Gaëlle est une jeune femme de quarante ans qui vient régulièrement au culte avec son parrain, Jean-Paul. Très musicienne, elle a chanté plusieurs fois lors de nos cultes. Nous lui avons demandé de nous faire part de quelques unes de ses réflexions dans ce temps de confinement.
Lettre du 23 avril
Pendant que l’humanité cède à la panique du coronavirus, la nature reprend ses droits.
Oui depuis quelques jours j’entends, à ma fenêtre, les oiseaux chanter comme jamais. Je vois aussi le ciel sans traces d’avions être du plus beau bleu jamais vu depuis ma naissance. Dieu nous a mis sur une planète magnifique, dommage que nous ne sachions pas la respecter et que seule une catastrophe humanitaire nous fasse redécouvrir sa beauté.
Aurons-nous appris quelque chose de ce difficile temps de confinement ? Dieu, j’en suis sûr, souffre de voir ce qui se passe dans sa création, tout comme certains d’entre nous souffrent de savoir qu’un ou plusieurs de nos proches se bat ou a été enlevé par ce virus. Nous sommes dans une situation d’impuissance face à ce désastre. Le sentiment d’impuissance est un état que nous supportons mal de manière générale. Les plus sensibles d’entre nous peuvent développer de l’angoisse. Dieu, au travers de nos prières, voit tout cela. Prions et tournons-nous vers lui pendant ce temps difficile.
J’ai une grande pensée pour nos aînés. Il y a beaucoup de nos aînés seuls et aussi sans autre communication que le téléphone. Dans certains pays ils n’ont même pas le téléphone et sont vraiment dans une situation d’abandon. Ne les oublions pas, appelons-les régulièrement ! Voilà la seule et très importante chose que nous puissions faire. La grand-maman d’à côté, pourquoi pas sonner à sa porte et lui proposer de faire les courses ou discuter un moment sur le palier, lui demander si elle a besoin de quelque chose ! Voilà une bonne manière aussi de ne pas se sentir si impuissant.
Nous pouvons avoir aussi peur, celle de mourir, car par ce virus c’est possible. Mais il y a la peur qui aide, comme celle de ne pas faire le malin devant l’ours et celle inutile qui cristallise nos corps et ronge nos esprits. Le Psaume 91 est à mon goût à méditer ces temps. Il nous montre l’attitude saine à adopter en cas de crainte et parle justement d’épidémie !! Il est rassurant et sonne fort son message. Clair, sans ambiguïté, il s’appelle « Sous l’abri du Très-Haut ». Il nous donne une position à adopter et parle ensuite des promesses faites aux hommes qui suivent cette recommandation.
J’ai aussi une grande pensée pour nos soignants, policiers, vendeurs-ses, etc. qui risquent leurs vie chaque jour, afin que la collectivité puisse se soigner, manger et être en sécurité. Je pense aussi aux familles pour qui les enfants sont présents 24h sur 24. Ce n’est pas forcément évident pour elles. Faire l’école à la maison, les occuper, les rassurer sur ce qui se passe. Bref, nous avons été appelés à changer tout plein de choses dans notre quotidien. C’est pour cela que je nous appelle à être encore plus à l’écoute de notre Seigneur. Faisons-lui confiance car il sait ce que nous devons faire et il marche avec nous sur notre chemin.
Sur notre chemin, il y a 4 traces de pas, nous et Jésus à nos côtés. Mais parfois, il n’y en a que 2… !
Car il nous a porté. Oui j’aime à penser que Jésus peut nous porter lorsque nous peinons.
Gaëlle Maire
Le Psaume 91
À l’abri auprès du Dieu très-haut