Une bonne vingtaine d’enfants, âgés entre 4 et 11 ans, ont récemment participé, à Cernier, à une après-midi intitulée «Aux grands R». Voulue ludique par ses instigateurs, cette rencontre œcuménique s’inscrivait dans le programme d’Eveil à la foi.
Accompagnés de leurs parents ou grands-parents, du moins pour les plus petits, les mômes ont pris part à des ateliers proposant des thématiques fort diverses: rêver, rigoler, risquer, rythmer et «royaumer».
Répartis en plusieurs groupes, les enfants ont commencé par mettre leurs neurones à contribution. Avant d’entamer leur périple – les ateliers étaient disséminés dans le village –, les équipes ont dû se choisir un nom débutant par… R. Arbitrairement, nous avons opté de partager cet après-midi pluvieux et frisquet avec les «Rikikis», juvénile cohorte composée d’Eloïse, Liv, Romane, Gaëtan, Félicien et Tiziano.
Première étape, le temple, pour une rapide initiation au plaisir que procure une activité vocale. Au menu, apprentissage rudimentaire de trois chants, quelques exercices abordant les notions basiques de rythme et de tempo ainsi qu’une petite «chorégraphie» en phase avec les paroles de l’un des airs étudiés. Autant d’éléments qui seront mis en pratique lors de l’atelier final, «Royaumer».
De la marche sur les flots à l’échelle de Jacob
A l’enseigne de «Risquer», les mômes se voient d’emblée poser une question «redoutable»: «Avez-vous déjà pris un risque dans votre vie?» Réponse spontanée d’Eloïse: «Oui, en allant nettoyer le Seyon. Je suis tombée dans l’eau!» Les animateurs demandent alors aux «Rikikis» s’il leur est déjà arrivé d’avoir peur. Une fraction de seconde plus tard: «De tomber!», lâche Liv.
Un des animateurs avoue, lui, avoir peur des fantômes. «Et vous, vous avez peur des fantômes?» Les «Rikikis» sont apparemment très courageux. La réponse s’avère négative. Soucieux d’approfondir cette idée de fantôme, les animateurs leur narrent l’épisode où Jésus marche sur les flots. Ils leur proposent, ensuite, de tenter d’en faire de même. Enfin presque, puisqu’il s’agit de marcher en équilibre sur une sangle tendue à 50 centimètres de hauteur et dissimulée par une bâche bleue.
Le goûter à peine englouti, les bambins reprennent leur rallye à travers le village. Cap est mis sur l’atelier «Rigoler», où on leur demande «s’il leur arrive de rire, de rire très fort, voire de mourir de rire?» Les anecdotes fusent…Puis, les «Rikikis» sont invités à se déguiser avec des accessoires afin d’être photographiés par les animateurs. S’ensuit une distribution de ballons à gonfler. Sur ceux-ci, les gamins vont dessiner un smiley, histoire de garder le sourire jusqu’à la fin de la journée.
Enfin, avant de gagner l’atelier «Royaumer» pour un moment de célébration entrecoupé de danses orientales, les enfants font un crochet par la lisière de la forêt. Une étape où il est notamment question de Jacob, d’un songe et d’une échelle…
Participants conquis
Les activités achevées, les mômes échangent leurs impressions. «C’était super de pouvoir mettre une fausse barbe», note une petiote. «Moi, j’ai adoré les smileys», ajoute un de ses camarades. Plus loin, deux petites voix se manifestent: «Nous, on s’est perdus dans le village. C’était rigolo.»
Digne représentant des «Rikikis», Tiziano, 5 ans au compteur, a bien aimé marcher sur l’eau. «J’adore sauter, faire des pirouettes dans les flaques et puis aussi faire de la gymnastique. J’ai trouvé qu’il n’y avait pas assez de jeux, que le parcours était un peu long. C’est peut-être parce que j’étais fatigué.»
Sa maman, elle, a apprécié qu’on raconte la Bible par le jeu. «Les enfants peuvent ainsi s’approprier une histoire mise au goût du jour. Ça les interpelle davantage. Le fait de bouger, de chanter est également très bénéfique. Ils ont besoin de ces moments où ils peuvent à la fois se dépenser et s’imprégner de mots.»