la persévérante audace de travailler à l’accomplissement de notre monde où l’immense peuple de tes enfants déploie, enfin, la pleine beauté de son humanité transfigurée à Ton image et à Ta ressemblance.

Amen

Nous sommes dans une situation qui interpelle tout un chacun. Notre Terre souffre dramatiquement du changement climatique. Nous devons y remédier entre autres, par de nouvelles sources d’énergies.
Essayons d’abord de voir ce qui accapare notre énergie personnelle …

QUELQUES EXEMPLES
La solitude, l’indifférence, le stress, les tensions professionnelles ou familiales, les conflits latents, les heures passées devant les écrans, ou encore des soucis de santé ou d’argent…
Durant ce carême, une occasion nous est offerte de remédier à ces situations qui, à la longue, peuvent nous nuire. Alors, faisons des rencontres sympathiques, allons nous promener au grand air, offrons-nous parfois du bon temps, et cultivons les sources d’énergies inépuisables que sont la gratitude, l’amour, le partage et l’espérance !

Mais, plus globalement, notre comportement, notre style de vie et notre consommation, ont rejeté de plus en plus du CO2 dans l’atmosphère. C’est un constat alarmant… Si la population mondiale vivait comme nous actuellement, il faudrait trois planètes pour survivre…
Alors… ENSEMBLE, prenons nos responsabilités. Derrière nos gestes quotidiens, se trouve l’énergie. Elle est partout ! Notre façon de vivre, de nous laver, de nous vêtir, de nous déplacer est produite, soit par des abus, soit par une maîtrise d’énergie. Nous avons toujours le choix !

Dieu, dans la beauté de Sa Création, nous invite à ne pas la profaner, mais à la sauvegarder par des actions de justice, de partage, de respect et à trouver des énergies nouvelles.
Prions l’Esprit-Saint de nous guider dans nos gestes et nos décisions !

Gaby

« Et l’esclave est affranchi de son maître », dit la citation de Job (chapitre 3, verset 19), que vous voyez à l’écran. Job, vous le savez, est mis à l’épreuve par Satan avec la permission de Dieu. Et dans son malheur, il se plaint – j’arrange et je raccourcis sa complainte – :

« Il aurait mieux valu ne pas être né, Job dormirait tranquille dans sa tombe, en paix, jouissant de bonnes compagnies, de biens matériels, de repos. Dans la tombe, il n’y a pas de différence entre grands et petits, entre riches et pauvres, entre maîtres et esclaves. » Mais Job ne prône pas le suicide, il veut vivre.

Qu’est-ce que la vie dans ce monde de tourments ? la tradition juive dit qu’il n’y a pas en nous une vie, mais plusieurs, simultanément. D’ailleurs le mot « vie » en hébreu n’existe pas au singulier, c’est toujours un pluriel. On peut en arrêter une et en commencer une autre. C’est le point de départ de notre réflexion .

Bien des gens sont constamment tendus et stressés. A la longue, cela peut nuire à la santé. Le temps du Carême est l’occasion de nous défaire de certaines habitudes bien ancrées, d’essayer une « autre » vie. Pourquoi pas, de temps en temps, éteindre tout ce qui nous maintient sous tension, de la connexion Internet au téléphone portable, en passant par la télé et l’ordinateur.
Oui, sortons, allons nous balader dans la nature, retrouvons nos forces et notre liberté dans la forêt, laissons de côté nos addictions et réfléchissons à ce qui nous remplit de gratitude. Job n’a jamais renié son Dieu.
Quelle est ma résolution pour économiser mon énergie ?
Quelle vie est-ce que je souhaite pour moi ?

André

Après avoir pris conscience du gaspillage de l’énergie, de notre énergie.
Après avoir réfléchi comment économiser l’énergie, notre énergie.
Maintenant nous parlons de générer de l’énergie. C’est un peu paradoxal.
De l’énergie il nous en faut oui, il nous en faut pour manger, pour nous chauffer, pour travailler.
De l’énergie il nous en faut aussi tout simplement pour vivre, être en bonne santé.
Mais de quelle énergie allons-nous dépendre.
Dans le calendrier de carême nous voyons que cette énergie vient de la nature elle-même.
L’eau qui alimente une petite centrale hydroélectrique, avec la végétation autour des sources.
Le soleil qui approvisionne les salles de classe, les cuisines, les commerces de denrées alimentaires.
Nous sommes dépendants de cette nature, que nous malmenons.
Nos moyens de transports, notre alimentation mettent à mal cette nature nourricière.
Si nous aimons la nature, si nous nous sentons faire partie d’elle alors prenons en soin.
Cela ne devrait pas être une contrainte, mais une évidence, une soif irrépressible.
Et nos batteries à nous ? Puisque nous avons aussi besoin d’énergie pour vivre, comment les rechargeons-nous ?
Nous avons besoin de la nature pour nous ressourcer, quitter notre stress permanent.
Allons respirer dans la nature, admirer le paysage qui nous entoure, rendons grâce pour tout cela.

Marie-Thérèse

Le mot conserver peut se lire dans le sens de garder, mais aussi dans le sens de prendre soin, renouveler, utiliser avec intelligence et parcimonie.

A l’avenir l’énergie sera vraisemblablement produite de manière plus décentralisée, plus locale. Dans le monde entier des personnes ingénieuses travaillent sans relâche pour trouver des solutions permettant de renouveler et stocker l’énergie. Non seulement celle produite par le soleil, le vent, la géothermie, l’eau, mais aussi celle que nous pouvons gagner à partir d’activités humaines : recyclage de déchets, récupération de chaleur, biogaz et bien d’autres sources ingénieuses et surprenantes.
Mais il nous faut, nous grands énergivores, revoir la mesure de notre consommation, prendre conscience et reconnaître la valeur de ces énergies.

Quel lien avec la demande du Notre Père qui nous est proposée ici ?
« Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour »

Pour moi, le lien se situe dans la valeur donnée à la Création qu’il nous faut protéger et la confiance en Dieu son Créateur. Il y a dans cette demande une idée de sobriété, de simplicité, de confiance. Le pain, nourriture de base, essentielle, ne nous est pas donné une fois pour toute. Chaque jour nous avons le privilège de recevoir ce dont nous avons besoin pour vivre avec l’assurance que Dieu nous rejoint dans notre vie quotidienne. Le pain que nous recevons a une valeur vitale, nous avons à en reconnaître sa valeur, à en prendre soin et à en faire usage avec mesure.
Le mot nous qui apparait dans cette demande nous invite au partage, à nous sentir unis aux autres et solidaires ici et au loin dans la gestion des ressources de la planète, l’unique que nous partageons.

Conserver, garder, prendre soin de ce que nous recevons :
Les pensées positives et la gratitude aident à faire le plein d’énergie intérieure. Pourquoi pas, en fin de journée, prendre un instant pour revenir sur les bons moments vécus :

    • De quoi suis-je reconnaissant aujourd’hui ?
    • Quelle a été la bonne nouvelle de la journée ?
    • Qu’ai-je appris ?

Sibylle

Après gaspiller moins, économiser, générer, conserver l’énergie, nous allons réfléchir sur comment diffuser de bonnes énergies.

Chacun a le choix de transmettre les énergies qu’il souhaite, négatives ou positives.

L’énergie que nous dégageons a une importance sur le plan humain et spirituel Cette énergie-là ne dépend pas de l’énergie technique ou économique, qui engendre souvent de l’agitation. Offrir un sourire, rendre un service, rendre une visite à quelqu’un, être attentif à l’écoute de l’autre, offrir son amitié, etc, font du bien à autrui et à soi-même.

Et puis chanter, pour Dieu, pour les autres, pour soi. Chanter est une forme de méditation qui nous met à l’écoute de notre petite voix intérieure, qui ouvre aux émotions, qui permet de faire circuler l’énergie, et qui apaise aussi ; chanter rend heureux ; chanter pour louer Dieu, pour prier Dieu, pour le remercier, pour l’aimer.

J’ai recherché quelques textes de chansons qui parle de chanter :

Charles Trenet chantait « soir et matin sur les chemins »

« Je veux chanter pour ceux qui sont loin de chez eux ; je veux chanter pour ceux qu’on oublie un peu » nous disait Michel Berger.

« Chanter pour accepter, exprimer, résilier, avancer, progresser, exister ; chanter comme une résilience, une délivrance, chanter l’espoir, l’envie de croire, que l’on peut tout recommencer » Grand Corps Malade et Louane

Et Florent Pagny propose de :

« Chanter pour oublier ses peines, pour implorer le ciel, ensemble en une seule et même église, pour retrouver l’essentiel… et faire que le silence se brise, chanter pour celui qui vient au monde, l’aimer, pour un nouveau jour qui vient d’éclore, pour s’émerveiller encore ; chanter pour quelqu’un qui s’en va, pour ne pas cesser de vivre, chanter pour dire je t’aime … »

Et il y a encore bien d’autres raisons de chanter, que je vous invite à rechercher.

Alors, dès aujourd’hui, engageons-nous à mettre notre énergieau service d’un monde meilleur ; n’édifions pas notre propre bonheur au détriment de celui des autres ; partageons notre énergie positive et propageons de la joie autour de nous.

Et maintenant, si on chantait …

Jacqueline

Dans l’Évangile

12 Jésus était dans une ville quand survint un homme couvert de lèpre ; voyant Jésus, il tomba face contre terre et le supplia : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »

13 Jésus étendit la main et le toucha en disant : « Je le veux, sois purifié. » À l’instant même, la lèpre le quitta.

14 Alors Jésus lui ordonna de ne le dire à personne : « Va plutôt te montrer au prêtre et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit ; ce sera pour tous un témoignage. »

15 De plus en plus, on parlait de Jésus. De grandes foules accouraient pour l’entendre et se faire guérir de leurs maladies.

16 Mais lui se retirait dans les endroits déserts, et il priait.

Luc 5, versets 12  à 16

Les énergies:

elles passent, elles circulent, elles se transmettent.
Ce sont des flux constants qui ne cessent jamais de circuler. Elles emplissent notre monde, notre univers. Tout est régi par le mouvement. La vie est mouvement et qui dit mouvement dit force qui entraine le mouvement. Sans les énergies, ce serait l’inertie, la fin de la vie, la mort.

Dans le texte que nous venons d’entendre, il en va de la vie. Il s’agit de redonner force à la vie, de lui rendre son mouvement. Il s’agit de donner accès à nouveau à l’énergie nécessaire pour que la vie se manifeste, grandisse, s’épanouisse.

Notre homme couvert de lèpre est comme maintenu dans un no man’s land. Un lieu d’errance entre la vie et la mort. Sa maladie le maintient loin des autres, loin de la société d’alors. Il est seul, perdu dans les affres de sa condition, de son désespoir. Et pour ainsi dire, ne lui reste que l’énergie du désespoir.

Et je me pose alors la question : ne suis-je pas moi aussi bien souvent empêtrée dans mes lèpres ? A errer dans mes no man’s land, où rien ne semble respirer, où nul souffle n’agite les rameaux de l’espérance ?
Ou au contraire ne suis-je pas parfois perdue dans des tourbillons de flots d’activités qui me laissent l’impression vertigineuse de vivre sans vivre, emportée par un courant que personne ne maîtrise et que tous pourtant semblent s’imposer ? Et cela au risque de ne plus savoir ni pourquoi, ni en vue de quoi le monde court si vite, toujours plus vite, soulevant des volutes de poussière me rappelant qu’en définitive, vanité des vanités, cette poussière est ma destinée.

Ne sommes-nous pas, nous aussi, bien souvent rendus esclaves de ce qui nous entrave ? Nos angoisses, nos incertitudes paralysantes, nos manques de volontés, nos lâchetés, nos épuisements, nos courses effrénées ? Ne sommes-nous pas nous aussi anesthésiés par nos habitudes, la routine enracinée ?

L’homme de notre texte est couvert de lèpre. Et pour ainsi dire, ne lui reste que l’énergie du désespoir. Cependant, un sursaut d’énergie qui le propulse aux pieds de Jésus. Il faut en finir avec cette non-vie. Il faut retrouver le chemin de la vraie vie, celle qui prend et donne sens à l’existence.

A l’image de ce lépreux, nous sommes invités à prendre conscience et à reconnaître dans nos vies ce qui nous enferme, ce qui nous retient prisonniers, ce qui nous rend absents à nous-mêmes, aux autres et au Tout Autre. Mais par-dessus tout, nous sommes invités à trouver ce sursaut d’énergie qui nous propulse hors de nos cercles vicieux, qui nous propulse à notre tour aux pieds de Jésus pour lui dire : Seigneur, si tu le veux, tu peux me soigner.

Une main… un geste…

C’est alors que Jésus étend la main et touche notre homme.

A mon sens, il est une fois de plus question d’énergie ici.
Bien sûr, nous pouvons y voir l’énergie du guérisseur qui passe d’un corps à l’autre. On pourrait parler de Reiki, de magnétisme, de sophrologie, de réflexologie ou bien d’autres encore, mais ce n’est pas cela que je souhaite mettre en avant.

Le geste de Jésus est, pour moi, emprunt d’une autre énergie. Celle qui demande de s’arrêter, d’accorder un regard à l’homme au visage boursoufflé, de s’intéresser à sa souffrance, de le voir en vérité, de lui prodiguer les soins qui pourront lui apporter du mieux. Il s’agit donc de l’énergie qu’il est nécessaire d’acquérir pour être capable de se mettre à l’écoute de celui qui croise notre route.
Bien sur, il est plus facile de détourner le visage, plus facile de faire la sourde oreille, plus facile de passer son chemin pour ne pas être dérangé dans son quotidien et dans ses habitudes.
Vivre à l’écoute du monde qui nous entoure nous demande en premier lieu l’énergie de l’empathie.
Accorder cette énergie, c’est donner une chance au monde de se faire connaître et reconnaître à nos yeux comme partie intégrante de notre univers. C’est se permettre à soi de prendre sa place dans le mouvement de la vie, de participer à son élan, à son développement.

Un geste… une parole…

Et bien sûr, il en découle le geste adéquat, la parole adéquate.

Jésus pose sa main sur l’homme : Je le veux, sois purifié.

De cette énergie, investie dans la reconnaissance du monde qui nous entoure et de ses souffrances, de ses attentes, de ses besoins, découle un nouvel agir.

Une main. Un geste. Une parole. Jésus pose sa main sur l’homme et, oui, il le veut, le purifie.

Nous sommes conviés à inventer les gestes adéquats pour apporter le soulagement attendu. Nous sommes invités à imaginer les gestes et les paroles qui allègeront les peines de notre monde en souffrance, même si cela  nous demande de quitter nos zones de conforts. Même s’il serait plus facile et moins fatiguant d’ignorer les cris d’agonie qui nous viennent de toute la surface de mère la terre.

Et ainsi devenir à notre tour et à la suite de Jésus des faiseurs de « miracle ».

Entendre les plaintes du monde malade autour de nous est épuisant. Que d’énergie il faut pour ne pas prendre peur et fuir, se replier sur soi et oublier à nouveau que nous faisons partie d’un tout. Il faut l’énergie du courage et de la foi pour se confronter aux souffrances, oser les regarder en face, et agir.

L’énergie du courage et de la foi.

Nos énergies renouvelées…

Puis, nous dit le texte, Jésus se retirait dans des lieux déserts et priait.

Il faut l’énergie du courage et de la foi pour se confronter aux souffrances, oser les regarder en face, et agir.

Il paraît alors indispensable de trouver une source d’énergie à laquelle nous reconnecter constamment pour être apte à continuer d’œuvrer. Il faut constamment retrouver des forces, les nôtres sont limitées. Les forces humaines à elles seules ne peuvent suffire.

A l’image de Jésus, il peut être nécessaire de prendre alors le temps de la prière. Se déconnecter du monde extérieur pour se reconnecter au Père dans la prière. A son contact, se ressourcer, retrouver les forces, retrouver l’énergie qui au fil des jours s’amenuise. Et non plus l’énergie du désespoir mais bien celle de l’espérance.

Avec les batteries rechargées, nous pouvons alors continuer d’avancer sur nos routes. Continuer d’avancer dans des projets de reconstruction ; investir nos énergies renouvelées dans des projets de vie en vue d’un monde meilleur. Un monde dans lequel il fera bon vivre pour tout être vivant.

Les énergies, elles passent, elles circulent, elles se transmettent. Ce sont des flux constants qui ne cessent jamais de circuler. Elles emplissent notre monde, notre univers. Tout est régi par le mouvement. La vie est mouvement et qui dit mouvement dit force qui entraine le mouvement. Sans les énergies, ce serait l’inertie, la fin de la vie, la mort.

Aujourd’hui plus que jamais nous en avons conscience. Que l’on pense à la crise climatique, la crise économique, ou les crises humanitaires, l’énergie est le sujet principal des actualités de notre monde. Il faut que l’on parvienne à résoudre l’angoissant problème de l’énergie, des énergies.

Nous nous devons chacun à notre niveau de prendre la question au sérieux. Il n’est plus possible de vivre retranché dans son jardin et de ne pas regarder au-delà de ses clôtures.
Il n’est plus acceptable aujourd’hui d’affirmer candidement que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Les crises diverses et variées frappent aujourd’hui à nos portes.
On nous exhorte à trouver le courage et l’énergie pour nous laisser déranger, nous laisser interpeller par le monde qui nous entoure.

Et c’est ce à quoi s’est attelée l’équipe de préparation de ce culte dans le cadre de cette campagne de carême.

Pour conclure, et bien que de prime abord rien ne le laissait présager, le récit de la guérison du lépreux est venu également apporter des pistes de réponses aux questions soulevées dans la première partie de ce culte :

Qu’est-ce qui nous prend de l’énergie?
Comment m’affranchir de ce qui me rend esclave ?
Comment est-ce que je recharge mes batteries ?
Comment conserver mon énergie ?
Mettons notre énergie au service d’un monde meilleur !
Amen.

Pour nous et pour le monde

Seigneur, Tu es présent en toute chose et accordes Ta bénédiction à tout ce qui vit en ce monde, le seul que nous ayons.
Tu souhaites que nous devenions des bénédictions tant les uns pour les autres que pour les générations à venir.
Nous exploitons immodérément la mer et la terre, si bien que les habitants du Bangladesh ou du Brésil, premières victimes des changements climatiques, sont frappés de plein fouet par les inondations, les sécheresses et les épidémies. Nous Te prions de nous concéder Ta force et la puissance de Ton esprit afin que nous abandonnions ce mode de vie si destructeur et apprenions à vivre autrement, avec et pour les autres, sur notre planète, la seule que nous ayons.

R/ Entends nos prières, entends nos voix montées vers Toi

Seigneur, dans Ta grande bonté et magnanimité, Tu octroies à tous les êtres humains l’hospitalité sur la Terre, mais nous avons tendance à nous approprier ce droit ; nous désirons voyager rapidement sur de grandes dis- tances, et, ce faisant, nous encombrons les routes et les chemins, empoisonnons l’air et l’eau.
Accorde-nous la force du Saint-Esprit afin que nous trouvions le temps de nous ressourcer, de cheminer en toute conscience, d’apprécier notre région et d’en préserver d’autres.

R/ Entends nos prières, entends nos voix montées vers Toi

Seigneur, Ta patience et Ta bienveillance contrastent avec notre impatience, nous qui voulons toujours plus toujours plus vite et qui jugeons la valeur d’une personne à l’aune de ce qu’elle possède et consomme.
Nous sommes nombreuses et nombreux à vivre dans l’excès. Entends notre prière et accorde-nous la force du Saint-Esprit afin que nous apprenions à nous modérer, à nous servir sans piller, à régénérer ce que nous utilisons. Donne-nous patience, force et clairvoyance, afin que nous apprenions à vivre sans que d’autres en paient le prix, ni aujourd’hui ni demain, à vivre ensemble sur notre planète, la seule que nous ayons.

R/ Entends nos prières, entends nos voix montées vers Toi

Dieu, concède-nous Ta sagesse et Ta bénédiction, afin que nous parvenions à trouver de nouvelles voies pour vivre en harmonie avec nos semblables et en phase avec la Création.
Et c’est tous ensemble que nous te disons:
Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne
que ta volonté soit faite
sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi
à ceux qui nous ont offensés,
et ne nous laisse pas entrer dans la tentation,
mais délivre-nous du mal.
Car c’est à toi qu’appartiennent :
le règne la puissance et la gloire,
Aux siècles des siècles.
Amen.