Discours prononcé le dimanche 30 mai dans le temple de Rochefort à l’issue de l’élection.
Chères paroissiennes, chers paroissiens,
Chers frères et sœurs en Christ,
Ce n’est pas sans émotion que je m’adresse à vous après cette élection. Je vous exprime ma profonde gratitude pour la confiance que vous avez placée en moi.
Mais avant de parler de mes états d’âme et de vous faire part de mes priorités dans l’exercice de ma fonction, je voudrais rapidement dresser un constat sur l’état actuel de la BARC. Tout fonctionne sans accroc, nos 3 pasteurs nous comblent de bonheur avec leur théologie et leur approche de la fonction diverses et variées, le conseil de paroisse est fortement engagé et motivé. Nos cultes sont bien fréquentés.
Tout cela, nous le devons bien entendu en première ligne à notre Présidente sortante Natacha.
Elle a dirigé le Conseil pendant 15 ans. Notre dette envers elle est immense. Nous lui sommes extrêmement reconnaissants de ses nombreuses réalisations et des innombrables heures de travail bénévole qu’elle a accomplies dans l’ombre pour la paroisse. Natacha est une Aubert pur-sang. C’est donc dire qu’elle ne souhaite ni solennité, ni discours, ni cadeau. Je pense toutefois que nous pouvons exprimer notre gratitude envers elle par des applaudissements nourris.
Grâce à Jean-Jacques Beljean, vous savez tout – ou presque – sur moi, alors que je connais à peine la plupart d’entre vous. Je me réjouis de faire plus ample connaissance avec chacun d’entre vous, paroissiennes et paroissiens dans l’exercice de mes fonctions.
Je m’engage à œuvrer pour le bien de notre paroisse et de l’EREN.
Je m’engage à stimuler l’engagement du Conseil de Paroisse, si divers en termes d’origine sociale, géographique, professionnelle, politique et j’en passe.
Je m’engage à faire vivre notre paroisse en mettant en place des activités et des lieux de rencontre variés et visant toutes les tranches d’âge.
En un mot comme en cent, je m’engage à être au service de la Paroisse de la BARC.
J’ai la chance de présider un conseil très engagé. Nous avons consacré au cours des derniers mois beaucoup d’énergie à la refonte du portrait de la paroisse et passé une séance entière à échanger nos vues sur ce que serait pour chacun d’entre nous la paroisse idéale. Il en est résulté une liste de points d’action et de projets potentiels.
Permettez-moi de mentionner ici quelques idées qui ont surgi lors de cette séance et qui me tiennent à cœur :
Alors que nos prestations en faveur de l’enfance et de l’adolescence nous satisfont pleinement, il en va différemment de l’offre pour les adultes, particulièrement la tranche d’âge 20 à 55 ans. Nous allons presser le bouton « reset » et tenter de réinventer notre approche. Un gros travail nous attend. Les idées ne manquent heureusement pas.
Nous souhaitons œuvrer à l’amélioration de notre communication, particulièrement via internet et les réseaux sociaux. L’intention est louable, le chemin semé d’embûches. En tous les cas vous recevrez plus d’informations sur la vie de la paroisse si vous le désirez.
Notre engagement Terre Nouvelle est devenu un peu répétitif et nous voulons lui donner un nouveau souffle en insistant sur la composante chrétienne, qui distingue notre engagement de celui en faveur d’autres ONG.
Enfin, voici un dernier point très terre-à-terre : nous allons œuvrer à l’amélioration de la sonorisation dans nos lieux de culte. Votre président est malentendant et, comme d’autres paroissiennes et paroissiens, il aimerait bien pouvoir garder les yeux fermés durant les prières plutôt que de suivre les mouvements de lèvres de nos pasteures !
En conclusion, je souhaiterais mentionner que ma carrière professionnelle m’a permis de devenir un citoyen du monde. J’ai vu la bienveillance des Canadiens envers les immigrants. J’ai pu observer avec plaisir la politesse et la courtoisie extrême des hongkongais. J’ai vu modestie déroutante des personnes de milieu défavorisé au Vietnam.
Tout ceci pour dire que mon regard sur les merveilles du pays de Neuchâtel est devenu à la fois bienveillant et critique. Ne nous laissons pas enivrer pas une certaine forme de complaisance, mais luttons jour après jour pour le maintien de nos valeurs tant inspirées du protestantisme hérité de Farel. Elles sont si belles, ces valeurs, si admirables !
Merci de votre attention et bon dimanche.
Yves-Daniel Cochand