Elim: Claude Fiaux, Pierre Reverchon, Hans Beck, Bénédicte Gritti.
Photos: Claude Fiaux.
Dans ce moment de confinement où nous vivons des temps de séparation d’avec les personnes qui nous sont chères, et à l’approche de la semaine sainte, Hans Beck nous propose pour accompagner aujourd’hui notre méditation un texte de Dietrich Bonhoeffer (1906 -1945), pasteur, théologien, philosophe et résistant allemand, exécuté le 9 avril 1945 au camp de concentration de Flossenbürg, en Bavière.
Est joint le Chœur Final de la Passion selon St-Jean de J.-S. Bach pour clore ce moment en musique.
Rien ne peut remplacer la présence d’un être cher
Rien ne peut remplacer la présence d’un être cher
Il est inutile d’essayer ;
il faut supporter et tenir bon.
Cela paraît très dur,
et c’est pourtant aussi une grande consolation,
car, puisque le vide n’est pas comblé,
on reste lié par lui.
Il est faux de dire que Dieu le comble ;
Il le maintient au contraire et nous aide ainsi
à conserver notre ancienne communion,
même si c’est douloureux.
Ensuite, la séparation est plus dure dans la mesure où
nos souvenirs sont plus beaux et plus riches.
Mais la gratitude transforme le supplice du souvenir
en une douce joie.
On porte en soi la beauté du passé non comme une épine,
mais comme un précieux cadeau.
Qu’on se garde de fouiller dans ses souvenirs,
de se livrer à eux.
Un cadeau précieux est un trésor caché
qu’on est certain de posséder,
mais qu’on ne contemple qu’en de rares moments ;
alors une joie et une force durable émanent du passé.
Bonne suite de semaine à chacune et chacun, et à samedi!