De la présidente… au président !

Brillamment élue au Conseil communal de Milvignes Natacha Aubert quitte la présidence du Conseil paroissial tout en restant membre. La paroisse lui est infiniment reconnaissante de son engagement sans faille au service de l’Église de nombreuses années durant. Prévoyant, le Conseil paroissial propose, pour lui succéder, la candidature d’Yves-Daniel Cochand.

Une enfance et une jeunesse neuchâteloises

Deuxième enfant d’une famille pastorale, Yves Daniel Cochand aime présenter ainsi son goût pour les larges horizons et les différentes cultures : conçu à Londres, né à La Chaux-de-Fonds, j’ai passé toute mon enfance à Cornaux au sein d’une population à la fois villageoise traditionnelle et très cosmopolite grâce à la Raffinerie et aux implantations industrielles de la région… Toutefois, son premier parcours fut classique, avec des études de latin et de grec à Neuchâtel où la famille avait déménagé. Engagé au sein du Groupe Amitié de la paroisse réformée comme de nombreux jeunes protestants neuchâtelois, c’est en Faculté de droit qu’il poursuit sa formation. Juriste, puis avocat, il mène en parallèle une carrière militaire au sein de l’artillerie, comme officier, puis à l’Etat-Major général. Mais son goût du large ne le lâchera pas jusqu’à entrer au service d’une grande entreprise : la réassurance Swiss Re. Il y restera jusqu’en 2019 date de son retour en terre neuchâteloise, à Colombier.

De Zurich à Colombier via Paris, Montréal, Hongkong et le Vietnam…

Cet engagement au sein de la deuxième compagnie mondiale de réassurance lui permit de s’ouvrir au monde, rêve d’enfance enfin réalisé. Mais pas seulement. Au carrefour du droit, des mathématiques, de l’économie comme des mentalités, Yves-Daniel Cochand se sent comme un poisson dans l’eau dans ce domaine où les questions de prospective et d’avenir jouent un grand rôle. L’avenir ne peut s’envisager sans les réassureurs. Ils sont là en cas de catastrophes, ils essaient de prévoir les défis humains, économiques, sociaux et écologiques pour rendre les sociétés plus fortes et résilientes. Ils travaillent avec les grandes compagnies, les gouvernements mais aussi bon nombre d’ONG sociales, caritatives et écologiques dans une perspective à la fois libérale et à la fois focalisée sur le développement durable, les changements sociaux et climatiques.

Son travail fut passionnant. Il en parle avec fougue. Successivement à Zurich, Paris, Montréal, Hongkong et au Vietnam, il apprend à tenir compte de tous les contextes. Mais, désireux de retrouver ses racines neuchâteloises, de s’orienter vers des engagements plus conviviaux, plus sociaux et spirituels, il songe à revenir « chez lui ». Le Neuchâtel de son enfance lui fera les yeux doux et c’est sur les hauts de Colombier qu’il établira son repaire, désireux de servir sa nouvelle paroisse et son Église.

Un nouvel engagement, de nouveaux services

Le protestantisme réformé neuchâtelois, à la fois ouvert sur les autres et le monde, à la fois plein de retenue, lui convient parfaitement. Ce protestantisme sait exprimer sa foi et témoigner mais sans être tonitruant et bruyant. Un Conseil paroissial chaleureux et dynamique, au sein duquel il a pris sa place, lui apporte beaucoup. Et si l’Église réformée connaît un déclin démographique certain, il salue le fait qu’aujourd’hui chacun peut s’y engager librement, sans contrainte mais avec joie et conviction.

C’est donc tout naturellement que le Conseil l’appelle à la présidence et que l’Assemblée de paroisse est appelée à ratifier ce choix. S’il est élu président il privilégiera la concertation, la continuité et, fort de son expérience, l’innovation. La formation des adultes dont le catéchisme est souvent fort lointain lui paraît prioritaire. Terre nouvelle également, dans une vision d’Église qui s’ouvre à l’horizon du monde. Mais tout sera l’affaire d’un travail d’équipe.

Une retraite active, très active même mais qui lui laissera néanmoins du temps pour d’autres passions : le  bridge, la musique classique comme chanteur ou mélomane, et, tellement adéquat sur les coteaux colombinois, l’ornithologie.

Jean-Jacques Beljean

Élection : le 28 mai de 10h à 12h à la Cure de Colombier ; dimanche 30 mai à l’issue du culte à Rochefort.